Test Red Dead Redemption Nintendo Switch : le Grand Ouest à portée de main

Red Dead Redemption à fait son retour depuis le 17 août 2023 sur Nintendo Switch et PS4, compatible PS5. Passé outre la déception de ne pas avoir eu le remaster tant rêvé, que vaut concrètement ce portage sur le plan technique ? Et surtout Red Dead Redemption a-t-il encore quelque chose à offrir 13 ans plus tard ? Réponse dans notre test, effectué sur Nintendo Switch, en mode nomade.

C’est dans les vieux pots…

Initialement sorti en 2010 sur PS3 et Xbox 360, Red Dead Redemption fait partie de ces jeux dont on savait dès leur parution qu’ils allaient marquer de leur empreinte l’histoire du jeu vidéo. Huit ans après sortait un second volet, qui avait alors largement séduit la presse, mais davantage divisé les joueurs, regrettant la lenteur générale du titre, volontairement imposé par Rockstar pour un aspect plus « réaliste ».  Si la question de savoir pourquoi ne pas avoir plutôt fait un portage de ce 2ème volet reste légitime, on note quand même que proposer ce portage reste encore plus pertinent, dans la mesure où les évènements de Red Dead Redemption premier du nom se déroulent plus de 10 ans après la grande aventure d’Arthur Morgan.

C’est donc ici en 1911, alors que l’Amérique opère ses grands changements et bouleversements industriels que nous retrouvons John Marston. Ancien Hors-la-loi repenti, profitant désormais d’une vie de famille paisible avec femme et enfant. Enfin ça, c’est sans compter sur le FBI qui compte bien s’approprier les services de Marston pour mettre la main sur ses anciens partenaires, non sans avoir fait prisonniers sa femme et son fils afin de s’assurer de sa pleine collaboration. Et 13 ans après, la narration de Red Dead Redemption reste toujours un modèle du genre. On n’en dira peut-être pas autant de l’exploration, aspect sur lequel nous reviendrons.

John Marston Red Dead Redemption Switch

Pour mener à bien sa quête, John Marston va devoir parcourir certains états fictifs du Grand Ouest Américain et du Mexique, non sans rencontrer et rendre services à quelques personnages hauts-en-couleurs qui, de fil en aiguille, le mèneront sur les traces de ses anciens amis, à présent ennemis. Ainsi, notre cow-boy repenti devra collaborer entre autres avec un shérif droit dans ses bottes, avec un médecin baratineur, un chasseur de trésor mentalement instable, sans oublier de payer sa dette envers Bonnie McFarlane, propriétaire du ranch McFarlane. Revivre l’aventure de John Marston est d’autant plus marquant ici après que l’on a vu et ressenti les liens qu’il avait alors avec son ancienne bande. Ne cherchez pas de traces d’Arthur Morgan ici, puisque le protagoniste de RDR 2 n’existait pas encore dans les têtes pensantes de Rockstar.

Un portage portable plus que potable

Même sorti en 2010, Red Dead Redemption proposait alors un open world vaste et d’une richesse incomparable avec ce qui se faisait alors, notamment avec ses zones variées, immenses et détaillées entre ses plaines arides, sa végétation qui s’étends à perte, ses monts enneigés, sans oublier ses petites villes vivantes, ses sublimes couchers de soleil, le cycle jour nuit et la météo dynamique. Alors oui, il était peut-être un peu plus facile de porter sur Switch un jeu sorti en 2010 qu’un The Witcher 3 par exemple, sorti 5 ans plus tard sur une nouvelle génération de Playstation. Pas sûr cela dit que la qualité du portage aurait été tellement meilleure que celle du célèbre Sorceleur (franchement pas terrible avec ses textures dégueulasses et ses flous ultra-prononcés) sans le talent de Double Eleven pour conserver au maximum les qualités visuelles et techniques du jeu.

Ici, Rockstar a retenu la leçon du catastrophique GTA Definitive Edition. La qualité du portage est tout simplement excellente et peut même se targuer de largement tenir la comparaison avec la plupart des Open World sur Switch. Et on ne parle pas que des autres portages. Le jeu tourne donc en 720p et 30 FPS en mode nomade et disons-le, le jeu affiche  une qualité incomparable sans toussoter ne serait-ce qu’un instant. Oui, on distingue de légers effets de clignotements, un peu d’aliasing ici et là ou encore des petits éléments de végétations qui popent parfois grossièrement sous nos yeux. Mais c’est sans commune mesure avec un certain Pokemon par exemple et très franchement, ce sont des détails qui ne nous sautent jamais aux yeux.

Ce qui marque notre regard en revanche, c’est vraiment cette capacité de la console à restituer tout ce qui faisait la beauté du titre en 2010. Tout ce que nous avons énuméré 2 paragraphes plus haut, nous le retrouvons dans ce portage. Non seulement, la Switch parvient à restituer tous ces détails sans jamais mettre à mal ses 30 FPS, mais elle le fait en offrant une distance d’affichage exemplaire et aussi des temps de chargements étonnamment réduits. Si on veut être tatillon, on relèvera quand même quelques petits bugs mineurs  brièvement aperçus, à de très rares occasions. On pourra aussi parler de ces ennemis parfois difficiles à repérer en version nomade, et merci à la visée automatique à ce propos. Bref, de très légers soucis de détails qui ne masquent en rien le travail exemplaire pondu par Double Eleven.

