Test Marvel’s Spider-Man 2 : une suite amazing ?

Après de longues années d’attente, nous avons parcouru en long et en large la nouvelle aventure de Spider-Man, ou plutôt des Spider-Men. Alors cette suite de l’énorme succès que fut Marvel’s Spider-Man, sorti en 2018 sur PS4 valait-elle la hype qu’elle a suscitée chez les joueurs comme les fans ?  Réponse dans notre test de Marvel’s Spider-Man 2.

Marvel’s Spider-Man 2 tisse lentement le fil de son histoire

Marvel’s Spider-Man 2 était sans conteste l’une des grosses attentes de cette année 2023 pour les joueurs Sony. Une année qui nous a déjà beaucoup gâtés au passage. Il s’agissait aussi de la grosse exclusivité de l’année pour Sony et sa PS5. Bien sûr, l’attente était énorme après une première aventure qui a su s’attirer les faveurs des fans grâce à son indéfectible amour pour le personnage et les comics. 2 ans plus tard sortait un stand alone presque aussi séduisant dédié à Miles Morales et une des premières vitrines technologiques pour la petite sœur de la PS4

Marvel's Spider-Man 2 écran-titre

C’est donc tout naturellement que Marvel’s Spider-Man 2 nous permet d’incarner Peter Parker ET Miles Morales. Ici, les deux araignées sympas vont devoir faire face entre autres à Kraven, redoutable chasseur à la recherche du parfait trophée pour sa collection de super-vilains (ou pas). Mais au-delà de ça, ce sont aussi leurs doutes et leurs propres démons que nos héros vont devoir affronter, dans une histoire qui se veut plus mature que le précédent épisode. Ainsi, Marvel’s Spider-Man 2 n’hésite pas à mettre souvent de côté son sens du spectacle pour se concentrer sur le quotidien de Peter et Miles, le premier se souciant de rembourser un prêt et de son avenir en tant que Peter Parker tandis que Miles est tiraillé entre sa volonté de servir sa communauté et honorer la mémoire de son père tout en ayant un désir ardent de vengeance.

Là où le bât blesse un peu, c’est que ce choix narratif se fait au prix d’un rythme quelque peu décousu et manquant de punch. En effet, après un démarrage qui range au placard la séquence d’ouverture déjà dingue du premier jeu, Marvel’s Spider-Man 2 prend davantage son temps et se centre surtout sur le quotidien et les doutes de nos héros. Il faudra vraiment attendre la seconde partie et l’arrivée du symbiote dans la vie de Peter pour que les choses prennent véritablement leur envol. Toutefois, le fait de vouloir développer l’aspect humain dans son écriture est tout à l’honneur de Insomniac. Mais à ce titre, il leur manque encore un semblant de savoir-faire pour se hisser à la hauteur de Naughty Dog pour ne citer qu’eux.

Libérez le Kraven !

Principal antagoniste de Marvel’s Spider-Man 2, Kraven le chasseur ne déçoit pas. Tout du moins dans l’aura qu’il dégage. En effet, comparé au Docteur Octopus de l’opus précédent, le background du chasseur manque quelque peu d’intérêt. Le personnage comble néanmoins ce manque par une présence et même une absence qui en impose sévèrement. Parmi les autres antagonistes, on pourra également citer le Lézard, mais surtout, la grande star attendue de cette suite, l’iconique Venom. Mais autant dire qu’il faudra prendre son mal en patience avant de voir enfin débarquer le grand méchant symbiote. Néanmoins, il s’agit d’une attente qui en vaut largement la peine. D’autres méchants sont aussi de la partie et certains sont liés à des quêtes annexes que nous vous conseillons grandement d’achever.

Marvels Spider-Man 2 Kraven

D’une part parce que ces quêtes, plutôt intéressantes au demeurant, vous permettent de débloquer de chouettes costumes (environ 30 pour chacun des deux héros, sans compter les différents styles pour certains) mais aussi parce qu’elles développent un peu plus l’histoire principale, tout en teasant de manière assez évidente des éléments pour un 3ème opus (ou un DLC). Difficile d’en dire plus sans rien spoiler évidemment, mais pour le coup, ces quêtes valent leur pesant de cacahuètes, même si elles peuvent s’avérer parfois répétitives.  Au passage, notons que si l’on peut switcher à la volée entre les deux araignées : ils ont tous deux leur propre parcours annexe, entre un Miles soucieux de rendre sa gloire à sa communauté et un Peter qui s’affaire à éteindre une flamme un peu trop ardente. C’est également de cette façon que l’on obtient des crédits destinés à améliorer nos capacités, notre force, santé, etc.

