Test Top Spin 2K25 : 13 ans après, toujours au top ?

13 ans après, LA simulation de tennis par excellence fait enfin son retour. Il aura fallu attendre et autant dire que la nouvelle est quasiment tombé comme un cheveu dans la soupe. Mais plus d’une décennie après, voilà que débarque enfin Top Spin 2K25 et va peut-être rappeler qu’il est le roi indétrônable de sa catégorie. Comme on va le voir dans ce test, la licence de 2K n’a pas vraiment perdu son trône…

Top Spin 2K25 : au top de la simulation

Quand on y réfléchit, le tennis est un jeu qui a une grande place dans l’histoire des jeux vidéos. Après tout, l’un des premiers jeux de l’histoire n’en était-il pas un ? ultra-minimaliste certes, mais Pong en reprenait bien le concept, si basique soit-il. Pourquoi mettre ce détail ici en avant, nous direz-vous ? une façon d’argumenter ici que comme tout jeu de sports qui se respecte, nul besoin d’être un adepte de la petite balle jaune pour apprécier un tel genre à sa juste valeur. Que l’on préfère la simulation pure et dure, à l’image de Top Spin (certains citeront aussi Tennis Elbow, bien moins connue) ou le pur plaisir arcade d’un Virtua Tennis ou même Mario Tennis.

Mais là, on va donc se concentrer sur la simulation. En 13 ans, quelques titres ont bien tenté de récupérer le terrain laissé vacant par Top Spin, mais on ne peut pas dire que ce fut un franc succès. Aucun de ces jeux ne parvenait à retranscrire les sensations d’un Top Spin 4, puisque quasiment aucun d’entre eux ne semblait avoir compris les éléments les plus fondamentaux d’un bon match de tennis, à commencer par le timing et les déplacements des joueurs. Tennis World Tour 2 s’en est peut-être un peu mieux tiré sur ce point, mais revenons à nos raquettes.

En lançant Top Spin 2K25, et après un bon gros passage à la TS Academy, afin de se familiariser avec le gameplay, on peut le dire : oui, on retrouve enfin les joies d’une véritable simulation de tennis, manette en main. La gestion physique, la précision chirurgicale des animations et des gestes, absolument tout tend à rendre Top Spin 2K25 totalement grisant. Et on ne parle même pas de l’ambiance sonore, avec des effets de sons ultra bien travaillés sur les courts et en bonus, une bonne prise en charge du haut-parleur de la dualsense.

Top Spin 2K25 gameplay screenshot

En fait, on y retrouve tout ce qui faisait le sel de Top Spin 4, avec quelques améliorations, à commencer par cette nouvelle jauge de timing. Pour faire simple, au moment de frapper notre balle, une jauge, au bout de laquelle se trouve une petite zone verte, apparait à l’écran. Lorsque la petite aiguille du curseur arrive au niveau de cette petite zone, c’est là que nous devons effectuer notre frappe, que ce soit un lob, un lift, un slice ou une amortie, qu’elle soit puissante ou contrôlée, pour que celle-ci soit bonne, voire parfaite. De telles frappes permettent des frappes plus précises et puissantes, améliorant grandement les chances de tromper l’adversaire. Mais avoir un bon timing ne suffit pas, puisqu’il faut aussi composer avec les déplacements et les attributs de nos joueurs.

Coup droit, revers, service, volée, puissance, vitesse, endurance et réflexe. Autant d’attributs qui donnent à nos joueurs des comportements et des styles de jeu qui constituent à la fois leurs forces et leurs faiblesses, auxquels il faut savoir s’adapter. En mode normal, rien de bien méchant, si tant est que vous jouiez correctement avec le timing et le placement des frappes (ainsi que vos déplacements). Dans les modes les plus difficiles en revanche, si le passage par la TS Academy est recommandé de base, ne serait-ce que pour se familiariser avec le gameplay, autant dire que là, il ne sera pas de trop pour en apprendre plus sur les styles de jeu et comment les contrer/les aborder. Puis en plus, l’entrainement, très complet et accessible au demeurant, est assuré vocalement par un gars fort sympa, un certain « John McEnroe« , ça ne se refuse pas…

Un contenu aux petits oignons mais…

Maintenant que nous avons abordé l’aspect le plus important d’un jeu de tennis, qu’à donc ce Top Spin 2K25 dans le ventre ? Concrètement, au mode Top Spin Academy déjà évoqué s’ajoute un mode exhibition et un mode carrière, que nous allons voir en détails. Pour les modes online, nous aurons droit au « circuit international », qui propose trois tournois hebdomadaires, un mode exhibition en ligne, et du match classé. Seul regret au niveau online, l’impossibilité de jouer contre des amis. Mais c’est une fonctionnalité qui devrait bientôt arriver, nous dit-on.

