17ème épisode de l’incontournable party game de Nintendo et 12ème si l’on ne compte que les opus de salon, la série Mario Party revient pour la 3ème fois sur Switch. Après un opus qui faisaient surtout office d’hommage au meilleur des Party, Super Mario Party Jamboree semble vouloir aller de l’avant, comme on va le voir dans ce test.
Super Mario Party Jamboree : un contenu plus riche que jamais
Pour celles et ceux qui n’auraient encore jamais sauté le pas (parce que tout est possible), qu’est-ce que Mario Party ? pour faire simple, c’est un jeu de l’oie/party game dans l’univers de Mario. Le principe de base est le suivant : à quatre sur des plateaux divers et variés, on avance au gré des lancers de dés sur des cases bonus, malus ou évènements. À chaque fin de tour, on s’affronte dans des minis-jeux qui permettent de gagner un certain nombre de pièces ou d’étoiles et le but est d’être le joueur qui aura gagné le plus d’étoiles.
Ce qui fait tout le sel de la série, ce sont les mini jeux. Et Super Mario Party Jamboree n’a clairement pas fait les choses à moitié, en proposant plus de 112 mini-jeux répartis dans différents modes, sans compter ceux spécifiques à certains modes. Justement, les modes de jeux sont ici vraiment nombreux. Outre le mode classique, qui nous verra nous affronter sur 7 plateaux de jeu différents, on retrouve d’autres modes de jeux, tels que Cuisine en Cadence, Brigade Anti-Bowser ou bien entendu le fameux mode Koopathlon, sans doute la plus importante proposition de ce nouvel opus.
Il y a également d’autres modes sur lesquels on va revenir, mais d’emblée, il semble évident que Nintendo a mis le paquet pour ce qui est du contenu. Alors tout n’est pas parfait, tous les contenus ne se valent pas ou ont un intérêt somme toute limité, mais ils ont le mérite d’être là. De plus, les mini-jeux, répartis en 1 vs 3, 2 vs 2 ou chacun pour soi, sont, pour la plupart en tout cas, très funs et ont de chouettes mécaniques de jeux. Simple, mais efficace.
Mario Party jambon-riz
Super Mario Party Jamboree propose donc une pléthore de mode de jeu. « Cuisine en Cadence » vous convie à des mini-jeux culinaires en rythme, La Brigade Anti-Bowser est un mode coopératif où vous affrontez un faux Bowser, et ce, à 8 joueurs, au cours d’un match à 5 manches où il faudra alors vaincre l’ennemi de Mario en chargeant un canon avec des bombes, avant de balancer la purée. Entre chaque manche, vous allez coopérer sur des mini-jeux qui vous permettront de débloquer des items valables uniquement sur la manche suivante afin de faciliter la bataille, qui n’est pas aussi simple.
Comme on le disait, certains modes de jeux nous ont paru un peu plus limités en termes d’intérêt, et c’est notamment le cas pour l’usine de Toad ou encore les aventures aériennes. Dans le premier cas, il s’agit d’une succession de parcours consistant à faire passer une bille d’un point A à un point B et dans le second, un ensemble de mini jeux où il s’agira de voler en utilisant les joy cons comme des ailes. Ça a le mérite d’exploiter au mieux les capacités de la manette, mais ça devient assez vite lassant.
D’ailleurs, au rayon des regrets, notons que ces jeux dits « dynamiques » ne proposent pas de paramétrages pour jouer en mode classique. Si vous ne jurez que par les minis-jeux, un petit tour sur la Marina devrait faire votre bonheur. Vous pourrez vous y affronter sur la totalité des minis-jeux, répartis ici en plusieurs catégories de matchs, que ce soit des défis chacun pour soi ou des matchs en équipes.
Mais le gros des nouvelles propositions est à chercher du côté du koopathlon. Le principe ici est très simple, mais surtout très fun : c’est un battle royale au cours duquel nous faisons la course contre 20 autres joueurs. On s’affronte sur une succession de mini-jeux et chaque pièce récoltés nous fait avancer d’autant de cases sur le circuit.
Attention toutefois à Bowser, qui viendra remettre de l’ordre en faisant reculer jusqu’à 40 cases tout perdant de ses jeux. Si en solo, le concept est un peu moins amusant, il trouve tout son intérêt en ligne. Notez d’ailleurs que la totalité des modes de jeux sont jouables en lignes ou en local jusqu’à 4 joueurs. En revanche, vous ne pourrez que jouer seul pour les joutes en lignes, ce qui est quelque peu regrettable pour un titre de cette trempe.
Servi sur un plateau d’argent
Maintenant que l’on a fait le tour sur les modes de jeux « secondaires », voyons en détail le mode classiques et il y a pas mal de choses à dire. Ici, ce sont 7 plateaux divers, dont deux repris d’anciens épisodes de l’ère N64. Des plateaux que vous pourrez en partie débloquer dans le mode quête et entraide, qui est un peu le mode histoire. On va revenir sur cette petite parenthèse, mais sachez d’abord que les plateaux sont très chouettes pour la plupart, avec de notre côté une nette préférence pour le centre commercial.
Si comme souvent chez Nintendo, la part d’aléatoire à son importance et que le dernier de la piste n’est pas fatalement le plus malchanceux (oh, regardez dans le ciel ! une carapace bleue…), alors vous serez heureux d’apprendre qu’un mode pro est de la partie. Ce dernier vous permet d’éliminer en très grande partie cette composante aléatoire, puisque vous n’avez pour commencer qu’une étoile bonus dont la condition d’obtention est précisée dès le début.
