Test – The Sinking City, le melting pot du fantastique

Frogwares ne se lasse pas des jeux d’enquête, et encore une fois, les développeurs ont tapé fort et juste. En effet, ils sont connus pour avoir développé les jeux Sherlock Holmes dont les affaires (et les raisonnements qui en découlent) sont de toute beauté. Aujourd’hui, l’investigation est toujours d’actualité ! Une gigantesque enquête dans les rues d’une ville américaine submergée par les cauchemars. On vous en avait déjà parlé ici, mais la rédaction tient à vous (re)présenter The Sinking City, un jeu immersif à la vérité dérangeante.

Test de The Sinking City sur PS4

Une influence lovecraftienne marquée et marquante

La réputation des œuvres de H.P Lovecraft n’est plus à faire. On pense notamment à L’Appel de Cthulhu, qui a directement inspiré The Sinking City. Une ambiance sombre voire malsaine, une limite très floue entre cauchemar et réalité : c’est ce qui vous attend dès le début. Dans les années 20, vous incarnez Charles Reed, un détective privé un peu particulier pour deux raisons. La première, c’est qu’il a la capacité de s’approcher du monde des esprits en ce concentrant. La seconde, c’est que notre détective a des visions plutôt inquiétantes.

C’est ce qui amène Charles à se déplacer jusqu’à la ville d’Oakmont, presque poussé par un instinct de survie mais aussi pour trouver des réponses. Dès le début du jeu, une atmosphère morbide vient saisir le joueur. Les sourires et la bonne humeur sont choses rares dans ce patelin portuaire. Pour ne rien arranger, un soupçon de racisme réside entre les habitants : mais ce n’est pas une affaire de couleur de peau. Voyez par vous-même.

Si vous êtes venu à Oakmont, c’est pour trouver une professeure qui travaille sur les visions que vous avez. Les habitants semblent les avoir également. Une explication devrait donc arriver rapidement. Eh bien non. Beaucoup de choses vous attendent avant de connaître la vérité : et par choses, nous voulons dire enquêtes.

The Sinking City et des investigations complètes, mais également complexes..

Pour vous faire comprendre notre ressenti, voici le schéma typique d’une enquête. Le menu des options possède plusieurs volets importants : le journal d’enquête, les aptitudes (dont nous parlerons plus bas), la carte, le palais de la mémoire et l’inventaire. Votre enquête s’affiche dans le journal avec des notes et des adresses. Il faut épingler les adresses sur la carte, qui possède plusieurs communes. Après s’être rendu aux différentes adresses, vous récoltez des informations que vous pouvez relier dans le palais de la mémoire, ce qui donnera plusieurs conclusions. Vous ne pouvez en choisir qu’une seule.

Certaines informations nécessitent des recherches plus approfondies, et n’espérez pas les trouver en allant dans les rues au hasard. Ici, la recherche est au centre de The Sinking City. Pour les recherches, il faut aller aux archives du bon bâtiment : hôtel de ville, hôpital, journal local, poste de police. Vous pouvez faire des voyages rapides, mais il faut avoir trouvé des cabines téléphoniques qui sont disséminées dans toute la ville. Vous pouvez vous déplacer à pied, mais des zones nécessitent de prendre la barque. De plus, certaines zones pédestres sont infestées de monstres.

The Sinking City

Nous écrivons ça avec un rire jaune, mais votre personnage semble très fan du cardio. Sur les lieux d’un crime, vous devez trouver des preuves. Une enquête peut s’achever à partir de la trouvaille de la preuve-clé, mais mieux vaut récupérer toutes les preuves : il y a de l’expérience à se faire ! Cette EXP va beaucoup vous servir, notamment pour acquérir des Points de connaissance qui vous permettent de débloquer des compétences diverses.

.. VRAIMENT complexes. Et c’est génial !

Les preuves récupérées vous permettent de construire un raisonnement dans le palais de la mémoire, mais cela vous permet également de reconstituer les événements grâce à l’œil de l’esprit. Différentes scènes du crime se déclenchent et vous devez tout remettre en ordre. Vous aurez aussi l’occasion de dire la vérité ou de jouer à un double jeu au travers des dialogues, à vous de choisir ce qui vous intéresse le plus : l’argent, le meurtre, l’entraide. Ou le pouvoir.

En plus de la quête principale, vous trouverez des quêtes annexes qui vous donnent des récompenses variables : EXP, costumes, Points de connaissance, du matériel.. Ah oui, le matos ! Ce dernier n’est pas illimité. On peut fabriquer des armes, des soins et des explosifs. Votre inventaire va s’agrandir au fil du jeu : on affirme que Charles est bien équipé pour un détective des années 20. Et qui dit armes dit ennemis en tout genre.

Le bestiaire de Silent Hill, le Gameplay d’Evil Within et la folie d’Amnesia

Charles a des visions, vous le savez. Cela influence directement sa raison qui chute drastiquement dans beaucoup de situations. Utilisation de l’œil de l’esprit ? Chute. Des monstres à tuer ? Chute. Un cadavre découvert lors d’une enquête ? Chute de la mort qui tue. On en rigole, mais la rédaction s’est senti très mal à l’aise lors de ces crises d’angoisse. Des hallucinations commencent à apparaître et des monstres imaginaires viennent vous attaquer. Deux solutions : un antipsychotique en injection, ou un bon bol d’air « frais ».