Parmi les nombreuses autres activités, on retrouve certains repaires à nettoyer, des attractions à visiter ou encore des photos à prendre. On sera même invité à mettre des paniers ou faire du vélo… et scientifique oblige, le retour de défis et énigmes scientifiques toujours aussi peu intéressantes (c’est d’ailleurs sans vergogne que nous avons activé l’option pour rendre ce genre d’énigmes facile à résoudre). On se félicite toutefois de ne plus être obligé d’activer les différentes zones via les tours de police. En effet, les différents quartiers dévoilent directement leurs points d’intérêts sans que l’on soit incité à passer par le menu… jusqu’au déblocage du voyage rapide. Si ce genre de feature reste toujours quelque chose d’optionnel et classique, il est vrai que voir agir le SSD de la PS5 procure une certaine satisfaction. Suffisamment enivrant pour que l’on abuse de la fonction, même si l’on n’est pas pressé.

Marvels Spider-Man 2 new york

Un grand pouvoir implique 2 Spider-Men

Comme on le disait au début de ce test, Marvel’s Spider-Man 2 nous invite donc à incarner les deux araignées, mais on doit dire qu’en ce qui concerne le gameplay, ça souffle légèrement le chaud et le froid. Il s’agit bien sûr d’un élément toujours aussi grisant, surtout avec l’ajout de la wingsuit et les pouvoirs du symbiote, mais l’on aurait préféré une différence plus marquée entre les deux héros. Cette différence intervient quelque peu lorsque Spider Peter réveille enfin la bête en lui, mais hormis ça, les 2 personnages ne sont pas assez marqués, si ce n’est sur leurs capacités spéciales et du coup, on change surtout de personnage pour réaliser leurs quêtes ou quand le scénario nous l’impose. Le gameplay de Miles aurait pu par exemple prendre davantage en considération son côté infiltré, avec notamment sa capacité à se rendre invisible.

L’occasion d’ailleurs de parler d’une des nouveautés du gameplay (on va également revenir sur les autres) à savoir des filins que l’on peut tisser à volonté et accrocher d’un point A à un point B. Si ce petit élément permet une approche plus libre en termes d’infiltration et a surtout son utilité dans les repaires de Kraven (mêlé à la capacité de Miles à se rendre invisible), il perd une bonne partie de son intérêt à cause de l’IA des ennemis, toujours incapable de lever un minimum les yeux pour voir d’où vient ce projectile de toile d’araignée apparu sous leur nez… À ce propos, les phases d’infiltrations avec Mary-Jane font leur retour, mais proposent cette fois une forme un peu plus fun tout en restant (presque) toujours autant dénué d’intérêt.

La parade fait aussi son apparition dans les combats et nos deux héros disposent de capacités et accessoires à activer avec les touches L1 et R1, en sachant que l’on peut en assigner un maximum de 4 pour chaque gâchette (autant que de touches d’actions). La wingsuit, quant à elle, rend l’exploration de New-York plus grisante encore, surtout lorsque l’on passe dans ces couloirs d’airs disséminés dans divers endroits de la Grosse Pomme. Une pomme qui a d’ailleurs quasiment doublé de volume et particulièrement belle, surtout la nuit, avec ses néons et ses lumières brillant sur toute la ville. Sans parler des icônes indicatives au-dessus des immeubles.

Aussi beau que grisant

Notre test de Marvel’s Spider-Man 2 était aussi l’occasion de jauger sa potentielle démonstration graphique et sa capacité à exploiter au mieux le SSD de la PS5. Sur ces 2 points, le jeu ne déçoit pas. En ce qui concerne le SSD, le jeu ne propose aucun temps de chargement, (ou alors, ils sont vraiment bien cachés) et les transitions entre les deux héros se fait en un clin d’œil, puisqu’il suffit alors de passer par l’application ASDQ (déjà introduite dans le stand alone dédié à Miles) et appuyer sur une simple touche pour passer de l’un à l’autre héros. Le jeu a aussi clairement gagné en vitesse et en fluidité et l’ajout de la wingsuit n’en est pas étranger. Quel plaisir que de ne plus vivre cette situation embarrassante lorsque nous n’avons pas de gratte-ciels où raccorder nos toiles.

