Test de The Last of Us Part I sur PC: aucune surprise pour une histoire toujours aussi renversante

Les joueurs PC l’attendaient depuis plusieurs années: The Last of Us Part I n’est plus une exclusivité Playstation. Depuis ce 28 mars, il est en effet disponible sur les plateformes Steam et Epic Games Store. Son arrivée coïncide avec la fin de la première saison de la série du même nom, brillamment portée par la talentueuse Bella Ramsey et Pedro Pascal. Si ce titre classique n’est plus une surprise pour personne, il n’en reste pas moins un chef d’œuvre. Découvrons notre test de The Last of Us Part I.

Une histoire renversante et diaboliquement dure

Vous n’y croirez sans doute pas, mais il existe encore des personnes qui ne connaissent pas l’univers particulier et post-apocalyptique de The Last of Us. Et pour ces dernières, la découverte de l’histoire risque de laisser des traces.

Nous découvrons les premières images auprès de Joel et Sarah, sa fille. Une étrange épidémie que l’on soupçonne de provenir d’un champignon se répand de plus en plus sur le territoire américain. Et là, tout bascule. Le duo père et fille se retrouve embarqué dans une fuite effrénée et sanglante à travers des hordes d’infectés qui s’éveillent et détruisent la ville. Un moment dramatique s’ensuit, et nous retrouvons Joel une vingtaine d’années plus tard. Les villes sont détruites, il ne reste que des zones barricadées sous le contrôle de la FEDRA. Le monde a été complètement refaçonné par le Cordyceps, un champignon qui prend possession des corps pour les contrôler et attaquer tout ce qui bouge autour de lui.

La rencontre de Joel avec la jeune Ellie est un peu le fruit du hasard. Ils ont une destination commune et font équipe pour y parvenir. D’abord froide et distante, leur relation va peu à peu s’approfondir. Il faut dire que Joel est un ours renfermé sur lui-même et Ellie est tout son contraire avec sa jeunesse pleine d’optimisme. Néanmoins, au fil de l’année passée sur les routes à braver les dangers que représentent non seulement les infectés mais aussi les autres êtres humains, les deux protagonistes principaux vont apprendre à se connaître et se rapprocher. Une réelle relation basée sur la confiance et le respect va naître et se développer. Jusqu’au moment où…

La narration de The Last of Us a rapidement fait entrer le jeu de Naughty Dog dans les annales de l’histoire du monde vidéoludique. Les personnages, les lieux ravagés dans lesquels le joueur peut dénicher des indices sur ce qui s’y est passé, les dialogues et les phases de cinématiques. Tout est mis en place pour tenir le joueur en haleine jusqu’au bout. Attention cependant, le jeu ne laissera personne indifférent et il est fort probable que vous passiez des rires aux larmes. Sans mentionner les nombreuses envies de meurtre.

Le gameplay, fluide et libre

Typiquement, les combats respectent merveilleusement bien le gameplay de chaque joueur. Vous avez une façon de jouer agressive? Alors foncez dans le tas et affrontez vos ennemis en frontal. Vous êtes plutôt discret? Vous pouvez vous dissimuler derrière les décors jusqu’à vous faufiler derrière vos cibles et les achever furtivement à l’arme blanche ou à mains nues. Cette liberté de choix d’action est largement appréciable.

Si The Last of Us Part I propose des phases de courses poursuites, elles seront relativement rares. Par contre, aiguisez vos sens car il y aura des moments de réflexions qui viendront vous titiller le cerveau et sans doute vous frustrer.

Le jeu reste finalement très fidèle au premier du nom, sorti sur PS3 il y a déjà vingt ans. Pfiou, le coup de vieux! Naughty Dog a effectivement fait le pari de ne pas toucher à l’histoire et de garder l’authenticité de l’original. Choix judicieux selon la rédaction. Pourquoi retoucher un succès comme The Last of Us pour risquer de le dénaturer?

The Last of Us Part I gameplay

La bande son, condition clé pour la réussite de The Last of Us Part I

Elle est incontournable. Complètement à l’opposé des jeux post-apocalyptiques zombiesques de l’époque, la bande son de The Last of Us Part I est touchante, mélancolique. Elle n’a pas besoin de trop en faire, elle se suffit à elle-même. Elle accompagne notre duo à travers sa traversée du pays, souligne leurs émotions. Les moments difficiles.

