Test The Rogue Prince of Persia : que vaut l’accès anticipé ?

Sorti avec un brin de retard pour éviter la petite bourrasque Hadès 2, The Rogue Prince of Persia a été lancé en ce 27 mai en accès anticipé sur PC. Nous avons pu le tester depuis quelques jours via un code Steam fourni par l’éditeur et il est temps de dévoiler notre test, provisoire, accès anticipé oblige, de cette nouvelle aventure du prince sous l’égide de Evil Empire, studio derrière Dead Cells.

Vivre, mourir, recommencer

Le concept de boucle temporelle à toujours fait partie de l’ADN de Prince of Persia. Alors quoi de plus logique que le genre Roguelite pour notre vaillant combattant de Perse ? Pour ce si logique et en même temps nouveau terrain de jeu, Ubisoft a confié les rênes à Evil Empire, studio ayant œuvré sur l’un des meilleurs représentants du genre de ces 10 dernières années, Dead Cells. À peine quelques mois après la sortie du très réussi The Lost Crown, l’annonce de ce nouvel épisode estampillé Prince of Persia avait de quoi surprendre. Il n’en reste pas moins qu’Ubisoft semble vouloir remettre cette licence autrefois populaire sur de très bons rails, tandis que l’affaire n’a pas démarré sur les chapeaux de roue avec un remake pour Les Sables du Temps qui a vu son développement repartir de zéro.

The Rogue Prince of Persia screenshot

Alors en attendant, nous avons droit à ce The Rogue Prince of Persia, qui entend bien conjuguer les mécaniques d’un Roguelite sauce Dead Cells à l’univers si familier du Prince de Perse. Et après une bonne dizaine d’heures de jeu, il nous faut dire que la recette fonctionne plutôt bien. Evil Empire opte ici pour une direction artistique minimaliste, tout en rose et en pastel, ce qui confère un certain charme sans non plus dénaturer l’ambiance orientale propre à l’univers de la série.  Pour qui a parcouru en long et en large Dead Cells retrouvera beaucoup de similitudes dans ce Rogue Prince of Persia. Que ce soit les patterns des ennemis, le système de combat ou encore la présence de puits de téléportations, pour ne citer que ces éléments.

Du coup, on pourrait reprocher un certain manque d’originalité dans l’approche de Evil Empire, mais alors pourquoi faire appel à eux si ce n’est pas pour reprendre les éléments qui ont fait leur réputation ? Il ne faut pas croire pour autant que le studio s’est contenté de copier-coller ce qu’ils avaient déjà fait sur Dead Cells, puisqu’un rouage vient logiquement se glisser dans cette mécanique à priori bien huilée : le prince lui-même. Le personnage ayant depuis toujours certaines capacités acrobatiques, il était évident que le jeu allait les mettre en valeur d’une façon ou d’une autre. C’est notamment pourquoi The Rogue Prince of Persia est l’un des Roguelites les plus verticaux qu’il nous ait été donné d’essayer.

The Rogue Prince of Persia : aussi stratégique qu’acrobatique

Si à l’instar de Dead Cells, notre jeune prince peut effectuer une attaque à longue portée et à courte portée, il peut également compter sur ses capacités acrobatiques pour courir sur les murs et ainsi atteindre des zones autrement inatteignables. Ça ne semble pas très original dit comme ça, mais en termes de jouabilité, ça permet beaucoup de possibilités d’approche et ça limite la redondance, déjà assurée quelque peu par les combats. Et cette faculté à courir sur les murs, le prince peut l’utiliser pour se rendre dans toutes les directions possibles, si tant est qu’en bout de course, une plateforme est disposée.

Autrement, niveau combat, The Rogue Prince of Persia nous permet de lancer des attaques à distances, puissantes, mais qui ont besoin d’un cooldown, d’attaques au corps à corps qui permettent aussi de recharger les attaques à distances ainsi que d’une esquive et d’un coup de pied destiné à désarçonner les adversaires. La panoplie semble bien maigre, mais utilisée à bon escient, on se rend compte que l’aspect stratégique des combats est bel et bien présent. Le moindre coup infligé est extrêmement punitif, d’autant plus que la barre de vie n’est pas très élevée et les soins assez rares.

On note d’ailleurs que les animations, très détaillées au demeurant, ne sont pas non plus très rapides pour un Roguelite, mais leur aspect presque saccadé passe très bien dans ce contexte stratégique. Profitons-en pour dire que nous avons parfois pris la fluidité à défaut, avec de toutes petites saccades par-ci par-là, mais globalement, vous n’aurez pas besoin d’une bête de course pour faire parfaitement tourner le jeu. Auquel cas, ce dernier vous propose 3 options en termes de fps, du 30, du 60 et de l’illimité.

