TEST – Torchlight II, sept ans après

Torchlight II est, à l’origine, un jeu de type hack ‘n’ slash développé et édité par Runic Games et sorti sur PC le 20 septembre 2012. Mais grâce à un travail d’adaptation mené par Panic Button Games, le jeu a fait sa grande arrivée depuis le 3 septembre 2019 sur PS4, Xbox One et Nintendo Switch.

Nos standards en matière de jeu vidéo ont largement évolué. Il est difficile d’évaluer un jeu sorti pour la première fois il y a sept ans, avec notre regard de 2019. Mais de quoi ce portage en retourne ? La prise en main sur consoles est-elle adaptée ? C’est ce que vous allez découvrir à l’occasion de ce test !

Test – Torchlight II sur Nintendo Switch

Avant toute chose, un petit mot de l’histoire, qui reprend là où s’est arrêté le premier Torchlight, sorti en 2009 :

À la fin du premier Torchlight, l’ancien dragon Ordrak (source de la corruption sous la ville de Torchlight) fut vaincu par le Destructeur, l’Alchimiste et le Conquérant.

Plusieurs années se sont écoulées, et l’Alchimiste est devenu obsédé par les dangers de l’Ambre et sa brûlure dont il n’a visiblement jamais été soigné. Il a volé le coeur d’Ordrak et a détruit la ville de Torchlight. En voyageant dans les steppes Esthériennes, il commença à siphonner l’énergie magique des Gardiens Élémentaux, des êtres puissants qui contrôlent l’équilibre des six éléments du monde.

Maintenant, un nouveau héros apparaît, chargé de suivre le chemin de la destruction de l’Alchimiste et de faire face au chaos causé par ses actions inexpliquées.

Source : torchlight.fandom.com

Le commencement de Torchlight II

Au début du jeu, comme pour le premier Torchlight, vous choisissez la classe de héros que vous allez incarner parmi quatre.

  • Le Berserker privilégiera le corps-à-corps lors du combat.
  • Le Renégat se spécialise dans les attaques à distance.
  • L’Ingénieur est capable de construire des machines de combat.
  • Enfin, l’Embremage se consacre au lancement de sorts.

Chaque classe développera par la suite des compétences qui lui sont propres. Nous y reviendrons ultérieurement dans le test.

Cela n’a pas non plus changé par rapport au premier Torchlight, vous choisissez le familier qui va vous accompagner pendant votre aventure. En plus de vous aider à combattre, il achètera pour vous les potions de vie et de mana dont vous aurez besoin, à tout moment dans votre quête. Dans le portage Nintendo Switch de Torchlight II, le familier exclusif de la Licorne nous est gracieusement proposé. C’est donc celui-ci qui a été retenu pour figurer dans ce test. Bien sûr, rien ne vous empêche de choisir parmi beaucoup d’autres.

Enfin, vous sélectionnez la difficulté du jeu. Même si vous n’avez jamais joué à un hack ‘n’ slash de votre vie, la difficulté « Normal » conviendra à votre premier départ dans l’aventure. Si vous le souhaitez par la suite, vous pourrez tenter le mode Hardcore, qui introduit un système de permadeath. En effet, dès lors que votre personnage meurt, il ne pourra pas ressusciter, et vous devrez recommencer à zéro.

Une fois votre personnage créé, l’aventure commence, et vous voilà propulsé au beau milieu d’une forêt. C’est ici que vous allez démarrer votre recherche de l’Alchimiste, responsable de la destruction de Torchlight.

Des clics aux joysticks

Ceux qui ont joué pour la première fois à Torchlight II en 2012 doivent avoir remarqué quelques différences notables dans l’interface de jeu et dans les menus. En effet, pas facile de gérer une interface de PC sur une console. Il fallait alors trouver une solution.

La grande majorité des menus sont maintenant explorables par l’intermédiaire d’une roue, pilotée au stick. Qu’il s’agissse de peaufiner son inventaire, d’améliorer ses compétences ou son familier, il suffit de glisser gentiment avec le Joy-Con sur la partie à modifier. Après, tout n’est qu’une question de boutons. C’est un des signes du grand portage de ce jeu sur consoles telles que la Nintendo Switch.

Autre caractéristique notable : le HUD est plus épuré que son compère de PC, et réunit 8 commandes activables via les boutons de la console. Le tout autour d’un cercle mesurant la vie et la mana du joueur. Une mini-map (affichable en petit cercle ou sur toute la droite de l’écran) nous permet de nous repérer facilement dans la région, et de garder une trace de tous les recoins explorés. La barre de vie des ennemis s’affiche également, lorsque l’on se rapproche de ces derniers.

Bref, on retrouve facilement l’information grâce à cette interface remaniée. Même si quelques bugs subsistent. Par exemple, lire la description d’une arme, pour ensuite revenir trop en arrière dans le menu !

Torchlight II : le hack ‘n’ slash dans toute sa grandeur

La baston est dans la nature…

En-dehors de ces détails quelque peu techniques, Torchlight II résume très bien l’esprit du hack ‘n’ slash : tuer des ennemis, et empocher de l’or ainsi que du nouveau matériel pour se fortifier. Certains équipements ne seront pas utilisables sur le champ, car soit votre personnage sera trop faible pour l’équiper, soit parce que cet équipement n’a pas encore été identifié et nécessite l’utilisation d’un parchemin d’identification.

Forcément, votre héros aime la bagarre. Plus il tue des ennemis en série, plus il génère une jauge d’énergie bleue, qui vous fera entrer en mode Frénésie une fois pleine, pour infliger des coups critiques à tous vos ennemis pendant quelques secondes.

