Quatre ans après son dernier opus, l’une des plus grandes franchise de Capcom fait son retour. Monster Hunter Wilds était attendu de pied ferme par de nombreux joueurs. Depuis World, la licence est devenue incroyablement populaire et cela semble se confirmer avec sa « suite ». Cette réussite est-elle vraiment justifiée ? C’est ce que nous allons découvrir dans un instant dans notre test.
Des terres inhabitées, enfin presque…
S’il y a bien une chose que l’on peut reprocher à World, c’est sa trame scénaristique et on remarque bien que les développeurs ont pris les remarques des joueurs en considération pour nous concocter quelque chose de plus grand.
Votre équipe d’exploration fait la rencontre de Nata, un jeune garçon venant de la tribu des Veilleurs. Le hic, c’est que ce clan habite dans les Terres Interdites, une région encore inexplorée, du moins par le peuple de l’Ouest. Des années après avoir sauvé le jeune homme, la Guilde donne enfin son feu vert pour envoyer les chasseurs au front, mais également pour retrouver ce peuple dont est issu le garçon.
Nous n’en dirons pas plus pour préserver ceux n’ayant pas encore mis la main dessus. Sachez seulement que des twists viendront pimenter le tout, nous offrant parfois de bonnes surprises et promettant des chasses épiques. Les dialogues secondaires sont vraiment secondaires et n’apportent pas plus de détails que cela à l’histoire. En revanche, l’une des grosses surprises est que notre personnage parle ! Nous ne sommes plus des pantins gesticulants dans tous les sens. Certes, les lignes de dialogues sont limitées, mais c’est un grand pas ! Quoi qu’il en soit, signer ce contrat, c’est partir sur un scénario long d’une vingtaine d’heures.
Dans Monster Hunter Wilds la chasse accourt
On nous avait promis un monde ouvert et celui-ci s’ouvre réellement à la fin de l’histoire. Il faut comprendre que le scénario n’est que la partie visible de l’iceberg. Le véritable challenge commence après cette longue introduction qui vous permet de vous familiariser avec les mécanismes du jeu.
La partie du monde dans laquelle on évolue tout au long du jeu est incroyable. Le travail effectué derrière est colossal, car tout est en perpétuel changement. Chaque biome à sa propre identité visuelle (désert, jungle, grotte glacée…) et évolue constamment. Il y a un cycle jour/nuit, des saisons, une météo et des périodes de Déclin et d’Abondance. Tout cela influe directement sur les monstres présents, mais aussi sur les ressources. Les villages humains ne sont pas avares en détails non plus. Tous ont une culture et des modes de vie différents, ce qui accentue la variété et les dépaysements à chaque fois que l’on change de région.
La fluidité se ressent également au cours d’une chasse. En ouvrant la carte on peut rapidement repérer un monstre et lui courir dessus sans pour autant passer par le biais d’activation de quête. Une fois sur notre cible et après lui avoir donné quelques coups, la quête s’active automatiquement. De plus, le monstre va régulièrement changer de zone pour tenter de nous semer. Il ne tient alors qu’à vous de le rattraper. Fort heureusement pour vous aider, vous avez votre Seikret, un volatile nous faisant légèrement penser aux Chocobos de Final Fantasy, mais en beaucoup plus utiles. Ce nouveau camarade suivra votre cible ou la destination de votre choix automatiquement, vous laissant tout le loisir de récolter des ressources à l’aide de votre grappin. De plus, il est possible de se soigner sur son dos afin d’être plus rapide en cas d’attaque de monstre.
Malheureusement, il arrive souvent que votre personnage mette du temps à l’appeler, ou que votre monture traine un peu pour venir. De plus si vous attaquez entre le début de votre appel et l’arrivée de votre Seikret, ce dernier ne vous prendra pas sur son dos. Il faudra alors vous éloigner rapidement de votre adversaire et le rappeler. En cas de danger imminent cela peut rapidement être frustrant.
Monster Hunter Wilds ajoute de nouvelles mécaniques dans un système déjà bien huilé
Si dans les opus précédents les dragons et autres lézards géants étaient en quelque sorte les stars des chasses, dans celui-ci nous avons affaire à un bestiaire plus varié. Bien que certains soient déjà connus, d’autres le sont beaucoup moins. Les araignées géantes plus ou moins poilues sont au rendez-vous, ainsi que les créatures à tentacules. D’ailleurs, chaque gros monstre aura sa propre cinématique d’introduction lorsque vous croiserez sa route pour la première fois, le tout accompagné de son cri perçant et parfois terrifiant. Notez au passage qu’un mode arachnophobe est disponible.
