Test – Skelattack : vous n’allez pas faire de vieux os

Skelattack est un jeu de plateforme en 2D développé par le studio indépendant Uzuka et édité par Konami. Il est vrai que les titres en 2D reprennent du poil de la bête nous offrant plus ou moins de plaisir de jeu. Qu’en est-il de celui-ci ? Nous y répondons dans notre test sans plus tarder. 

Test Skelattack sur PS4

Un duo morbide

Vous suivrez les aventures de Skully le petit squelette et Imber sa fidèle amie chauve-souris. Les deux comparses vivent une vie paisible dans le petit village d’Aftervale. Cette petite bourgade est un peu particulière, car tous les habitants sont morts. Oui, ils ont tous la forme de squelette. Hélas, Skully n’a aucun souvenir de sa vie d’avant. Fort heureusement, le village a tout prévu. Il existe une cérémonie appelée Cérémonie du Souvenir. 

Bien entendu, comme dans tous les jeux vidéo cela ne se passe pas comme prévu. Alors que notre adorable squelette pour le moins attachant se rend sur les lieux de la fameuse cérémonie, les humains font tout capoter. Ces derniers ont décidé de kidnapper le doyen afin qu’il leur dévoile où est cachée la source d’énergie locale : la Flamme Bleue. La scène se passant sous les yeux de Skully, il décide de prendre une épée et de poursuivre les malfrats qui ont empêché le bon déroulement de la cérémonie. 

Skelattack
Skully et Imber

Vous commencerez alors une folle aventure au travers de 6 donjons (des égouts, une forêt verdoyante, une forge ou encore une crypte), segmentés en différents tableaux, et affronterez des adversaires pas coriaces.

Attention au faux pas

Les décors du jeu sont faits à la main, lorsque l’on sait cela, on voit les graphismes sous un nouvel angle. Chaque donjon, ainsi que chaque tableau composant ces donjons dispose de sa petite touche personnelle graphique qui le rendra unique. Il est donc impossible de vous perdre. 

En revanche pour les ennemis c’est une autre histoire. Que ce soit le grand guerrier humain, ou la petite bestiole, le bestiaire est peu varié. Les mécanismes d’attaque sont identiques à chaque ennemi. Une fois que l’on a compris comment va agir l’adversaire, il est facile de ne subir aucun dégât. Cela se résume à reculer ou sauter, puis frapper. Rien de bien folichon. 

La réelle difficulté (et tout l’intérêt du jeu) repose dans ce qui nous entoure. Le jeu est très punitif. Un faux pas, une milliseconde de retard sur un mouvement et la mort vient vous cueillir encore une fois. Des pièges sont disséminés un peu de partout, la plupart sont bien visibles. Bien que la visibilité soit optimale, il vous faudra tout de même être très prudent lors de vos déplacements, certains endroits ne pardonnent pas la vitesse. De plus, les atterrissages des sauts peuvent s’avérer glissants. Jouez avec le bout des doigts, ou prenez des pincettes.

À certains endroits, vous pourrez trouver de petits cubes verts. Ces derniers vous rempliront votre barre de vie.

Skelattack
Le fameux petit cube vert

On notera la gentillesse d’Uzuka de ne pas avoir mis d’écran de chargement pour chaque décès de notre héros. 

Afin d’éviter de tout recommencer du début, de petits Checkpoint en forme de Flamme Bleue sont répartis de manière très régulière et intelligemment. Cela évite de tout recommencer et on apprécie beaucoup.

Un point de passage

En termes de déplacement, le tout est assez rudimentaire. Une touche pour sauter ou faire un double saut, s’accroupir, utiliser un sort. Bref, une touche une fonction. Nous regrettons beaucoup l’impossibilité de se déplacer tout en étant accroupi. Il arrive que le saut soit plus long que prévu, c’est alors que la mort vient vous cueillir, encore. 

En revanche, ce que l’on apprécie moins, c’est la perte de nos sous lorsque l’on décède. De petits cristaux noirs servant de monnaie, sont disséminés à travers les donjons. Vous pouvez également en obtenir en tuant vos ennemis. Lorsque vous mourrez, vous en perdez une certaine quantité. Si vous trépassez de nouveau avant d’avoir récupéré la somme perdue, vous ne la reverrez plus jamais. Bien entendu, pour acquérir certaines choses importantes il vous faudra… de la monnaie ! Pour compliquer un peu les choses, il n’y a aucun moyen de la stocker. Donc attention à vos poches. 