Au niveau du roster, nous pouvons jouer sur 48 stades, à 3 moments de la journée (la majorité d’entre eux sont à débloquer grâce à des tournois) parmi lesquels les 4 du Grand Chelem et un total 25 joueuses et joueurs nous sont proposés au lancement. Et vous aurez le choix, lors des matchs d’exhibition entre des simples ou des doubles mais pour être totalement transparent, nous avons surtout poncé les matchs en 1v1, principalement en solo.

Nous n’avons pas la prétention de connaitre tous les joueurs sur le bout des doigts, mais oui, nous reconnaissons sans peine les fameux mouvements, signatures et style de jeux de certains d’entre eux, à commencer par ceux de Serena Williams et Roger Federer. En dépit de pas mal de grands noms manquant, on apprécie l’effort de Top Spin 2K25 à offrir un casting équilibré. En effet, ce sont 14 femmes et 11 hommes qui se partagent l’affiche entre joueurs actuels et légendes. On a déjà cité Williams, McEnroe et Federer du côté de ces derniers. Pour les joueurs actuels, on retrouve pêle-mêle certains noms qui ont déjà fait leur preuve, à l’instar d’Emma Raducanu ou Coco Gauff pour ce qui est des femmes ou bien Daniil Medvedev et Carlos Alcaraz pour la gent masculine.

Par ailleurs, le mode « My Player » permet de créer et modifier notre joueur personnel, celui que nous suivons tout au long de la carrière, et la « Boutique Pro » permet de retrouver des tas de vêtements et autres accessoires sous licences, à obtenir grâce à la monnaie virtuelle glanée. Bref, on est sur un contenu qui n’a pas grand-chose à envier aux cadors du genre, à commencer par Top Spin 4, malgré son âge. Pourtant, on ne peut s’empêcher de ressentir une petite frustration. À travers divers éléments, 2K semble nous rappeler que ce n’est pas pour rien que la licence avait été laissé pour morte jusque-là. Par conséquent, on ressent bien un côté légèrement timide dans la proposition de Hangar 13, qui est derrière le développement du jeu.

Sur le plan graphique déjà, le jeu n’est pas véritablement à la hauteur des attentes. Attention, on n’est pas du tout sur un résultat catastrophique, puisque certains joueurs bénéficient d’une modélisation exemplaire (notamment Federer, Williams ou McEnroe) et on a déjà parlé de la qualité  exceptionnelle des animations et de la physique.  Mais d’autres laissent davantage à désirer, tandis que globalement, le moteur parait un peu daté. On appréciera toutefois la parfaite stabilité du 60 fps en jeu. Le mode carrière quant à lui reprend les bases du 4ᵉ volet, avec un petit relifting+ mais on ne peut s’empêcher de faire la comparaison avec NBA 2K (comme pour les graphismes d’ailleurs) et ça frustre très légèrement.

Une carrière de champion

Après avoir créé son joueur ou sa joueuse, avec des options de personnalisations assez poussées, on attaque notre carrière de futur légende de la raquette. Du moins, c’est l’objectif à atteindre. Pour ce faire, nous disposons d’un calendrier annuel et chaque mois, nous allons devoir choisir plusieurs activités parmi lesquels un entraînement, un événement et un tournoi. Notons qu’une fois un entrainement choisi parmi ceux proposés, on ne peut pas en refaire d’autre au cours du même mois, de même que pour les évènements spéciaux d’ailleurs. Grâce à l’XP et la monnaie remportée, vous pourrez monter votre statut, faire grimper vos stats d’attributs selon votre style de jeu mais aussi engager des coachs qui vous donneront quelques défis à réaliser, en plus des tâches quotidiennes et hebdomadaires déjà présents dans le pass saisonnier.

