Annoncé quelques jours avant sa sortie, le deuxième DLC d’Assassin’s Creed Valhalla est disponible. Ubisoft avait peu communiqué sur ce dernier. Eivor est prêt à reprendre du service, mais est-ce vraiment une réussite ? Découvrons-le sans tarder dans notre test.
Test d’Assassin’s Creed Valhalla : Le siège de Paris sur PS5.
La Francie est-elle vraiment une terre idéale ?
Tout commence lorsque deux représentants venant de Francie arrivent à Ravensthorpe et souhaitent voir Eivor. Naturellement, ces derniers ne sont pas venus les mains vides et proposent un véritable festin avec les spécialités bien de chez eux. Ce cadeau n’est évidemment pas gratuit. L’un des deux délégataires, nommé Toka, est en réalité venu demander de l’aide afin d’arrêter le roi franc dans la folle annihilation du peuple nordique. Gloire et richesse sont donc promises à Eivor qui lui voit également une menace pour l’Angleterre si le roi n’est pas stoppé.
C’est donc dans un décor brumeux et inhospitalier que vous arrivez et découvrez les premiers lopins de terre de la Francie. Rassurez-vous vous n’êtes pas en Irlande, les couleurs arriveront bien rapidement.
Eivor sera prêt à tout pour éviter à l’Angleterre une guerre inutile. Contrairement à La Colère des Druides, nous sommes embarqués dans une histoire avec un but précis et qui vous fait vivre divers rebondissements. C’est notamment un des gros manques du DLC précédent qui était assez platonique.
L’atout principal de cette extension est qu’il existe plusieurs fins possibles et offre donc une rejouabilité. Il vous faudra entre 12 et 15 heures pour tout terminer et obtenir le célèbre platine, comptez 8 heures tout au plus pour terminer une première fois ce DLC.
Assassin’s Creed Valhalla : Le Siège de Paris nous propose une carte réduite.
Oubliez les vastes étendues d’Angleterre ou de Norvège, ici, vous aurez affaire à quatre régions avec quatre villes françaises bien connues à savoir Melun, Évreux, Amiens et bien entendu : Paris. Cette dernière cité est en pleine épidémie de peste, les rats ont envahi la ville ainsi que ses souterrains. Il arrive à certains moments que l’on se pense dans A Plague Tale Innocence, toutefois, ils ne représenteront pas une vraie gêne dans vos déplacements.
Pour les faire fuir, il vous suffit d’attaquer, ils retourneront dans leur trou et en ressortiront quelques minutes plus tard. Parfois, il vous sera même possible de boucher l’entrée de leur tanière. Cela dit, oubliez l’utilisation de la torche, ici ces petits rongeurs n’ont pas peur du feu, simplement des Vikings qui tapent dans le vide.
La carte disponible est vraiment petite, il est possible de la compléter en l’espace de trois heures, si vous ne faites pas trop les touristes. Certains coins sont vraiment magnifiques, mais on n’y restera pas des heures, le panorama étant vite observé, bien qu’il soit attrayant. En effet, il n’y a pas de grande montagne autour de Paris, que des champs de fleurs, ou des terres agricoles, sans oublier les marais. Cela dit, l’harmonie chromatique est somptueuse. Le design est toujours aussi magnifique et la bande-son retranscrit parfaitement l’ambiance générale lourde et sombre.
On ne le niera pas, l’avantage d’une carte de petite taille est que nous avons vite fait le tour des différents points d’intérêts et leurs récoltes sont fluides.
Un petit retour aux sources agréable !
Rapidement, les ennemis sont identifiés et vous devrez les tuer pour sauver vos terres. Jusqu’à là rien de bien compliqué et de différent, mais ce DLC nous propose un retour aux premiers opus très intéressants. En effet, vous devrez préparer vos assassinats et plusieurs choix s’offriront à vous. Vous devrez récolter des indices, interroger des personnes, ou encore trouver des tenues pour vous cacher afin d’approcher votre cible le plus discrètement possible. Autrement, vous avez la version Viking à savoir tuer tous les soldats qui se mettront sur votre route et « frapper » à la porte. Est-ce qu’Ubisoft nous prépare un retour aux sources pour le prochain DLC ? Nous l’espérons sincèrement, car cela manque beaucoup à la licence.
