TEST – Wolfenstein: Youngblood, 2 sœurs contre tous

Wolfenstein: Youngblood est un jeu de tir à la première personne (FPS), développé par MachineGames et Arkane Studios et édité par Bethesda Softworks. Ce dernier est connu pour des titres cultes tels que la série des The Elder Scrolls.

Ce jeu est le dernier des nombreux opus de la série, deux ans après la sortie de Wolfenstein II: The New Colossus. Il est maintenant temps de vous délivrer le ressenti de la rédaction sur ce jeu !

TEST – Wolfenstein: Youngblood sur Nintendo Switch

Avant toute chose, petite explication de l’histoire. Dans ce jeu, vous incarnerez Jessie et Sophie Blazkowicz, filles de William J. Blazkowicz, un protagoniste des précédents épisodes de la saga. Les deux sœurs jumelles vont se retrouver propulsées dans un univers alternatif, où le nazisme domine l’Europe dans les années 1980. Elles découvriront une ville de Paris tombée entièrement sous le joug de l’occupation nazie (à tel point qu’elle a été renommée « Paristadt »). Et rien n’est fait pour rassurer : une ville complètement ravagée par les combats, où les soldats allemands exhibent des prouesses technologiques impensables jusqu’alors, et des haut-parleurs qui véhiculent incessamment la propagande du Reich et d’Hitler.

Ici, vous devrez, en plus de reprendre la main sur la ville, retrouver votre père porté disparu. Mais, comme vous l’imaginez, la tâche sera loin d’être facile.

Des sœurs jumelles inséparables

Au démarrage, vous aurez le choix de la sœur que vous voulez incarner, ainsi que de votre équipement de départ. Le jeu insiste sur le fait que toutes les armes et améliorations seront déblocables quoi qu’il arrive, peu importe ce que vous choisirez.

Dans ce jeu, tout se fait à deux : les explorations, les infiltrations, les combats. Les sœurs jumelles sont inséparables, faites en sorte que cela reste ainsi ! L’abondance des soldats ennemis peut vite poser problème si vous vous dispersez dans la map. Pour preuve de votre lien, vous disposez d’un nombre de vies dites « partagées ». Si vous ou votre sœur mourez pendant le combat, vous puiserez dans cette réserve de vies. S’il n’en reste plus et que l’une des deux sœurs meurt, c’est aussi Game Over pour l’autre, et il faudra reprendre à partir du début de la map en cours.

En silence… s’il-vous-plaît ?

Même si l’envie de tuer des nazis vous anime vous et votre sœur, encore faut-il savoir faire preuve de discrétion ! Les bases allemandes sont extrêmement bien gardées, et il suffit d’une balle tirée pour déclencher l’alerte générale et l’arrivée de renforts.

Le jeu vous donne les moyens de vous cacher, de balancer des projectiles à distance (comme des couteaux) et de tuer silencieusement vos ennemis par derrière. Une mini-map est également à votre disposition et vous signale la présence d’ennemis dans les environs. Servez-vous de ces éléments pour détruire une base dans le plus grand des calmes.

Si vous êtes repérés, vous allez passer un sale quart d’heure à tirer sur la horde devant vous. Il faudra tirer dans tous les sens, ce qui pourra sembler difficile avec les joysticks, qui compliquent la précision du tir. Même si la sensibilité peut être réglée dans les paramètres du jeu vous pouvez, sous la force du nombre, facilement louper vos cibles, même avec l’aide à la visée activée.

Et pendant les combats, attention à vous protéger vous… mais aussi votre sœur ! Un peu bourrine sur les bords, elle aura tendance à s’aventurer un peu trop près des ennemis, à tel point que vous devrez la secourir plusieurs fois pour éviter de perdre une vie ! Si vous jouez en mode Co-op avec un ami, la communication vocale devrait vous épargner ce problème.

