Test Dead Space: Un remake plus visceral que jamais ?

En 2008, Dead Space, un jeu puisant autant dans Alien que Event Horizon marqua le genre horrifique. Jugé assez cheap sur son scénario, il marqua les esprits par son gameplay et son ambiance. Une ambiance pesante et oppressante, avec un Isaac Clark qui devait tenter de survivre dans un énorme vaisseau envahi de créatures imprévisibles.15 ans plus tard, voilà que Motive Studios, filière d’Electronic Arts, s’est chargé d’en faire une refonte. Tandis que Glen Schofield, papa du volet original, est parti développer un certain Callisto Protocol. Alors ce remake est-il à la hauteur ? Éléments de réponse dans ce test de Dead Space.

Entre grande fidélité et légères subtilités

Dead Space 2023 Kellion Isaac ClarkOn commence l’aventure comme dans le jeu original, à bord du Kellion. Un vaisseau de maintenance appelé à la rescousse pour rétablir la communication avec l’ISG Ishimura, un gigantesque vaisseau interstellaire également appelé Brise surface. Les 5 membres d’équipage du Kellion, à savoir 2 ingénieurs, Isaac Clark et Kendra Daniels ainsi que le capitaine Hammond, secondé par 2 subordonnés, réalisent très vite le pourquoi de cette communication interrompue. Et c’est là que le cauchemar (re)commence pour Isaac Clark. Ce dernier aura à cœur de retrouver sa femme, une des membres d’équipage de l’Ishimura.

Une introduction permettant de constater un premier changement : Isaac parle. Pas nouveau dans la saga, puisque ce dernier déliait déjà sa langue dès le 2ᵉ volet, mais ça permet une immersion peut être plus poussée ici. Profitons-en pour passer sur le doublage global, qui souffle un peu le chaud et le froid. On constate en effet pas mal de surjeu, tout du moins en VF. Le reste est pareil, à quelques textures près. Dead Space a beau avoir bien vieilli, il ne fait pas le poids face aux standards actuels. C’est pourquoi  tout a été retravaillé : Des structures métalliques de l’Ishimura à son level design et une mise en scène façon God of War.

La peur à un (re)nouveau visage

Dead Space devait son efficacité notamment grâce au design sonore et ce remake l’a bien compris. Des grincements métalliques aux ventilations se rapprochant inexorablement de vos oreilles, tous les sons sont propices à l’inquiétude. Tantôt vous vous retournerez pour ne constater que votre solitude, tantôt un ou deux necromorphes vous surprendront. Même là où vous ne les attendez pas.

Dead Space 2023 Isaac Clark

En effet, il nous est régulièrement arrivé d’être surpris par des événements dans des lieux que nous avions déjà « nettoyés ». Ce qui accentue l’imprévisibilité, y compris envers les adeptes du volet initial. L’ambiance visuelle a aussi été revue. Plus froide, avec ses teintes plus naturelles, et plus inquiétante, avec son excellent travail sur les éclairages. Un rendu plus flagrant avec le mode fidélité et sa gestion du RT.

Un gameplay efficace mais qui ne coupe pas 3 pattes à un necromorphe

Si le jeu a opéré suffisamment de changements, que nous continuerons à voir en détails dans la suite de ce test, Dead Space  reprend largement le gameplay d’origine. Avec un panel de 6 armes à débloquer et améliorer au fil du jeu (encore une petite nouveauté), Isaac ne peut toujours pas se contenter de viser la tête de ses ennemis. Ici, on les exécute en tranchant leurs membres. Si possible avec l’incontournable Cutter Plasma. Bien sûr, le but ici est en fait de les ralentir ou les bloquer dans leurs intentions nuisibles. Après quoi, il est toujours possible de s’occuper d’eux à grand renfort de télékinésie mais rien ne vaut la pression créée par un affrontement par arme létale.