Notre choix quant aux activités sera principalement basé sur les récompenses à débloquer en cas de victoires, sur les bonus en choisissant telle activité plutôt qu’une autre, mais aussi sur une petite nouveauté : la jauge d’énergie. Sauf si nos souvenirs nous font défaut, cette jauge n’était pas présente dans la dernière mouture, du moins pas dans cette configuration. L’idée est que pour certains évènements et tournois, vous serez amené à voyager, et ce voyage se paiera en « énergie ». Le truc, c’est que votre énergie baisse au fil du mois et le risque avec une stamina sous la barre des 35%, c’ est qu’une blessure peut vite arriver et nécessiter plusieurs mois de repos. Voilà pourquoi il sera aussi nécessaire de trouver un juste équilibre durant les matchs. En somme, ne pas courir non stop et enchaîner les tirs puissants…

On retrouve également un tas d’évènements variés, allant des défis de sponsors aux évènements champions à domicile, demandant à réaliser certains objectifs clés, en plus de battre son adversaire. Le contenu de ces missions s’étoffe au fur et à mesure que notre statut grandit (tout comme notre public d’ailleurs). Quant aux tournois, on retrouve les fameux tournois Top Spin 250, 500 et 1000, mais aussi les licences officielles, comme les 4 du Grand Chelem, ainsi que les ATP Masters 1000, et leur pendant féminin, les WTA 1000, auxquels on accède selon que l’on ait créé un joueur masculin ou féminin.

Ces derniers ne sont accessibles qu’à partir de certains statuts, qui sont aux nombres de 7, d’Inconnu à Légende. Mais, même si on doit y concéder ici un petit caprice, nous n’aurions pas dit non à un style de carrière similaire aux dernières itérations de la NBA. Mais pas de grande ville exotique ici, juste des menus ou faire nos sélections, avec deux voix off pour commenter notre parcours. On prend quand même. De notre avis aussi, la Carrière offre une courbe de progression peut-être un poil trop avantageuse. Nous commençons en 80ème place du classement et on monte assez vite au fil du mois, sauf à opter pour les modes de jeux les plus exigents. Vous comprendrez donc que pour vraiment profiter du gameplay, on vous recommande de partir sur ces modes.

Le résumé de notre test de Top Spin 2K25

Le retour de Top Spin ? Une chose à laquelle on ne croyait pas avec le temps. Tout comme on n’arrive toujours pas à croire qu’aucun jeu n’ait réellement su le remplacer après un si long moment. Pourtant, aujourd’hui Top Spin 2K25 débarque et vient rappeler à tous ce qu’est une véritable simulation de tennis, facile à prendre en main, difficile à maitriser. On pourra trouver pas mal de petites choses à redire, comme sur l’absence de certains grands noms ou son moteur graphique inégal, qui se rattrape largement par son comportement physique général, mais on ne peut que remercier 2K d’accepter de retenter le coup, avec les précautions financières qui s’imposent.

Sans compter encore une fois que le contenu va s’étoffer avec le temps, et d’ailleurs, on éspère ne pas avoir à attendre trop longtemps pour le jeu online entre amis, et aussi que le potentiel achat in-game ne fasse pas de ravages, auquel cas 2K Sports n’en serait pas à son coup d’essai. Mais c’est quelque chose que nous verrons plus tard. Ici, on se focalise sur le présent et pour l’instant, ce qu’on retient principalement de Top Spin 2K25, c’est ce petit quelque chose de très simple qu’il possède et que beaucoup ont été incapables de gérer ces dernières années alors que c’est le b.a ba des simulations sportives, ce petit quelque chose qui fait toute la différence entre une mauvaise et une excellente simulation de tennis : son gameplay.

Top Spin 2K25 sortira le 26 avril 2024 sur PS5, Xbox Series, Xbox One et PC

Les points forts :

  • Définitivement la meilleure simulation de tennis qui soit (animations, moteur physique, gestion timing, déplacement…)
  • Des petits ajouts de gameplay qui font la différence avec Top Spin 4, le rendant plus accessible tout en restant exigeant
  • Un rendu sonore tout aussi exemplaire, accentué par l’utilisation des hauts-parleurs de  la dualsense
  • Un roster de lancement hétéroclite et équilibré…
  • un 60 fps on ne peut plus stable…

Les points faibles :

  • On aurait voulu un mode carrière sauce NBA
  • Pas de différences visible des terrains sur le comportement de la balle
  • un contenu de lancement qui semble un peu timide, eu égard de l’attente.
  • L’impossibilité d’inviter des amis sur le online (pour le moment)
  • … mais ca souffre un peu de quelques absences regrettables
  • …au prix d’un moteur graphique pas véritablement à la hauteur

Graphismes
75 %
Durée de vie
90 %
Gameplay
100 %
Histoire
70 %
Bande-son
100 %

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Maximus
Maximus
Quelque part, dans un des millions d'univers infinis qui composent notre multivers, je déteste les jeux vidéos. Je n'y éprouve aucun intérêt et pire, je me montre particulièrement condescendant envers les "gamers". Mais c'est un autre univers.

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