Headup Games n’en est pas à son premier jeu horrifique, du moins le sentait-on dans leurs précédents opus. Connu pour Vambrace : Cold Soul, Frostpunk ou encore The Binding of Isaac, les développeurs ont décidé de diversifier leur catalogue avec un jeu distillant horreur mais aussi exploration : Silver Chains était né. Voyons ensemble si le contenu a de quoi vous faire passer un moment digne d’effroi.
Test de Silver Chains sur PC
Une histoire au goût de fantastique
Effectivement, Silver Chains s’axe majoritairement sur le côté « creepy » des jeux vidéo, mais aussi sur la recherche d’indices. Dans un jeu à la première personne, vous incarnez Peter. Ce dernier n’est en rien chanceux, puisque l’intrigue commence après son accident de voiture, en plein cœur de l’Angleterre rurale. Personne n’entend, personne ne vient : mais un espoir réside face à Peter dans ce qui semble être un manoir abandonné, mais pas si vieux qu’il n’y paraît.
En se rendant sur le sentier de la demeure, Peter s’évanouit, encore sonné par la collision. Il se réveillera à l’intérieur du manoir, avec l’envie pressante d’en sortir. Mais voilà, le manoir semble receler de sombres secrets que Peter veut découvrir. Il comprend alors au fil de son enquête que cet endroit lui évoque bien plus qu’une envie d’investigation : il est déjà venu ici. À la manière de Maupassant dans Le Horla, votre parcours sera semé de portes fermées, d’objets étrangement familiers et d’une présence qui ne cessera pas de vous hanter.
Les mécaniques de Silver Chains
Si exploration il y a, il faut en attendre un minimum du Gameplay. Marcher, courir, interagir : tout y est. Une fonction supplémentaire mais tout aussi vitale que les autres est présente, celle de se cacher. L’entité qui habite au manoir n’est en rien commode, si bien qu’il faudra lui échapper maintes fois. Au cas contraire, c’est la mort qui vous attend. Et un retour au dernier checkpoint sauvegardé. Car voyez-vous, Silver Chains ne sera pas connu pour sa facilité, bien au contraire.
La taille du manoir est considérable et offre de nombreux passages, secrets ou pas. On y retrouve la patte de Resident Evil avec toutes ces énigmes, ces codes.. autrement dit, un bon sens de l’orientation est nécessaire pour ne pas se perdre. Quand vous penserez avoir tout découvert, d’autres salles seront disponibles grâce à un Monocle qui nous rappelle la saga The Room, connue elle aussi pour son exploration aussi tordue que fascinante.
Des objets tels que les clés et les artefacts sont à trouver pour avancer, mais rien ne sera posé devant votre nez. Il existe de nombreux recoins sombres, certains éléments se fondant parfaitement dans le décor. Ce qui nous a semblé particulièrement intéressant, ce sont les lettres. Ces dernières sont disséminées dans le manoir et retracent l’existence des derniers résidents, avec sur chacune une date bien précise.
Une atmosphère pour les téméraires
Ayant l’horreur comme Madeleine de Proust, la rédaction cherche encore et toujours un jeu où l’ambiance fasse froid dans le dos. Silver Chains en fait partie : nous saluons tout d’abord la beauté des graphismes photo-réalistes du jeu qui, s’il existait avec la VR, ferait un tabac. L’immersion a été travaillée sans aucun doute : les meubles, murs et tapisseries donnent une réelle impression d’y être, ce qui met en avant le côté glauque de l’endroit à un niveau rarement égalé.
La bande-son, minimaliste mais efficace à souhait, intensifie le sentiment de malaise. On se sent seul, mais on ne l’est absolument pas. C’est ce contraste qui a rendu notre expérience stressante : et cela a beaucoup plu. L’opus a été pensé pour mimer l’exploration en situation réelle, bien que des éléments paranormaux soient présents. Il existe quelques défauts vers la fin du jeu (collision avec le décor), mais rien qui compromette l’expérience de jeu qui selon nous fut tout de même un peu courte.
Points forts :
- Une histoire proche des œuvres d’Edgar Allan Poe
- Un rendu graphique très agréable
- Une bande-son de qualité et immersive
- Un Gameplay ergonomique
- Le manoir est d’une taille conséquente
Points faibles :
- Une durée de vie entre 4 et 5 heures
- Pas assez de checkpoints