Cette puissance, Naughty Dog la doit à Gustavo Santaolalla. Si ce nom ne vous est pas inconnu, c’est parce qu’il a remporté deux Oscars de la meilleure musique de film pour Le Secret de Brokeback Mountain en 2006 et Babel en 2007.

Une qualité graphique bluffante

On ne va pas se mentir, le jeu de 2013 commençait à vraiment vieillir. Il était donc indispensable, pour un jeu de 20 ans plus jeune, de faire la différence. Le pari est réussi. Largement même et notre test de The Last of Us Part I nous le prouve. Les couleurs sont moins criardes, les textures sont plus lisses. On redécouvre le jeu dans son intégralité avec des jeux de lumière incroyables et des décors à couper le souffle.

Les cinématiques se mêlent à l’action, ce qui rend le jeu plus immersif encore. Une véritable prouesse technique et artistique qui offre cette impression de le redécouvrir dans son intégralité. Grosse mention pour l’effet 3D du son du jeu, qui nous transporte littéralement dans ce monde post-apo.

Cependant, cela peut poser problème à certains. En effet, la configuration pour jouer à The Last of Us Part I sur PC est gourmande. Très gourmande.

Minimum (720p30fps avec des paramètres bas)

  • Processeur : AMD Ryzen 5 1500X, Intel Core i7-4770K
  • Mémoire : 16 Go RAM
  • Carte graphique : AMD Radeon 470 (4 Go), NVIDIA GeForce GTX 970 (4 Go), NVIDIA GeForce 1050 Ti (4 Go)

Recommandé (1080p60fps avec des paramètres élevés)

  • Processeur : AMD Ryzen 5 3600X, Intel Core i7-4770K
  • Mémoire : 16 Go RAM
  • Carte graphique : AMD Radeon RX 5800 XT (8 Go), AMD Radeon RX 6600 XT (8 Go), NVIDIA GeForce RTX 2070 SUPER (8 Go), NVIDIA GeForce RTX 3060 (8 Go)

Performances (1440p60fps avec des paramètres élevés

  • Processeur : AMD Ryzen 5 5600X, Intel Core i7-9700K
  • Mémoire : 32 Go de RAM
  • Carte graphique : AMD Radeon RX 6750X, NVIDIA GeForce RTX 2080 Ti

Attention, le plus douloureux arrive:

Ultra (4K60fps aux paramètres Ultra)

  • Processeur : AMD Ryzen 9 5900X, Intel Core i9-12900K
  • Mémoire : 32 Go de RAM
  • Carte graphique : AMD Radeon RX 7900X, NVIDIA GeForce RTX 4080

Depuis la sortie du jeu sur Steam et Epic Games Store, pas mal de joueurs se plaignent de cet aspect gourmand qui provoque selon eux beaucoup d’instabilités. Il est cependant utile de rappeler qu’il faut respecter sa machine et ne pas la pousser au-delà de ses capacités! A la rédaction, nous n’avons de ce fait rencontré aucun souci technique et avons pu profiter d’un jeu fluide à souhait. Nous jouons en « recommandé ».

The Last of Us Part I graphismes

La série et le jeu

Il est très intéressant de comparer The Last of Us la série avec The Last Of Us Part I sur PC. Les similitudes sont très nombreuses, pour ne pas dire intégrales. Le respect de Neil Druckmann et Craig Mazin envers la franchise vidéoludique est clairement visible et surtout, apprécié. Et au-delà de la polémique autour du choix de l’actrice d’Ellie, portée par la jeune et talentueuse Bella Ramsey, le casting est royal. Pedro Pascal était parfait pour le rôle de Joel, sombre et déchiré. Ce duo nous a fait passé par toutes les phases d’émotions que nous avons pu vivre en jouant au jeu éponyme.

Attention, ce qui suit contient des spoilers. Si vous n’avez pas encore vu la série nous vous déconseillons de lire le chapitre ci-dessous!