Pour en revenir aux combats, il vaut mieux adopter les approches en fonction des situations : pour les ennemis dotés d’un bouclier par exemple, mieux vaut le briser très rapidement, en leur sautant dessus ou en poussant un ennemi sans bouclier sur eux par exemple. Les décors sont aussi un très bons moyens de passer rapidement sur les combats, en poussant les adversaires contre des pics par exemple. L’autre aspect stratégique vient aussi de médaillons que l’on peut porter au nombre de 4. Bien que peu variés, chacun d’eux apportent diverses aides en combats et bien placés, ils confèrent des bonus supplémentaires aux médaillons adjacents. Le but est alors de les placer stratégiquement pour faciliter notre exploration.

Une narration qui s’étoffe au fil de l’exploration et du temps

Comme dans tout bon Roguelite, ce Prince of Persia propose une narration dont la richesse s’étoffe au fil de nos explorations, tant de l’espace que du temps. Bien sûr, s’agissant d’un accès anticipé, on se passera de juger définitivement cet aspect, comme tout le jeu d’ailleurs. Mais l’histoire de The Rogue Prince of Persia à l’intelligence de distiller ses enjeux de fils en aiguille. Lorsque l’histoire commence, on comprend au détour d’un simple monologue du prince que les Huns, aidés de leur magie chamanique, ont envahi la cité de Perse et qu’il en est en partie responsable. Pourquoi, comment ? Des réponses que l’on peut découvrir au fil de nos avancées et au gré des personnages rencontrés.

Ces pérégrinations sont aussi l’occasion d’ouvrir de nouvelles possibilités à chaque retour à l’Oasis, qui constitue le hub central. Concrètement, nous avons deux chemins qui s’ouvrent à notre prince, à savoir le camp de guerre des Huns d’un côté et le village de Zagros de l’autre. Il n’y a pas de tracé en ligne droite ou de chemins unique, le titre offre une grande approche de liberté grâce à sa verticalité et d’autres lieux sont aussi explorables dans chacun de ces deux chemins et mieux vaut en profiter pour découvrir l’histoire en profondeur ainsi que des éléments de gameplay qui ne se débloquent pas autrement. Ce qu’il vaut mieux aussi privilégier pour espérer vaincre les très rares boss du jeu (au nombre de 2), pour lesquels il vous faudra bien plus d’un run.

Résumé de notre test de The Rogue Prince of Persia

En préambule de cette conclusion, nous rappelons encore une fois que The Rogue Prince of Persia est un accès anticipé. De fait, notre avis ne peut être définitif et globalement, c’est plutôt son potentiel que nous jaugeons ici. Et du potentiel, la proposition de Evil Empire en à assurément. En apportant au Prince de Perse toute leur expérience sur Dead Cells, les développeurs proposent une nouvelle aventure rafraichissante, bien que classique pour cette première incursion de la saga dans l’univers déjà saturé des Roguelites.

Une direction artistique assez unique faite de pastel, une musique exceptionnelle (on regrette juste l’absence d’un vrai doublage, mais pas au point de le noter comme un vrai défaut) et une variété d’approche, plus verticale que dans n’importe quel autre Roguelite: bien que limité dans sa proposition du fait de son statut d’accès anticipé, The Rogue Prince of Persia offre déjà une richesse potentielle, en termes de jouabilité et de narration, qu’il ne demande qu’à pleinement libérer au fil du temps. Vu le travail titanesque abattu sur Dead Cells, dont ils n’étaient pourtant pas les développeurs originaux, nous n’avons aucun doute sur les capacités de Evil Empire à offrir à terme cette richesse de jeu.

The Rogue Prince of Persia est disponible depuis le 27 mai 2024 en accès anticipé sur PC via Steam

Points forts :

  • La direction artistique tout en pastel et à la main
  • Une verticalité prononcée et bienvenue
  • un système de combat assez stratégique
  • Une narration qui se distille au fil des explorations et du temps
  • Les musiques au top, entre sonorités électriques et ambiance orientale
  • Une exploration très permissive
  • Le style acrobatique du Prince, parfaitement adapté au genre
  • Ça rappelle fortement Dead Cells

Points faibles :

  • La redondance propre au genre, forcément…
  • Le statut d’accès anticipé impose un contenu limité au lancement
  • Quelques ralentissements
  • Ça rappelle fortement Dead Cells…
Graphismes
90 %
Durée de vie
80 %
Gameplay
90 %
Histoire
80 %
Bande-son
90 %

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Maximus
Maximus
Quelque part, dans un des millions d'univers infinis qui composent notre multivers, je déteste les jeux vidéos. Je n'y éprouve aucun intérêt et pire, je me montre particulièrement condescendant envers les "gamers". Mais c'est un autre univers.

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