Après 8 mois d’early access, à grands renforts de Maj et à l’écoute de sa communauté, Tiebreak est enfin disponible en version définitive depuis ce 22 aout sur PlayStation, Xbox et PC. Le temps du peaufinage etant maintenant terminé, voyons dans notre test si Tie Break parvient à parfaire la formule pour titiller le terrain de Top Spin.
Jeu décisif pour Big Ant
Dans le jargon du tennis, un tie-break, ou jeu décisif, est un procédé utilisé pour départager deux joueurs à égalité, sans que cela fasse durer le match éternellement. Un processus mis en place à partir des années 70 et qui sied bien pour Big Ant. Tiebreak débarque donc en version définitive 8 mois après son early access, mais surtout quelques mois après le mastodonte Top Spin 2K25.
Jusque-là, l’expérience du studio sur les jeux de tennis n’avait jamais pleinement convaincu. La faute principalement à des manquements dans le gameplay, loin de la précision chirurgicale de 2K. Mais 8 mois, ce fut un temps suffisamment long pour permettre au studio de revoir sa copie. Et on vous divulgâche le truc maintenant : malgré sa longue période d’early access, notre test nous a montré que Tiebreak semble être sorti malheureusement trop tôt.
Pour commencer sur de bons rails, force est d’admettre que les 25 joueurs offerts au lancement de Top Spin 2K25 font bien pâle figure face au casting de Tiebreak, composé de 120 joueurs, 65 hommes et 55 femmes, tous bénéficiant d’une modélisation exemplaire. Ca compense sur la modélisation des terrains qui, elle, n’est pas terrible. Restons quand même dans les bons points en parlant de la personnalisation. Celle-ci est ici très poussée, puisque outre notre joueur, on peut aussi personnaliser nos courts de tennis et même nos différents accessoires.
Enfin, le contenu reste assez conséquent, avec divers modes de jeux classiques, dont un mode communauté prometteur et permissif, ainsi qu’un mode carrière assez complet. On y retrouve divers tournois à disputer avec parfois certains objectifs à réaliser. Du reste, on est sur un procédé similaire avec ce qui se fait chez la concurrence, avec un planning à gérer, entre sessions de matchs et périodes de repos. Il est par ailleurs possible de dépenser nos crédits gagnés à la sueur de nos raquettes qui permettront d’améliorer notre staff, et par extension nos stats et potentiels problèmes de santé.
Tiebreak rate le plus important
Malheureusement, en dépit de ce contenu à même de faire rougir la concurrence, Tiebreak se loupe sur l’élément le plus essentiel d’un jeu de tennis : le gameplay. Et là, c’est le festival de la désillusion. Entre des animations approximatives, des mécaniques complexes pour pas grand-chose, des imprécisions, un certain manque de sensation et une exigence à même de refroidir le joueur moyen : Big Ant ne semble pas avoir pris suffisamment en compte les retours des joueurs sur cet aspect.
Ce qui est fort dommageable, dans la mesure où ici, le gameplay reste d’une importance capitale. À côté, le jeu souffre d’un gros problème d’optimisation. Au cours de nos 20 heures de jeu, nous avons vu passer pêle-mêle des animations douteuses, des fonctionnalités qui répondent une fois sur deux, des corruptions de sauvegardes… Pour un jeu qui sort après 8 mois d’early access, ça ne le fait pas trop et ça sape à peu près tous les autres points positifs du jeu.
Pour donner un ordre d’idée, durant notre test de Tiebreak, on s’est retrouvé à faire des échanges qui, les 3/4 du temps, finissaient dans les filets. On ne parle pas d’un service un peu chaud à lancer, mais d’un simple échange. Parce que Big Ant a décidé de compliquer en décidant que la plupart des coups à plat doivent finir dans le filet.
Puisqu’on parle des coups, les services sont bienvenus, difficile à rater, avec une jauge peut être moins exigeante que Top Spin et les touches L1 et R1 (sur PS5) permettent de changer de types de services. Pas certain que ça suffise à sauver le gameplay (et l’optimisation) de la catastrophe.
Résumé de notre test de Tie Break
Avec Tiebreak, Big Ant cherche à imposer une concurrence forte face à Top Spin 2K25. En ce qui concerne le contenu, le jeu se montre largement à la hauteur, surpassant son concurrent avec un casting beaucoup plus riche et une personnalisation on ne peut plus poussée. Si on retrouve bien la totalité des circuits de l’ATP et du WTA, du fait d’un partenariat entre le studio et l’organisateur officiel, on ne reprochera pas l’absence des tournois du grand chelem dans la mesure où 2K en possède les droits d’exploitation.
Malheureusement, Tiebreak rate le coche sur le gameplay, qui constitue plus que jamais l’élément le plus essentiel d’un jeu de tennis. Non content d’être un peu trop inaccessible, le titre aligne les défauts comme des mécaniques compliquées pour rien, doublé d’approximations dans leurs fonctionnalités, voire leurs animations. On ne parle pas des bugs, qui nous ont obligé à redémarrer plusieurs fois le jeu. Le fond est suffisamment bon pour qu’on soit amené à surveiller son évolution, mais la forme est insuffisante pour qu’en l’état, nous puissions décemment recommander le jeu. Un regret eu égard du temps que le jeu s’est vu accordé pour s’assurer le meilleur lancement possible.
Tiebreak est disponible depuis le 22 août sur PS5, PS4, Xbox Series, Xbox One et PC.
Les points forts
- Un casting de 120 joueurs (65 hommes,55 femmes)
- Une modélisation globale des joueurs très réussie…
- Un mode carrière un peu plus poussé que la concurrence
- Beaucoup de personnalisations
- Un mode communautaire qui promet beaucoup
- Pas de connexion obligatoire pour les modes hors ligne
Les points faibles
- Un gameplay raté (approximations, mécaniques inutilement complexes, quand elles veulent bien fonctionner)
- … on n’en dira pas autant pour ce qui est des autres modélisations
- Des bugs allant jusqu’à obliger à redémarrer le jeu
- Des soucis d’optimisations (décalages de son, textes en anglais etc…)
- Les animations souvent douteuses