Pour autant, quelques détails ont été source de discussion. Notamment la disparition des spores dans la série télévisée. Ces dernières sont un élément phare du jeu vidéo et sont mortelles pour qui les respire. Il est donc légitime que les joueurs soient choqués de leur absence dans la série. Cependant, les créateurs de The Last of Us se sont justifiés en mettant en avant leur volonté de ne pas imposer un masque de façon permanente à leurs acteurs. Choix que l’on peut comprendre et valider, tant les expressions faciales sont d’une importance capitale dans la narration.

Autre différence qui a beaucoup fait parler d’elle: la disparition de Tess, interprétée par la brillante Anna Torv. La série propose une alternative dont l’horreur n’a pas de limite. Dans le jeu, Tess se fait tuer en affrontant les soldats de la FEDRA. Mais dans la série, la pauvre femme se voit offrir un baiser de la mort de la part d’un infecté. Neil Druckmann et Craig Mazin ont pris soin de s’expliquer sur ce choix audacieux.

Pourquoi les personnes infectées sont-elles violentes ? Si le but est de propager le champignon, pourquoi doivent-ils être violents ? En fait, ils ne le font pas. Ils sont violents parce que nous résistons, mais que se passe-t-il si vous ne résistez pas ? Que se passe-t-il si vous restez parfaitement immobile et que vous vous laissez faire ? On a ensuite imaginé cette transmission cauchemardesque. C’est dérangeant et c’est aussi très primitif dans la façon dont le champignon envahit votre propre corps. Pour utiliser un mot galvaudé, c’est choquant

Notre conclusion du test de The Last of Us Part I

Sans être un remake, le jeu de Naughty Dog est néanmoins un excellent remastered. Il rejoint la liste de plus en plus longue des jeux consoles qui se démocratisent vers le support PC, et c’est plutôt bien. Que ce soit pour le redécouvrir ou au contraire, faire la connaissance de Joel et Ellie. Après 20 ans dans la poussière, il était temps de redonner un second souffle à ce classique vidéoludique. L’hommage est bel et bien présent et même si ça ne devait certainement rien au hasard, le coup de génie final a été de le proposer suite à la conclusion de la saison 1 de la série The Last of Us. Seule déception, l’absence de réécriture ou d’ajout quelconque signifie que le jeu est toujours aussi court pour les passionnés: 7 heures environ.

The Last of Us Part I est disponible sur Steam et Epic Games Store depuis le 28 mars, pour 59,99€.

Points forts

  • Les graphismes bluffants
  • La bande son
  • La relation Joel/Ellie
  • L’histoire
  • La liberté de gameplay

Points faibles

  • La durée de vie. On en veut toujours plus!
Graphismes
95 %
Durée de vie
80 %
Gameplay
85 %
Histoire
100 %
Bande son
90 %

1 COMMENTAIRE

  1. Intéressant sachant que je l’ai fait a l’époque a sa sortie et bien qu’il a vieillit a l’époque il faisait partie pour moi de la crême de la crême.

    Ce qui m’avait marqué était non seulement ca mais aussi, l’immersion totale de l’univers, les choix moraux, sa toture psychologique, mise en scene ahurissante mais aussi la progression des protagoniste au fur et a mesure de l’histoire et sa clôture marquante.
    Son gameplay m’avais aussi marqué, etant loin d’être fan de Metal gear solid, arrivé sur un jeu ou l’infiltration est quasi (carrément?) obligatoire, ca m’avais été extrêment déroutant et renforcait l’ambiance inquiétante et la surpuissante des ennemis.

    Quand a la série sans parler de la « talentueuse » Bella Ramsey parceque je vais être délétère je ne peux reconnaitre que l’univers a été en partie respecté et que les justification donnée pour les points qui chagrine les fan ressemble a des excuse de bas étages.

    Très chouette titre remis en valeur grâce a celle ci cela dit, une belle refonte graphique. Braaaavo pour le test. Même si personnelement si j’avais du donné un gros point négatif c’est sa durée de vie ultra courte.

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Djeeni
Djeeni
L'univers du jeu vidéo, c'est une histoire de famille. Mon grand-père, mon père, mon frère. Je découvrais CivNet, Final Fantasy ou Patrizian avant d'apprécier les joies du shopping! Une addiction qui ne m'a jamais quittée, combinée à un amour profond pour la littérature. Logique que je pose mes fesses ici, non?

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