Leurs animations les rendent plus vraies que nature, sans compter leurs réactions. Plus elles subiront de dégâts, plus elles seront faibles et auront donc du mal à attaquer. Au bout d’un moment, utilisant leurs dernières forces, elles entreront dans un état de rage dévastant tout sur leur passage. Avec un peu de chance la météo sera vraiment capricieuse et là les batailles deviendront réellement épique, car vous devrez également vous méfier des éléments de la nature. D’ailleurs il arrive même que certains monstres s’en prennent à vote cible, vous aidant un peu. Si vous vous mettez au milieu les deux se retourneront contre vous, patientez donc un peu, l’intrus se fera à coup sûr botter les fesses.
Soyons honnête si la licence Monster Hunter parvient à conquérir autant de personne sur une base de jeu aussi simple, c’est surtout grâce à son gameplay. Les 14 armes déjà bien connues de tous sont présentes et aucune n’a été ajoutée. On vous a d’ailleurs concocté un petit guide à ce sujet. En revanche, la variété des mouvements possibles a augmenté. Par contre, c’est à vous de connaître les spécificités de votre armement, car aucun tuto n’est proposé pour vous guider dans la maîtrise de votre art, si ce n’est votre chambre d’entrainement, qui vous permet d’apprendre comment utiliser votre arme dans les grandes lignes.
En plus d’une plus grande ouverture sur les déplacements, il y a également le mode Focus qui fait son apparition. Si vous assénez une suite assez importante de coups, le monstre aura ce que l’on appelle une blessure. Un point faible qui infligera bien plus de dégâts si vous parvenez à l’atteindre. Ce nouvel élément permet donc de faire apparaître un petit réticule, ainsi que de mettre en évidence les points faibles créés. De plus, lorsqu’une blessure est détruite, vous récupérez des matériaux et le monstre peut perdre un membre, comme sa queue par exemple.
Il est également important de se rappeler que votre Seikret a une arme secondaire accrochée à sa selle et que vous pouvez utiliser quand bon vous semble. Pourquoi ne pas également en profiter pour attirer votre cible dans un endroit plus fragile. Avec la vitesse de votre monture, vous pouvez facilement vous décaler du combat pour mener le monstre sous une roche instable dont il est possible de provoquer la chute. Petit tips, vous pouvez aiguiser votre arme sur le dos de votre Seikret. Bref, on devient vite accro de notre petit poulet.
Evidemment cet opus n’est pas exempt de défauts, surtout en ce qui concerne les graphismes. Il arrive parfois que le jeu souffre de ralentissements pendant les cinématiques, ou alors que des textures s’affichent tardivement. Fort heureusement, cela n’arrive jamais pendant les chasses.
Le résumé de notre test sur Monster Hunter Wilds
Monster Hunter Wilds est sans conteste le digne successeur de World, tout en améliorant ce qui pouvait gêner dans l’opus précédent. Les zones d’explorations sont vastes et le changement de biome est fluide. La météo dynamique et les saisons modifiant l’écosystème ajoutent une touche en plus de vie dans ce nouveau monde. Cette sensation est encore plus accrue lorsque l’on porte une attention sur les monstres peuplant ces contrées. Ces derniers agissent en meute, se battent entre eux et s’enfuient en cas de danger. L’histoire quant à elle est plutôt sympathique sans non plus chercher à être trop complexe, le vrai défi commençant après la narration. Le gameplay quant à lui se veut beaucoup plus accessible avec une possibilité de le personnaliser permettant aux nouveaux venus de profiter de l’aventure sans dérouter les plus anciens.
Monster Hunter Wilds est disponible depuis le 28 février 2025 sur PC, PS5 et Xbox Series.
Points forts
- La fatigue des monstres visible
- Une plus grande possibilité de mouvement avec les armes
- Une histoire intéressante
- Le mode Focus
- Un bestiaire plus diversifié
- Le Seikret
- Un monde vivant
Points faibles
- Des graphismes défectueux
- Un manque de tutoriel pour les armes