Et bien évidemment, plus vous battrez d’ennemis, plus vous monterez de niveaux. Cela vous permettra d’améliorer au choix vos statistiques (plus de points de vie, de mana, de coups critiques…) et de développer de nouvelles compétences. Ces dernières varient selon la classe que vous avez choisie : un Berserker travaillera ainsi sur la violence physique de ses coups, tandis qu’un Embremage lancera des sorts plus puissants. Les compétences ne sont pas toutes accessibles au début du jeu, et se débloquent au fur et à mesure que l’on passe les niveaux. Chacune des 10 compétences dans chacune des 3 familles de compétences peut être améliorée 15 fois. Pour la majorité des compétences, tous les 5 niveaux, un bonus de pallier s’applique, offrant ainsi encore plus de puissance à notre compétence.

…l’aventure aussi

Naturellement, pour avancer dans le jeu, il faut accomplir des quêtes !

Torchlight II alterne entre quêtes principales (dévoilant l’intrigue), et quêtes annexes. Ces dernières sont facultatives mais fortement recommandées, car vous y gagnerez en expérience et vous affronterez plus sereinement le reste du jeu. Accomplir des quêtes (et tuer des ennemis spéciaux) vous permettra de gagner en « renommée ». Pourtant, même si votre héros se fait de plus en plus connaître, cela n’a manifestement aucune incidence sur votre gameplay, ou votre relation avec les autres PNJ. Disons que vous faites cela simplement pour le style.

Le jeu va vous prendre un certain temps si vous avez l’intention de faire toutes les quêtes et de visiter les régions dans leur moindre recoin. Comptez plus ou moins 10 heures si vous souhaitez jouer la carte du speedrun. Sinon, prévoyez de 15 à 20 heures pour tout visiter et compléter toutes les quêtes annexes.

Torchlight II : du neuf avec du vieux

Comme énoncé au début de ce test, Torchlight II est sorti pour la première fois il y a maintenant sept ans. Comme on peut l’imaginer, les standards des jeux vidéo ont beaucoup évolué depuis. Dès lors, il est relativement difficile de comparer un jeu de 2012 avec nos standards de 2019.

Graphismes et son

Néanmoins, Torchlight II parvient à nous immiscer dans son univers fantastique, teinté d’une touche de médiéval. Les graphismes des régions et des donjons sont particulièrement soignés. On peut toutefois noter que trop d’ennemis présents en même temps sur l’écran peut faire ralentir la Nintendo Switch. Au passage, on saluera la qualité des cinématiques disséminées par moments dans le jeu, sous forme d’animations. On peut cela dit leur reprocher l’absence de sous-titrage français, les voix étant seulement disponibles en anglais.

L’OST du jeu est prenante. Chaque musique fait ressentir l’atmosphère stressante et / ou mystérieuse derrière l’exploration des différentes régions. Avec des écouteurs, les sensations sont beaucoup plus vives et nous imprègnent davantage dans cet atmosphère. Sans compter les effets sonores lors des combats qui sont de bonne facture. Si la musique et les bruitages font leur charme, on aurait sûrement aimé des voix-off un peu plus inventives que “What’s your business here?” et “How may I help you?” dès lors que l’on parle aux PNJ. Même s’il faut reconnaître que le descriptif des quêtes principales a aussi droit à sa version orale.

Et le gameplay, globalement ?

Globalement, le jeu se prend très facilement en main. On aurait cependant apprécié que les mécaniques d’équipement, d’utilisation du familier, ou encore d’assignation des compétences soient expliquées au fur et à mesure, afin de ne pas nous lâcher sauvagement dans la nature. On relève aussi un problème assez gênant pendant l’aventure. Lorsque l’on parle à un PNJ, il faut rester près de lui afin de pouvoir lire son discours. Si on s’en éloigne trop, le texte disparaîtra. En effet, la bulle de dialogue se déplace avec le personnage. C’est un problème qui devient pénible, surtout lorsque le PNJ bouge constamment.

Malgré tout, ces petits défauts ne nous empêchent pas d’apprécier buter des monstres et de régler son compte à l’Alchimiste, dans cet univers qu’est Torchlight II.

Points forts :

  • Une adaptation sur console réussie
  • Une immersion sonore réussie
  • Une immersion graphique préservée
  • Le système de familiers
  • Les nombreuses possibilités d’équipement et d’amélioration
  • Le repérage facile grâce à la mini-map
  • Un mode multijoueur

Points faibles :

  • Un jeu qui ralentit si trop chargé en action
  • Une « renommée » inutile ?
  • Parfois des difficultés à lire les PNJ
  • Cinématiques animées en anglais uniquement
  • Des menus un peu buggés par moments

Résumé

Même 7 ans après sa sortie sur PC, Torchlight II reste plaisant à jouer. Le travail de portage sur console est bien visible, et on n'a aucun mal à avancer et à se composer son petit équipement. Les graphismes ne semblent pas avoir pris une ride avec l'âge, tout comme l'univers sonore riche, intense mais que l'on aurait espéré un peu plus riche en terme de voix ou même polyglotte. Le jeu se fait et se refait grâce aux différentes classes de héros, et parvient à nous occuper l'esprit pendant un bon bout de temps. Malgré quelques défauts manifestement inhérents à la Nintendo Switch, Torchlight II est une bonne expérience, seul ou à plusieurs !
Graphismes
80 %
Durée de vie
70 %
Gameplay
90 %
Histoire
60 %
Bande-son
85 %

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Yakafoke
Yakafoke
22 ans, adepte de l'univers de Nintendo, en particulier des séries Zelda et Earthbound. Joueur PC occasionnel. Aussi un gros client de mèmes absurdes.

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