Si le Cutter Plasma fait toujours preuve d’une précision chirurgicale, ce n’est pas le cas des autres armes, bien qu’elles restent plaisantes à utiliser. D’autres éléments du gameplay auraient gagné à être légèrement revus. Nous ne nous plaindrons pas totalement de l’absence de demi-tour rapide, car ça permet une  meilleure tension. Mais nous aurions aimé un corps à corps mieux travaillé, celui-ci se montrant toujours aussi lourd. Par ailleurs, on retrouve également les spots qui permettent d’améliorer nos armes et notre tenue, via un système de points. Ainsi que d’autres spots permettant d’acheter ou revendre divers items, dont certains que l’on peut débloquer seulement après avoir trouvé leurs plans de fabrications.

Ghost of Ishimura

 Le plus grand changement de ce remake concerne sans nul doute son aspect exploration. Désormais, l’Ishimura est une carte unique (et gigantesque) dont chaque zone est interconnectée. Des zones que l’on peut relier comme on veut quand on veut sans le moindre temps de chargement. Tout du moins, certaines zones ne sont accessibles qu’après avoir assez avancé dans le scénario. En plus d’accentuer le côté Metroid-Like que le jeu original possédait déjà, la mise en scène se permet un unique plan séquence à la God of War.

Un petit mot sur la partie technique : Celle-ci met une petite claque. Un peu malheureuse pour ce qui est des animations faciales, elle se révèle exemplaire sur les textures, les effets de lumières, tout comme la mise en scène. Celle-ci ne se contente pas d’offrir un montage à la God of War, mais sait aussi alterner entre grand spectacle et tension palpable. 2 modes classiques disponibles, performance et fidélité. Comme souvent avec ce genre de titre, le mode fidélité est à privilégier, notamment avec l’apport du RT au niveau des lumières. Du reste, les 2 propositions s’avèrent parfaitement stables. (Nous avons testé ce Dead Space sur Xbox Series X).

Dead Space 2023 Isaac Clark

Conclusion du test Dead Space

En 2008, Visceral Games marquait le genre avec un jeu qui misait beaucoup sur son gameplay oppressant et son ambiance unique. Un jeu inspiré des grands classiques de la SF horrifique. 15 ans plus tard, Dead Space nous revient avec une jolie petite cure, sans rien avoir perdu de ce qui faisait toute sa réussite. Au contraire même, puisque sa durée de vie, 12 h en ligne droite, se retrouve enrichie par un petit paquet de quêtes annexes. On peut toujours chercher la petite bête en parlant de certains aspects vieillissant du gameplay tels que lourdeur du corps à corps ou l’absence d’un système de volte-face. Mais tel un Isaac qui se respecte, nous trancherons à coup de cutter plasma en mettant en avant l’oppression ambiante que ces choix impliquent. Et en 2023, on ne demande franchement pas mieux, surtout dans un jeu horrifique en plan-séquence.

Dead Space est disponible depuis le 27 Janvier 2023 sur PS5, Xbox Series et PC.

Points forts

  • Toujours aussi terrifiant
  • design sonore et éclairages : un équilibre parfait
  • Des ajouts qui enrichissent le lore
  • Graphiquement et techniquement au poil
  • la mise en scène en plan séquence
  • le level design
  • Des événements aléatoires et imprévisibles

Points faibles

  • le corps à corps plutôt lourd
  • pas de volte-face
  • Un doublage vf parfois en déca
  • Les armes manquent de précision (hormis le Cutter Plasma)
  • Animations faciales au rabais
Graphismes
90 %
Durée de vie
85 %
Gameplay
85 %
Histoire
70 %
Bande-son
95 %

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Maximus
Maximus
Quelque part, dans un des millions d'univers infinis qui composent notre multivers, je déteste les jeux vidéos. Je n'y éprouve aucun intérêt et pire, je me montre particulièrement condescendant envers les "gamers". Mais c'est un autre univers.

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