Nouveau chapitre dans la vague de licenciements qui touche l’industrie vidéoludique. Cette fois-ci, c’est l’éditeur et ancien constructeur Sega qui y passe, avec une restructuration au niveau de ses studios européens. On fait le point sur les détails.
Sega, pas si fort que ça
Depuis quelque temps, c’est une période bien noire chez les gros studios. Et 2024 n’a certainement pas commencé de façon franchement rassurante. Après moult acquisitions mal placées chez Embracer ou encore des licenciements chez Activision, c’est au tour de Sega de passer ses employés à la moulinette du licenciement économique. Après avoir fait fermer 90 postes dans sa branche américaine, l’éditeur s’attaque à ses studios européens, avec près de 500 employés licenciés…
La branche avait déjà été touchée en septembre dernier avec l’annulation du jeu Hyenas. Une annulation qui avait occasionné le licenciement de 240 employés. Aujourd’hui, c’est la suppression de 260 postes supplémentaire qui viennent s’ajouter à cette déferlante. Si l’on ajoute les 90 emplois supprimés au sein de la branche américaine, c’est plus de 600 employés qui se sont retrouvés sur la paille en moins d’un an. Jurgen Post, PDG de Sega Europe s’est exprimé sur ces décisions particulièrement difficiles.
Je m’excuse sincèrement pour la détresse et l’inquiétude que ces nouvelles engendrent, surtout chez les personnes directement impliquées. Il s’agit de décisions incroyablement difficiles et répondent à des examens et délibérations minutieuses prises avec toutes les équipes de direction de l’entreprise. Il faut avoir le meilleur positionnement pour l’avenir du studio et pour ça, nous devons nous adapter à l’évolution économique du secteur et adopter notre façon de développer et mettre nos produits sur le marché.
Relic Entertainment gagne son indépendance
Cette annonce de licenciements a toutefois été l’occasion pour un des studios de Sega de gagner son indépendance. Il s’agit en l’occurrence de Relic Entertainment. Le développeur derrière Warhammer 40,000 et Company of Heroes ont en effet annoncé avoir quitté le giron de Sega, et ce, avec l’appui d’un autre investisseur, sans lien avec l’éditeur japonais. Une décision qui s’explique possiblement par les derniers résultats du studio, qui avait déjà dû se séparer de 120 employés l’an dernier.
Quoi qu’il en soit, cette restructuration chez Relic Entertainment ne remet pas en cause le suivi de ses jeux, puisque Company of Heroes 3 va bientôt déployer sa prochaine mise à jour. On ne sait pas quand se finiront ses licenciements, mais l’industrie ne se sera jamais aussi mal portée que ces derniers mois et on a hâte d’annoncer de bien meilleures nouvelles dans les temps à venir.