Toujours en parlant des combats, vous devrez vous assurer de l’efficacité de votre arme. En effet, certains ennemis jouissent d’une protection qu’il faudra détruire avant de les blesser pour de vrai. Ces barrières ne sont pas identiques d’un ennemi à l’autre, ce qui vous fera changer d’arme pour les détruire efficacement. Mais vous tomberez alors dans une situation où vous changerez d’arme en plein combat ! Cela peut être assez perturbant, d’autant plus que les barrières varient facilement en fonction des ennemis. Un système de roue vous permet de choisir rapidement votre nouvelle arme, mais cela nécessitera de vous planquer afin de ne courir aucun risque.

Wolfenstein: Youngblood = Pimp My Sister

Les ennemis seront de plus en plus costauds à battre. Mais qu’à cela ne tienne, vous pourrez aussi vous fortifier mutuellement pour avancer plus facilement !

Tout au long de Wolfenstein: Youngblood, vous gagnerez de l’expérience en tuant des ennemis, en terminant des missions ou encore en partant à la recherche d’objets collectables. Vous franchirez ainsi des niveaux d’expérience, qui vous permettront de débloquer de nouvelles capacités (comme la possibilité de réanimer votre sœur à distance), ainsi que des bonus de vie et de dégâts permanents. Ce sera à vous de choisir les bonus à appliquer, au prix de points de capacité. Vous en gagnez un à chaque niveau franchi.

Vous avez également l’opportunité d’améliorer vos armes. Chacune de leurs pièces est configurable et peut bénéficier d’un bonus de précision, de vitesse ou de dégâts. Si vous faites 3 améliorations de la même catégorie pour une arme, vous obtiendrez un bonus supplémentaire. Et plus vous tirez avec une arme, plus vous la « maîtriserez », ce qui signifie plus de dégâts au combat !

Toutes ces améliorations sont disponibles moyennant des pièces d’argent, que vous trouverez sur les cadavres de vos ennemis, mais aussi dispersées par-ci, par-là sur la map, ainsi que dans des coffres. Dans une moindre mesure, vous pouvez personnaliser l’apparence esthétique de votre armure (« exosquelette ») et de vos armes. Pour cela, vous aurez besoin de lingots d’or, disponibles uniquement en achat réel sur le eShop.

Autre bonus intéressant : vous pourrez utiliser des « signes ». Ce sont des bonus temporaires applicables aux deux personnages, et réutilisables après un certain temps. Un simple appui sur le bouton de signe déclenche le bonus. Au début du jeu, vous pourrez soit booster votre armure et celle de votre partenaire, soit la restaurer intégralement. Mais avec le temps, vous aurez la possibilité de débloquer de nouveaux bonus, par exemple des doubles dégâts pendant 5 secondes.

Plein de trésors cachés et enfouis

En dehors des combats, Wolfenstein: Youngblood vous laisse un important patrimoine de documents, cassettes audio, disquettes et autres boîtes UVK à retrouver dans tout Paris. Tous ces documents sont importants : en plus de vous narrer l’histoire du jeu sous forme de lettres, listes ou autres journaux intimes, ils vous permettront de vous rendre compte de l’importante propagande menée par le Reich dans les années 1980. Si vous souhaitez compléter toute la collection, autant dire que vous allez y passer du temps ! Elle est grande de plus de 250 éléments, et certains sont très bien dissimulés dans la ville. Même après inspection minutieuse, certains vous échapperont, car se trouvant dans le seul recoin que vous n’avez pas pensé à vérifier.

Fort heureusement, vous pourrez revenir explorer ultérieurement les zones que vous avez déjà visitées. En fait, assez tôt dans le jeu, des membres de la Résistance française vous laisseront accéder à leur QG, situé aux Catacombes de Paris. Vous pourrez naviguer d’un point de la ville à un autre, mais surtout… faire une pause !
Effectivement, il n’y a pas réellement de pause dans le jeu ! Même lorsque vous naviguez dans les menus pour customiser vos armes, cela n’empêchera pas vos ennemis de vous tirer dessus ! Et n’espérez pas contourner le problème via le menu HOME, car le jeu continuera en arrière-plan. Veillez donc à bien vous cacher ou à attendre de rentrer aux Catacombes avant d’aller dans les menus.