Red Dead Redemption et son très léger coup de vieux

On l’évoquait tout en haut de ce test mais si Red Dead Redemption tient toujours la comparaison sur le plan visuel et même dans son gameplay, bien plus orienté action que sa suite, c’est surtout dans son aspect exploration que l’aventure de John Marston rappelle quelque peu son âge. Que ceux qui n’ont jamais joué à ce premier volet se rassurent, c’est très loin de la honte bien sûr.  Mais avec ses nombreux points d’intérêts, la map de RDR fait un peu pâle figure face à ces titres qui, désormais, invitent les joueurs à tout découvrir et chercher par eux-mêmes. L’interaction avec les environnements reste également assez limitée, entre cueillette et chasse aux animaux, surtout quand le deuxième jeu avait largement enrichi ces éléments.

Mais rendons à Johny ce qui est à Johny. Divers évènements viendront encore ponctuer vos ballades, sans compter les petites quêtes occasionnelles franchement variées. Entre attaques de coyotes et de bandits, tentative de vols, traque de fugitifs, sans oublier les petits services à rendre aux PNJ, les duels de pistolero ou encore les mini jeux à faire en ville (une petite préférence de votre humble rédacteur pour le Poker Menteur). Il y a toujours de quoi bien s’occuper. Pour l’aventure en ligne droite, comptez environ une vingtaine d’heures, que vous pouvez facilement tripler grâce au contenu annexe. Sans compter le DLC Undead Nightmare, dont les évènements sans liens directs avec l’aventure principale  vous prendront une petite dizaine d’heures en plus. 

Conclusion de notre test sur Red Dead Redemption Nintendo Switch

On ne va pas mentir, lorsque l’annonce du portage de Red Dead Redemption est tombée, votre brave rédacteur l’a eu assez mauvaise, d’autant plus qu’il ne pouvait en vouloir qu’à lui-même et certainement pas à Rockstar qui n’avait jamais rien communiqué ou promis de son coté. Mais une fois passé la déception, place au pragmatisme et le résultat est sans appel : le portage de Red Dead Redemption est exemplaire en tout point. Le travail abattu est d’autant plus impressionnant que l’on parle de la Nintendo Switch. Oui, encore une fois, il s’agit d’un jeu PS3 sorti en 2010 et on se doute bien que c’est un peu plus facile à travailler que le portage de The Witcher 3, mais nous sommes presque sûrs que la qualité de ce dernier aurait été bien meilleure si Double Eleven s’était attelé dessus.

Et si quelques mécaniques du jeu ont pris quelques rides, notamment pour ce qui est de l’aspect exploration, la narration quant à elle n’a rien perdu de sa richesse. Vivre la grande épopée de John Marston après avoir fait le 2ème volet, sortie en 2018 est d’autant plus pertinent que les évènements y prennent place des années après et permets en plus de raccrocher les wagons. Notre cow-boy solitaire et repenti peut se vanter d’être toujours, 13 ans plus tard l’un des meilleurs anti-héros de l’histoire du jeu vidéo et puis si on ne l’a pas assez mis en avant dans ce test : parcourir ces vastes plaines et autres lieux inspirés du Far West sur la petite nomade de Nintendo procure un plaisir aussi surprenant qu’incomparable.

Red Dead Redemption est disponible en téléchargement sur PS4, compatible PS5 et Nintendo Switch depuis le 17 août 2023 et sera disponible en version physique dès le 13 octobre 2023

Points forts

  • Un portage Switch tout simplement exemplaire sur le plan visuel et technique
  • La narration, qui n’a pas pris une ride
  • Undead Nightmare et tous les autres DLC inclus
  • L’ aventure Red Dead Redemption à portée de main, un plaisir incomparable
  • John Marston, toujours l’un des meilleurs anti-héros de l’histoire du jeu vidéo

Points faibles

  • On aurait quand même préféré au moins un remaster
  • L’exploration a pris un peu de plomb dans l’aile
  • Des éléments parfois difficiles à distinguer en mode nomade
  • De rares bugs visuels

Graphismes
90 %
Durée de vie
85 %
Gameplay
80 %
Histoire
100 %
Bande-son
100 %

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Maximus
Maximus
Quelque part, dans un des millions d'univers infinis qui composent notre multivers, je déteste les jeux vidéos. Je n'y éprouve aucun intérêt et pire, je me montre particulièrement condescendant envers les "gamers". Mais c'est un autre univers.

Articles Récents

Instant Gaming image
Red Dead Redemption à fait son retour depuis le 17 août 2023 sur Nintendo Switch et PS4, compatible PS5. Passé outre la déception de ne pas avoir eu le remaster tant rêvé, que vaut concrètement ce portage sur le plan technique ? Et surtout...Test Red Dead Redemption Nintendo Switch : le Grand Ouest à portée de main