Quant aux bestioles de The Sinking City, elles sont franchement dégoûtantes. Ça crie, ça rampe, ça nous vomit dessus ; il y en a pour tous les goûts ! De la petite araignée au sumo marteleur, le jeu lui-même ne vous conseille qu’une chose, c’est de fuir. En effet, le matériel étant assez rare, vous ne pourrez pas souvent vous balader avec une armurerie complète. Si vous tenez quand même à avoir du stuff, il faudra vous salir les mains et aller en zone infestée.

Pour ce qui est de changer d’arme, vous avez une touche qui vous permet de choisir pendant que le jeu se ralentit, à la manière de The Evil Within. Les soins ne sont pas immédiats non plus ! Il faut les sélectionner, « viser » votre personnage et s’injecter le produit qui n’est assimilé qu’après plusieurs précieuses secondes. Pendant ce temps-là, les ennemis vous courent après. Un vrai plaisir pour les trouillards !

Une tension en demi-teinte

En demi-teinte, c’est que The Sinking City a quelques soucis à garder son atmosphère. Une atmosphère qui se veut pesante et terrifiante, mais un gros point noir vient obscurcir tout ça : les chargements. Vous aurez parfois l’impression de passer plus de temps à attendre qu’à progresser dans le jeu (comptez entre 6 et 15 secondes de chargement entre deux zones). Cela peut se comprendre étant donné la qualité des graphismes et de la fluidité du jeu dans son intégralité.. mais mon dieu que c’est long !!!

Notez aussi que la mort peut vous atteindre, ce qui est normal. La sauvegarde automatique vous ramène alors dans la zone sûre la plus proche après un chargement qui s’éternise pas mal : si vous étiez dans une zone infestée en train de choper du loot et qu’un monstre vous a tué, il n’y a plus qu’à recommencer ! (rancune quand tu nous tiens..snif.)

Toutefois, le pire chargement s’opère quand vous êtes sous terre. Parce que oui, de la plongée vous attend ! Une fois immergé dans l’ambiance comme dans l’eau, évitez de mourir au risque de finir frustré. Si on ne devait que retenir l’exploration sous-marine, eh bien l’atmosphère est totalement réussie. En termes de qualité, graphismes et bande-son vous feront l’effet d’une bière bien fraîche pendant un jour de canicule.

Vous pouvez déjà précommander The Sinking City ; il sera disponible le 27 juin 2019 sur PC, PS4 et Xbox One.

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Résumé

Que dire de plus ? Frogwares a de quoi être fier de son dernier bébé. Le mélange entre fantastique et investigation est dosé à merveille. The Sinking City est un jeu immersif malgré les problèmes de chargement ; les graphismes rendent compte d'une atmosphère lovecraftienne travaillée comme il faut. On pourra décrire le jeu tant qu'on le voudra, il faut y jouer pour comprendre. Pour une durée de plus de 24 heures rien que pour la quête principale, il n'y a pas de quoi s'ennuyer ou tourner en rond. Il y a toujours quelque chose à faire, à chercher, quelqu'un à interroger ou quelque chose à tuer. L'histoire rend hommage à cet univers bien spécifique des monstres marins et encore plus à Cthulhu et sa dimension prophétique quant à la destinée de l'humanité. Le Gameplay se veut difficile à prendre en main en début de jeu, mais le tutoriel ne vous abandonne pas dans la nature. Une fois maîtrisé, on apprécie pleinement The Sinking City, ainsi que tout ce qui le compose : des enquêtes, de la baston, et des cauchemars à n'en plus finir.
Histoire
90 %
Graphismes
80 %
Bande-son
85 %
Durée de vie
90 %
Gameplay
80 %

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SmockingOwl
SmockingOwl
Fan de littérature et de films d'horreur, je vous transmets ma passion pour les jeux vidéo ;) Peace !

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Que dire de plus ? Frogwares a de quoi être fier de son dernier bébé. Le mélange entre fantastique et investigation est dosé à merveille. The Sinking City est un jeu immersif malgré les problèmes de chargement ; les graphismes rendent compte d'une atmosphère lovecraftienne travaillée comme il faut. On pourra décrire le jeu tant qu'on le voudra, il faut y jouer pour comprendre. Pour une durée de plus de 24 heures rien que pour la quête principale, il n'y a pas de quoi s'ennuyer ou tourner en rond. Il y a toujours quelque chose à faire, à chercher, quelqu'un à interroger ou quelque chose à tuer. L'histoire rend hommage à cet univers bien spécifique des monstres marins et encore plus à Cthulhu et sa dimension prophétique quant à la destinée de l'humanité. Le Gameplay se veut difficile à prendre en main en début de jeu, mais le tutoriel ne vous abandonne pas dans la nature. Une fois maîtrisé, on apprécie pleinement The Sinking City, ainsi que tout ce qui le compose : des enquêtes, de la baston, et des cauchemars à n'en plus finir.Test - The Sinking City, le melting pot du fantastique