Exclu PS5 oblige, Marvel’s Spider-Man 2 propose les deux modes graphiques traditionnels, le mode fidélité et le mode performance. Le premier pousse les curseurs du ray tracing à fond, que ce soit au niveau des éclairages, de l’occlusion ambiante et des reflets sur les vitres et l’eau, tout en maximisant à fond la densité des rues au prix d’une fluidité sacrifié (30 fps) tandis que le mode performance reprend les mêmes détails en les réduisant un peu pour tourner en 60 fps. Si la différence se voit surtout au niveau des reflets, nous préconisons tout de même le jeu en mode performance, l’expérience restant tout aussi belle visuellement, mais surtout plus fluide encore, bien entendu.

Marvels Spider-Man 2 new york wingsuit

Notez aussi que la norme HDMI 2.1 permet de pousser le mode qualité jusqu’à 40 FPS, de même que le mode performance se voit agrémenter d’une dizaine de frame par secondes et si vous voulez pousser un peu plus haut, il faudra alors sacrifier la stabilité de l’image dans les options. Nous avons réalisé ce test de Marvel’s Spider-Man 2 avec un VRR activé et réglé sur le mode stable, et le résultat est parfaitement probant. Un taux de rafraichissement illimité permet d’augmenter sensiblement la fluidité de part et d’autres, en réduisant toutefois la résolution, déjà baissée en mode performance par rapport au mode fidélité.

Le résumé de notre test sur Marvel’s Spider-Man 2

Marvel’s Spider-Man 2 ne bouleverse aucunement les codes de l’opus précédent. Il en améliore les principaux points forts, tels que l’exploration et le gameplay, bien plus fluide et libre ici grâce entre autres à l’ajout du wingsuit et du filin, les combats qui gagnent en dynamisme mais aussi en difficulté ou encore les missions annexes un peu plus engageantes. Dommage que Insomniac  soit à nouveau tombé dans les travers du premier opus, en se montrant par exemple toujours aussi peu compatissant envers l’IA. On aurait aussi souhaité que la différence entre Miles et Peter soit plus marqué en terme de gameplay et de plus, la partie de l’histoire consacrée à Miles paraît moins riche que celle de Peter, comme-ci il etait toujours le personnage d’un DLC, inclus cette fois directement dans l’aventure principale.

Si cette approche « bigger, better, faster »comblera les fans,  elle ne  suffira aux autres pour ne pas qualifier cette suite de 1.5, critique que l’on retrouve bien trop souvent ces dernières années et que l’on ne partagera pas de notre coté. Surtout avec une histoire qui a gagné en maturité et en développement de personnages (ce qu’elle a perdu en rythme). Le titre est également somptueux visuellement mais le gap gaphique ne sautera pas autant aux yeux pour quiconque à joué à l’épisode Miles Morales recemment. Pour terminer, la durée de vie reste dans la même veine que le premier opus, puisqu’il faudra compter une quinzaine d’heure pour l’histoire principale et en ajouter un peu plus du double si vous visez le 100%. Enfin, ne passez pas à coté du contenu annexe, plus interessant qu’auparavant et Marvel oblige, dernier conseil : restez après le générique…

Marvel’s Spider-Man 2 est disponible depuis le 20 octobre 2023 exclusivement sur PS5.

Points forts

  • Une mise en scène encore plus spectaculaire
  • 2 spider-Man pour le prix d’un…
  • Une histoire qui a gagné en maturité…
  • Quêtes annexes non dénuées d’intêréts
  • Kraven et son aura
  • Venom.
  • Les phases d’infiltration de MJ, un peu plus fun…
  • Les pouvoirs du symbiote
  • La wingsuit, pour une exploration plus fluide
  • Visuellement magnifique, en fidelité comme en performance
  • Une ville évolutive
  • pas le moindre temps de chargement
  • Les pouvoirs du symbiote
  • Durée de vie correct

Points faibles

  • Une IA toujours aussi perfectible
  • … mais au gameplay trop similaire
  • … ce qu’elle a perdu en rythme
  • Kraven et son écriture
  • … et toujours aussi peu intéressantes
  • une histoire un peu courte
Graphismes
90 %
Durée de vie
75 %
Gameplay
90 %
Histoire
85 %
Bande-Son
80 %

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Maximus
Maximus
Quelque part, dans un des millions d'univers infinis qui composent notre multivers, je déteste les jeux vidéos. Je n'y éprouve aucun intérêt et pire, je me montre particulièrement condescendant envers les "gamers". Mais c'est un autre univers.

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