Everywhere : Qu’est-ce que ce nouveau projet de l’ex-producteur de la saga GTA et PDG de Rockstar North ?

Annoncé il y a quelques années, Everywhere ne s’est montré pour la première fois que lors de la dernière édition de la Gamescom. Si le teaser restait assez cryptique sur l’idée derrière le projet, aujourd’hui on en sait davantage.  Leslie Benzies, l’ancien Boss de Rockstar North et producteur de la saga GTA a en effet invité quelques journalistes à se rendre dans les locaux de Build a Rocket Boy, son studio basé à Édimbourg, en Écosse, afin de lever le voile sur le projet, notamment sur un certain MindsEye.

Everywhere cité Utropia

Leslie Benzies, star de Rockstar.

Qui est Leslie Benzies ? Une question loin d’être anodine car ce nom est à lui seul synonyme d’une véritable ampleur dans un projet que l’on aurait presque oublié si ce dernier n’y était pas rattaché. Et bien il s’agit de nul autre que l’ancien Boss de Rockstar North et l’ex-producteur de toute la saga GTA jusqu’à son 5ᵉ épisode, qui cartonne encore aujourd’hui. Et autant dire que ce 5e opus lui doit justement beaucoup, puisqu’il est la tête pensante de GTAonline. Un mode de jeu qui jouit aujourd’hui encore d’une longévité sans précédent.

Un multijoueur dont Leslie Benzies aura vite fait de flairer le potentiel, à l’inverse des  frères Houser. Ces derniers n’étaient pas franchement chaud et se préoccupaient beaucoup plus de l’expérience solo. Et comment leur donner tort à ce moment, tant la saga n’était alors pas du tout synonyme de multijoueur ? Bref, en 2016, après quelques imbroglios judiciaires, notamment autour de ce mode multi, dont certains ne sont pas encore démêlés aujourd’hui, Leslie Benzies quitte ses fonctions chez Rockstar afin de fonder ses propres studios, parmi lesquels Build a Rocket Boy, celui derrière ce fameux Everywhere

Everywhere Canyon

Avec ce projet, Leslie Benzies entend bien réitérer l’exploit social engendré par GTAOnline mais aussi par un certain Fortnite, fort d’une popularité qui ne compte pas se démentir de sitôt. D’ailleurs cette dernière référence n’est pas anodine car Everywhere en reprend quelques fondations, notamment artistiques.  Mais au-delà de ce que l’on prendra bien soin de ne pas prendre pour une copie du jeu phare d’Epic Games (parce que ce n’est absolument pas le cas), penchons-nous maintenant en détail sur ce fameux Everywhere.

Everything Everywhere all at once

Everywhere est pour le résumer très simplement un véritable jeu bac à sable. Dit comme ça, rien de révolutionnaire et pourtant… Voilà un titre qui, sur le papier, à tout ce qu’il faut pour devenir LE Hub social par excellence. Le jeu, qui pourrait être free to play (des zones d’ombres persistent) prendra place dans la cité de Utropia, une cité autour de laquelle gravite une île composée de divers biomes. Un peu à la manière de Fortnite, dont on reconnait l’aspect cartoonesque et les couleurs pétantes. Volcans, Forêts, Monts enneigés et autres plaines verdoyantes devraient être de la partie.

Everywhere cité Utropia

Bien sûr, ces différents lieux seront explorables à souhait et de plus, des évènements aléatoires viendront bouleverser le game design de ces différents biomes. À présent, venons au cœur du gameplay, à savoir l’expérience que veut offrir Everywhere. Il s’agira en fait d’inviter le joueur à jouer à différents jeux : Des courses de bolides, du Battle Royale et autres mini jeux actions/plateformes… Que les joueurs pourront eux-mêmes créer grâce à un puissant outil de création.

Et c’est là son intérêt premier : Everywhere permettra à tous ses joueurs de créer leurs propres jeux, pour les autres joueurs. Chacun pourra y participer comme bon lui semble grâce à son avatar entièrement customisable. Les jeux seront accessibles via des écrans/portails que les joueurs devront traverser pour y accéder directement, sans temps de chargement. Là où le jeu devrait se démarquer, c’est par son accessibilité.  À l’inverse d’un Dreams ou de Roblox pour ne citer qu’eux, le joueur ne pourra pas utiliser ses propres assets mais devra uniquement compter sur ceux déjà mis en place.

Everywhere gameplay

MindsEye, une expérience AAA

La cité centrale, Utropia, proposera divers lieux de détentes, tels qu’une boite de nuit, ou l’on pourra échanger avec les autres joueurs, etc. Elle sera divisée en plusieurs secteurs, tous consacrés à leur propres sous-genre. Ainsi, un des secteurs sera par exemple dédié aux jeux, tandis qu’un autre sera consacré tel un musée à nos collections personnelles. Un autre sera quant à lui consacré aux divertissements. C’est notamment là que se trouvera le cinéma, dans lequel on devrait assister à différentes projections plus ou moins interactives.

Interieur cité Utropia Everywhere

C’est là que l’on va pouvoir évoquer le cas MindsEye, puisque c’est par la diffusion de sa bande-annonce qu’Everywhere a récemment refait parler de lui. Il devrait s’agir d’un jeu solo narratif se déroulant dans un univers sci-fi en total décalage avec la cité d’Utropia. Un style artistique qui évoque pas mal les univers type Blade Runner/Cyberpunk 2077. Difficile de dire de quoi il en retournera précisément mais le jeu etant accessible via une salle de cinéma, il pourrait s’agir davantage d’une expérience narrative à la Quantic Dream, façon Matrix Awakens qu’un véritable jeu.

On évitera d’être trop catégorique à ce sujet, au vu de ce qui a été montré dans le trailer et aux journalistes qui étaient présents dans les locaux. Il semble que des phases de shoot et de courses poursuites seront de la partie. Difficile d’en savoir plus pour le moment, y compris si ce « jeu dans le jeu » sera disponible au lancement. Mais une chose est sûre, c’est que c’est franchement très beau et que ça promet du lourd, autant que l’expérience sociale annoncée par Everywhere.

mindsEye- Everywhere

Lancement pour 2023

Ça parait impensable vu comme le projet vend du rêve et pourtant. Everywhere devrait être lancé dans le courant de l’année 2023 sur PC et consoles, sans plus de détails actuellement. Le jeu fera-t-il l’impasse sur les consoles old gen ? ce n’est pas improbable, étant donné que le titre est logiquement pensé sur un très long terme. À noter d’ailleurs qu’il est développé via le moteur Unreal Engine 5.

Le concept autant que la forme évoque assez clairement le monde de Ready Player One, roman popularisé par Steven Spielberg au cinéma. Une comparaison qui pourrait tout aussi bien concerner tout l’aspect lié à la réalité virtuelle. En effet, parmi les différents studios ouverts par  Leslie Benzies, il y en a un consacré à la création de casques VR. Du coup, on ne s’interdit de rêver d’un jeu entièrement explorable via ce petit miracle que constitue la VR. En tout cas, VR ou pas, une chose est sûre : On a hâte de poser nos valises à Utropia.


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Maximus
Maximus
Quelque part, dans un des millions d'univers infinis qui composent notre multivers, je déteste les jeux vidéos. Je n'y éprouve aucun intérêt et pire, je me montre particulièrement condescendant envers les "gamers". Mais c'est un autre univers.

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