Skelattack dispose de trois longues quêtes annexes 

Avant de partir à l’aventure, pensez à faire un tour pour parler aux habitants. Vous pourrez apprendre des choses intéressantes. Le forgeron vous proposera en échange de métaux précieux, que vous trouverez en explorant les donjons, d’améliorer votre arme. Un magicien se tient également à votre disposition pour vous apprendre des sorts, en échange de quelques sous. Le bibliothécaire quant à lui a été victime d’un vandale qui lui a arraché les pages de plusieurs livres. Ce malandrin les a dispersées dans les donjons.

La quête du libraire

Lorsque vous trouvez un objet utile pour une de ces trois personnes, vous pouvez soit faire demi-tour, au risque de perdre votre argent, soit continuer jusqu’à la prochaine mine. Car oui, Aftervale possède son propre réseau minier qui vous conduit directement en ville. Reprenez ce même réseau pour retourner là d’où vous venez. 

Des PNJ sont également présents dans les donjons, il s’agit le plus souvent de commerçants. Ces derniers vous proposeront d’acheter des bouillons d’os qui rallongeront votre barre de vie. Des os de quoi ? Devient-on cannibale lorsque l’on meurt ? 

Vous aurez également la possibilité d’acheter des compétences comme par exemple vous soigner, effectuer un triple saut ou lancer une côte tel un boomerang. Cela vous sera très utile pour certains endroits, voire même primordial. Mais faut-il encore avoir des sous pour se les offrir. 

Skelattack est-il un univers à la Tim Burton ?

Certains diront oui. Skelattack dispose d’un côté humoristique tout en étant sombre est présent. Sans parler de la musique qui parfois nous transportera davantage dans ce petit monde. 

Des bugs, ou une mauvaise programmation nous ont également fait hurler de frustration plus d’une fois. Lorsqu’un ennemi arme son attaque, reculez ou essayez de sauter suffisamment haut pour passer largement au-dessus de cette dernière. Si vous avez le malheur de la frôler, cela vous retirera des points de vie sans aucune pitié. Lorsqu’il y a « trop » d’éléments à l’écran il est possible que le jeu se mette légèrement à laguer. Lors d’un combat face à un boss, cela est très rageant. 

Pour une dizaine d’heures de jeu, sous condition que vous cherchiez tous les passages secrets, coffres et autres collectibles. Si vous comptez le faire un ligne droite, comptez environ 5 heures, si vous êtes habiles et délicats. Speedrunner à vous de faire mieux !

L’un des gros points noirs que l’on doit préciser, est que le jeu est uniquement en anglais. 

Skelattack est disponible depuis le 3 juin 2020 sur PC via Steam, PS4, Xbox One et Nintendo Switch pour  19,99 euros. 

Points forts

  • Un jeu qui ravira les amateurs de plateformes
  • Un univers unique et mignon
  • Une ambiance sonore agréable
  • Un pris raisonnable

Points faibles

  • Des ennemis peu charismatiques
  • Un jeu qui demande un peu trop de précision 
  • La perte de nos sous
  • Un bestiaire peu varié
  • Tout est en anglais

Résumé

Skelattack est un jeu de plateforme en 2D. Incarnez Skully dans un univers agréable à regarder à l'aide de graphismes faits à la main, ainsi qu'à écouter grâce à une bande-son nous invitant avec plaisir dans cet univers diversifié et coloré. L'intérêt de ce jeu ne réside pas dans les combats ou encore dans le bestiaire qui est peu varié, mais dans l'exploration des donjons. Il vous faudra être habile et délicat si vous souhaitez survivre au milieu de ces pièges et zones mortels. Vous pouvez compter entre 5 et 10 heures selon votre habilité pour compléter votre aventure. Ce jeu est uniquement dans la langue de Shakespeare.
Graphismes
70 %
Durée de vie
65 %
Gameplay
50 %
HIstoire
60 %
Bande-son
70 %

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Amaranth
Amaranth
Je baigne dans les jeux vidéo depuis ma plus tendre enfance. Ma première console? La Méga Drive... Rassurez-vous, je ne suis pas encore un fossile.

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