Un autre clin d’œil aux épisodes passés est celui des déplacements sur les toits. Ces derniers sont parfaitement interconnectés et offrent une stratégie d’approche différente, plus discrète et silencieuse. On a plus besoin de se préoccuper de tomber sous le nez d’un garde, sauf quand un bug se présente et qu’Eivor ne s’accroche pas correctement, voire pas du tout.
Encore une fois, hormis notre héros qui souhaite protéger l’Angleterre, il n’y a pas spécialement de lien avec l’histoire principale. Pire ! On n’entend pas une seule fois parler de l’Ordre des Anciens ! Pourtant, cet ordre, ainsi que celui des Templiers ont fait de Paris l’une de leurs places-forte, il est donc étrange qu’aucune de ces deux factions ne soit citées à aucun moment.
Il en va de même pour les rats, que ce soit lors des dialogues, ou de la bouche des PNJ, on entend que l’épidémie, « le mal » est partout, ainsi que les rats. Il aurait été intéressant de créer une petite quête ou deux autour de ce fil narratif. C’est un reproche que nous faisions également à La Colère des Druides et il semblerait bien que Le Siège de Paris ne déroge pas à la règle.
Assassin’s Creed Valhalla : Le Siège de Paris apporte son lot de nouveauté.
Fort heureusement pour pallier ce désagrément, plusieurs nouveautés ont vu le jour. Tout d’abord, on peut compter sur une nouvelle arme : l’épée à une main. Beaucoup de joueurs regrettaient l’absence de cette arme pourtant si prisée. Ubisoft a exaucé leur souhait.
Un nouveau type d’ennemi qui peut donner du fil à retordre est présent : les cavaliers. Parmi les soldats francs, certains restent campés sur leur destrier et il est impossible de les faire tomber. De plus, ils infligent de lourds dégâts aussi bien à distance qu’au corps-à-corps.
Il y a également les missions rébellions. Certains membres du Peuple veulent mettre un terme à la royauté, mais ces derniers ont besoin d’aide. Au début seul deux paysans viendront vous prêter main-forte. Au fur et à mesure que vous réussirez les objectifs proposés, vous gagnerez des récompenses qui vous permettront de les entraîner afin qu’ils deviennent de véritables soldats. Leur nombre augmentera au fur et à mesure de vos victoires. Bien qu’à première vue cela semble inutile, durant la bataille finale vous verrez tous vos efforts récompensés. Malheureusement, ces missions sont très répétitives et lassent rapidement.
Les arbalétriers francs sont aussi de la partie. Nous vous conseillons d’en faire vos cibles principales en cas de conflit, car ces derniers sont nombreux et infligent des dégâts colossaux.
De nouvelles compétences font leur entrée. On retiendra surtout celle qui nous permet de contrôler les rats pour les envoyer dévorer nos ennemis. Malheureusement, dans les souterrains cela est inutile.
Des bugs, toujours des bugs !
Assassin’s Creed Valhalla : Le Siège de Paris ne déroge pas à la règle. En effet, des bugs de collisions sont présents, encore plus que dans La Colère des Druides. Nous nous sommes très souvent retrouvés bloqués par un pixel de sac de blé ce qui a empêché de nombreux assassinats, ou encore de pauvres petits cailloux qui bloquent Eivor lors de ses déplacements en combat.
De plus, pour la première fois, nous avons eu plusieurs grosses baisses de FPS à des endroits précis. Il était alors impossible d’effectuer une action correcte. Parfois, il était impossible pour Eivor de s’accrocher à une corde ou de monter sur un toit. Certes, ces petits bugs sont mineurs, mais tellement cumulés, que nous finissons par ne voir plus que ça.
Assassin’s Creed Valhalla : Le Siège de Paris est disponible depuis le 12 août 2021 sur Xbox Series X|S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC via l’Epic Games Store et l’Ubisoft Store, ainsi que sur Stadia au prix de 24,99 €. Vous pouvez également l’obtenir par le Season Pass.
Points Forts :
- Un scénario entraînant…
- Un retour aux sources sur les assassinats.
- Des paysages somptueux.
- Plusieurs fins.
Points Faibles :
- Mais loin de l’épisode principal.
- Une multitude de bugs.
- Des missions rébellions trop répétitives.
- Une durée de vie assez courte.
- Un siège moins impressionnant qu’on aurait pu l’imaginer.