Vous pourrez également commencer la partie avec un objet de votre choix, les gains sur les cases chances sont limités à deux choix (10 pièces ou double dès), les boutiques ont un stock plus limité et le choix des minis jeux se fait via un système de vote (+ un tirage au sort pour départager d’éventuels votes égaux). Non pas que nous ne soyons sur un système ultra-stratégique, mais il n’empêche que ça suffit à limiter le facteur chance, qui peut se montrer par moment assez frustrant.
Un facteur chance qui intervient également avec ce qui donne son nom au jeu, à savoir notre camarade Jamboree. Il s’agit d’un associé incarné par différentes figures qui, une fois en votre compagnie, vous apporte différents avantages, comme le fait de doubler vos nombres d’étoiles ou de pièces, commun à tous les camarades Jamboree, mais aussi des avantages uniques, qui changent en fonction de votre camarade. Waluigi permet par exemple voler un certain nombre de pièces aux personnages devant lesquels on passe.
Mais le compagnon ne s’obtient pas en claquant des doigts et encore faut-il être en mesure de le garder avec soi jusqu’au bout. En effet, pour l’obtenir, il faudra dans un premier temps être le premier à passer devant et ensuite, gagner le mini-jeu proposé. Après quoi, tout adversaire vous doublant peut voler votre camarade. Donc là aussi, le facteur aléatoire reste quand même très présent. Ça reste un poil frustrant, mais ça accentue davantage le côté fun du concept. Pour finir sur les plateaux, on apprécie la possibilité de sauvegarder entre chaque tours.
On s’amuse comme des gens bourrés
Avant d’arpenter ces plateaux lors de ces traditionnels jeux de l’oie, vous pourrez aussi les découvrir et les apprendre dans un mode solo, « Quête et entraide ». Un mode par lequel vous êtes de toute manière obligés de passer pour en débloquer plusieurs d’entre eux. Ici, rien de bien sorcier, puisque vous pourrez vous déplacer librement sur le plateau.
Le but est de récolter un minimum de 30 étoiles, que vous obtenez soit en gagnant des mini-jeux, soit en rendant divers services pas franchement sorciers aux différents personnages que vous croisez en route. Outre le déblocage des différents plateaux, vous obtiendrez aussi diverses récompenses, notamment des éléments de décorations pour la Place Centrale (le hub du jeu, en gros) ou des cartes à personnaliser avec divers autocollants. Récompenses que vous pouvez aussi débloquer grâce à ce qui ressemble à s’y méprendre à un season pass (n’ayez crainte, ça n’en est pas un)
Comme tout titre de la licence, Super Mario Party Jamboree trouve principalement son intérêt en local. On regrettera à ce propos que des modes tels que Koopathlon ne permettent justement pas de se connecter à plusieurs dans une même pièce. Remarquez que quand on voit l’état des serveurs, ce n’est peut-être pas une si mauvaise chose…
Parce que oui, autant nous n’avons pas eu de problèmes à jouer à la plupart des modes en ligne, dont bien entendu le Koopathlon, autant quand il s’agissait de lancer des parties classiques, c’était la foire au lags. Si vous avez des amis sous la main et à vos côtés, ce n’est pas tant dramatique, tout du moins pour ce mode.
Mais autrement, il est vraiment temps que Nintendo trouve une solution pour rendre ses serveurs un peu plus costauds. Certes, comme la plupart des jeux multi Nintendo, c’est surtout en local que le titre trouve son intérêt, mais lorsqu’on n’a pas d’amis sous le coude, c’est toujours plus sympa de jouer en ligne à tous les modes et sans fioritures. Hormis, ca et comme souvent chez Big N, c’est joli, c’est coloré, c’est fluide, en docké comme en nomade, avec un aliasin à peine plus prononcé dans ce mode, bref c’est du tape-à-l’oeil sauce Mario et on adore.
Résumé de notre test de Super Mario Party Jamboree
Super Mario Party Jamboree, c’est le Mario Party qui aurait pu tomber dans la facilité, celui de l’épisode juste là pour contenter une Switch en fin de vie et auréolé d’un label « Quantité>Qualité ». Pourtant, et malgré certains contenus dont l’intérêt reste assez discutable, Nintendo ne s’est clairement pas moqué des joueurs. En mettant en place un mode pro qui vient casser le traditionnel facteur aléatoire de la série et avec son mode koopathlon, Mario Party voit sa formule bouleversée comme elle ne l’avait pas été depuis un moment.
Tout n’est pas parfait, et dans le lot des regrets, on pourra vociférer contre un mode en ligne complètement aux fraises quand on joue en mode classique. On regrettera un peu que les jeux « dynamiques » ne puissent pas être joués en mode classique (mais peuvent quand même être éliminés du lot avant chaque partie). Néanmoins, si l’on excepte ces quelques points noirs, on ne peut que s’incliner face à un défi globalement relevé avec brio : celui de donner un nouveau souffle et maintenir l’intêrét d’une série de party games vieille de 25 ans et 17 jeux.
Super Mario Party Jamboree est disponible depuis le 17 octobre 2024 sur Nintendo Switch
Les points forts :
- Une pléthore de modes de jeux…
- Plus de 112 mini jeux variés et funs
- le koopathlon et son battle royale à 20 joueurs
- le mode pro, pour celles et ceux que l’aléatoire dérange
- Les différents plateaux et leur mécaniques de jeux, dont le compagnon Jamboree
- techniquement et visuellement très agréable
- La possibilité de sauvegarder entre chaque tours de jeux et reprendre la partie quand bon nous semble
Les points faibles :
- …dont certains aussitôt vus aussitôt oubliés (Usine de Toad, Aventures Aeriennes...)
- Pas de contrôles alternatifs pour les jeux à contrôle dynamiques
- le mode classique juste injouable en online (lags etc…)
- Impossible de jouer à plusieurs en local+ online