Jeu développé par le studio indien Baroque Decay Games, Yuppie Psycho est défini comme un « first job survival horror« , un premier emploi qui tourne vraiment à la catastrophe. La rédaction voit du potentiel dans ce jeu qui a pris le même chemin qu’Undertale : graphismes pixelisés pour une histoire maximisée.
Yuppie Psycho n’est pas le premier jeu du studio, mais il n’a pourtant pas fait grand bruit. Nous l’avons testé ; voici pour vous, lecteurs et lectrices, le test de ce survival horror totalement décalé et malsain à la fois. La rédaction vous prévient : c’est un jeu pour un public averti !
Test de Yuppie Psycho sur PC
Une bonne nouvelle qui sent le roussi
Commençons par l’histoire, un récit qui se veut simple au départ mais qui transforme petit à petit votre session de jeu en dystopie. Vous êtes Brian Pasternack, un jeune de banlieue de classe G. Vous avez reçu une lettre de l’entreprise Sintracorp qui vous annonce que vous avez été embauché pour un poste de classe A, l’élite de la nation : un miracle pour notre jeune travailleur !
Ne criez pas victoire trop vite, ce n’est que le début. Une fois arrivé à votre poste, vous constatez que tout est étrange, presque effrayant. Pour ne citer qu’un seul exemple, votre collègue se sert de la photocopieuse dans le seul but d’immortaliser son fessier sur le papier. Ne vous en faites pas, vous lui trouverez une autre utilité ! Nous parlons bien de la photocopieuse, pas d’autre chose. Justement, parlons-en !
Un Gameplay pour les aventuriers
Tout votre Gameplay tient dans une seule main : les déplacements, les équipements, l’inventaire et le menu. La souris est utilisable, mais vous vous apercevrez rapidement qu’à une main, c’est plus rapide et plus pratique. Malheureusement, ça ne fait pas tout ! Ce jeu ne teste pas que votre santé mentale, mais aussi vos compétences de joueur.
Afin de vous mettre dans l’ambiance, sachez que vos sauvegardes ne sont pas illimitées, un peu comme dans Resident Evil où vous aviez besoin d’un rouleau de papier et d’une imprimante pour marquer votre progression. Dans Yuppie Psycho, il vous faut des feuilles ensorcelées et les fesses de votre collègue une photocopieuse !
Concernant les ennemis (oui, même au bureau vous pouvez en avoir), bonne chance pour y arriver du premier coup. Vous avez certains indices qui vous permettent de vaincre le boss plus facilement, mais c’est parfois difficile d’y croire. Surtout quand vous n’avez aucune arme et qu’ils sont monstrueux.
La vie en entreprise
Vous devez sûrement connaître la routine d’un salarié de bureau : réunions, café à 11 heures, photocopies de dossier ou encore gérer ses mails sur son ordinateur. Le jeu respecte ce trin-trin quotidien mais.. c’est différent. Un peu beaucoup. En dehors des sauvegardes/ rituels sataniques, votre chef se balade à cheval dans tout l’immeuble. Le huitième étage abrite une forêt et un cimetière. On ne vous en dira pas plus.
Vous avez donc des collègues avec qui vous pouvez discuter, mais aussi une intelligence artificielle qui habite dans votre ordinateur, Syntra. C’est elle qui vous donne des « missions » pour gagner des crédits en plus de votre salaire et qui vous a embauché pour être un Chasseur sous couverture. Un Chasseur de quoi ? De sorcière, quelle question.
En effet, Syntracorp est en train de pourrir de l’intérieur. Des employés ont été endoctrinés par une entité/personne/bouche sur le mur du quatrième étage appelée la Sorcière. La tuer, c’est ce pourquoi vous êtes là. Vous devez être discret et ne jamais parler de votre vrai métier, au risque d’être repéré par la Sorcière ou ses sbires. Moralité : ne jamais se plaindre de son travail.
La gestion de l’inventaire et de votre santé
On vous parlait précédemment d’un inventaire : il est assez complet et très important. Il possède trois onglets : les objets du quotidien et l’équipement (lampe torche, piles, caisses, pièces électroniques etc), les objets de la quête principale et la nourriture (nouilles, pizzas, café, barres chocolatées). Ne négligez pas ce dernier onglet car votre barre de vie descend plus vite qu’une pinte de bière entre les mains de Thor.
Le jeu compte sur votre débrouillardise puisque vous devez non seulement récolter de la nourriture mais aussi la préparer. Pour vous faire un café, vous prenez de l’eau dans le distributeur, du café en poudre (soit vous l’achetez, soit vous en trouvez quelque part). Direction la machine à café pour moudre le café et voilà, une tasse qui vous donnera de la vie. D’autres items se préparent uniquement à la cafétéria du premier étage.
Vous l’aurez compris, fouiller l’immeuble est essentiel à votre survie. Outre les réserves de nourriture à faire dans votre inventaire, certains éléments permettent d’améliorer votre équipement à condition de savoir où aller et où chercher ! Les dialogues avec vos collègues sont toutes aussi importantes pour le déroulement de Yuppie Psycho, alors faites attention à ce qu’on vous dit. Mais pas trop.
Yuppie Psycho, le cauchemar des grammar nazis
Oui, certains rédacteurs sont très à cheval sur l’orthographe et la grammaire française. Il s’avère que le jeu a un énorme défaut dans ce domaine, car il est truffé de fautes en tout genre. Malgré cela, on ne peut pas en vouloir aux développeurs : il est bon de rappeler que c’est un jeu indépendant indien, c’est déjà exceptionnel de trouver le jeu en français. De plus, il n’est pas difficile de comprendre les dialogues : passées outre les fautes, le jeu se déroule sans problème.
Cela reste dommage dans le sens où les conversations sont intéressantes et révèlent de nombreux indices sur le passé et la situation de Syntracorp. Vous en apprenez également plus sur les autres salariés et même créer des amitiés. Des personnages vous demandent tout de même des réponses précises, autant les retenir avec la bonne écriture ! Heureusement, un patch pourrait régler facilement ce souci mineur.
Une bande son qui met mal à l’aise, et c’est super !
Il faudra oublier les graphismes pour ce jeu, ce n’est clairement pas ce qui est mis en avant. Yuppie Psycho est pourtant considéré comme un bon jeu, raisons à l’appui. Vous l’avez constaté, l’histoire est terriblement malsaine : vous chassez une Sorcière, vos collègues font n’importe quoi, et ça n’est pas tout. Meurtres, suicides, magie noire : un travail n’aura jamais été aussi dangereux et en décalage avec la norme.
Le petit plus de ce jeu réside dans sa bande son. N’attendez pas des sons de très bonne qualité mais des sons bien choisis, oui il y en a. Pas de musique d’ambiance à tous les étages, tout se joue sur les objets alentours. Télés qui grésillent, le bruit de vos pas, les monstres, les vomissements, le sang qui gicle ; rien n’est laissé au hasard pour vous montrer l’horreur qui vous attend.
Points Forts :
- Une histoire des plus malsaines mais immersive
- Une bande-son travaillée
- Des graphismes pixelisés mais qui font le charme du jeu
- Des fins alternatives pour diversifier votre aventure
- Une durée de vie qui ne dépend que de vos talents
- Un Gameplay intuitif qui « tient dans la main »
Points Faibles :
- Des fautes d’orthographe dans les dialogues