Wolfenstein: Youngblood, des pixels, du bruit et des amis

Que dire des graphismes du jeu ? Hélas, Wolfenstein: Youngblood ne régale pas tellement sur ce point. Même si l’on note les effets de lumière sur les décors et le « motion blur » dans nos mouvements, les textures semblent très compressées. Cela se ressent sur les décors des maps, qui paraissent assez pixellisés. S’ajoutent à cela les cinématiques qui pour la plupart sont saccadées. Difficile de dire si le problème vient de la Nintendo Switch ou du jeu en lui-même, dans tous les cas cela ruine l’immersion visuelle.

L’immersion auditive, quant à elle, semble déjà plus réussie. Avec un casque, les bruits ambiants nous donnent l’illusion qu’ils viennent du monde réel. Viennent s’ajouter les constants messages de propagande diffusés dans tout Paris, renforçant l’atmosphère délétère de la ville.
Dans les paramètres du jeu, quatre profils audio sont disponibles (Mode nuit / Équilibré / Mix MachineGames / Übersplitter), chacune intensifiant progressivement les basses. On peut cependant regretter une musique discrète, restant calme pendant les combats et relativement absente dans les phases d’exploration.

Pour terminer sur une note positive, on peut saluer l’initiative de Bethesda de faire partager ce jeu avec un deuxième joueur. Même si on peut tout à fait jouer en solo et laisser l’ordinateur contrôler une des sœurs, on peut inviter un joueur (de notre liste d’amis ou bien un parfait anonyme) pour nous aider dans les missions. Et cerise sur le gâteau, le Buddy Pass (intégré dans la version Deluxe du jeu) nous permet d’inviter un ami à jouer, même si celui-ci ne possède pas de copie du jeu. Une façon de dire que les jeux, c’est mieux à plusieurs !

Wolfenstein: Youngblood est disponible depuis le 26 juillet 2019 sur PC, PS4, Xbox One, et Nintendo Switch.

Points forts :

  • Le système d’amélioration des armes / capacités
  • Un scénario d’univers alternatif prenant
  • La diversité des artefacts à collectionner
  • Une immersion sonore plutôt bonne
  • La qualité du doublage français
  • Le partage du jeu en Co-op, en ligne et grâce au Buddy Pass.

Points faibles :

  • Des graphismes aux textures un peu minimalistes
  • Des cinématiques qui rament pour la plupart
  • Des séquences d’infiltration qui tournent vite au vinaigre
  • Le changement d’arme en plein combat pour vaincre efficacement un autre ennemi
  • La maniabilité aux sticks pas évidente
  • Une IA solo un peu têtue
  • Une musique discrète voire absente
  • Difficile de faire une vraie pause dans le jeu

Résumé

Au final, Wolfenstein: Youngblood reste une bonne expérience, qui parvient à nous plonger dans l’enfer de l’occupation nazie, dans une époque de nouvelles technologies précoces. Même si la jouabilité peut encore être améliorée, de même que le visuel et le sonore, on prend du plaisir à repousser l’attaquant et à explorer notre environnement à la recherche d’infos sur le siège allemand dans la capitale française. Un plaisir que l’on parvient à décupler en trouvant un partenaire avec qui arpenter les rues de Paris. Bethesda a mis l’accent sur l’entraide entre compères, une idée à réitérer sur les prochains opus ?
Graphismes
50 %
Durée de vie
80 %
Gameplay
75 %
Histoire
75 %
Bande-son
65 %

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Yakafoke
Yakafoke
22 ans, adepte de l'univers de Nintendo, en particulier des séries Zelda et Earthbound. Joueur PC occasionnel. Aussi un gros client de mèmes absurdes.

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