Une nouvelle licence a vu le jour cette année, par V1 Interactive, en proposant un titre innovant, alliant FPS et jeu de stratégie, Disintegration sortait son épingle du jeu en proposant ce curieux mélange et se distingue instantanément des autres jeux ne proposant « que » le FPS. V1 Interactive est un studio récent, créé par Marcus Letho, qui n’est autre que l’un des pères fondateurs de la saga Halo, reconnu mondialement. Voyons dans notre test si le nouveau jeu du studio arrive à convaincre les joueurs !
Test de Disintegration sur PlayStation 4
Êtes-vous prêt à faire l’intégration ?
Disintegration propose une histoire originale qui se déroule sur Terre dans 150 ans après notre ère. À ce moment de l’histoire de notre chère planète, l’humanité est au bord de l’extinction à cause de nombreuses catastrophes climatiques, engendrant famine, pandémie et la chute des nations. Les humains ne peuvent donc plus vivre ou plutôt, plus dans le corps dans lequel ils sont nés, ils ont donc trouvé une alternative pour survivre.
L’intégration est un procédé qui permet de déplacer la conscience d’un humain dans une armature robotique. Ainsi, les humains peuvent vivre dans des corps de robot, abandonnant leur corps. N’ayant plus besoin de se nourrir, la famine n’est plus un problème, tout comme la pandémie, car les robots sont insensibles aux maladies. En remplaçant leur corps organique par un corps mécanique, les humains survivent, mais beaucoup ont des regrets.
Le plan de la survie de l’humanité était de passer par l’étape de l’intégration et une fois que la crise sanitaire réglée, il était prévu que les humains réintègrent leur corps d’origine. Néanmoins, cette option est rapidement devenue impossible depuis qu’un groupe de dissidents veulent tout faire pour que les humains restent tels quels et donc évoluer en tant que robot. Black Shuck sera l’antagoniste de l’histoire, à la tête de ce groupe baptisé « The Rayonne ». Il faudra donc vous battre contre cette faction, pour permettre aux humains de retrouver leur humanité !
Une histoire intéressante sur le papier, mais très mal exploitée.
Tout ce que nous venons de vous expliquer sur l’histoire du jeu est très mal amenée en jeu. En effet, vous aurez droit à des morceaux de l’histoire tout en avançant à travers des missions qui vont vite devenir redondante. Vous incarnez Romer Shoal, un pilote de Gravcycle, une machine qui vous permet de planer au-dessus de vos ennemis, de tirer sur ses derniers, tout en donnant des ordres à votre faction et en les soignant.
L’histoire commence avec la libération de Romer et des quelques autres humains robotisés au même titre que ce dernier, et vous devrez réaliser des missions pour progresser dans l’histoire. À bord de votre Gravcycle, vous allez enchaîner les missions qui vont ne faire que se répéter : éliminer vos ennemis, libérer des otages, sécuriser des bases, etc. Le rythme de jeu n’est pas prenant, c’est lourd et parfois très long.
Une mission vous prendre environ 20 à 25 minutes et pourtant certaines nécessiteront plus de 45 minutes ! C’est trop long, 45 minutes de combats et d’exploration, limitée, car vous êtes largués sur une zone de la map avec votre escouade. C’est décevant, il devient difficile d’enchaîner les missions.
Des combats tactiques, des missions et des défis vous attendent dans Disintegration !
Avant chaque mission, vous devez vous rendre à une base, où vous pourrez trouver vos alliés et des robots. Cette phase du jeu change le Gameplay, car vous passez de la vue à la première personne en vue à la troisième personne, facilitant l’exploration de la base. En parlant à vos amis, vous apprenez quelques histoires drôles et des informations sur le jeu. Néanmoins, comme le jeu est en anglais sous-titré, il est parfois imbuvable de lire ces sous-titres qui se transforment en pavé ! Délayer ces derniers pour les rendre plus lisibles était une possibilité qui n’a pas été mise en place.
Les robots et certains alliés, vous donneront des défis à réaliser pour chaque mission. Cela vous donnera quelques récompenses, pour monter en puissance vos héros. Encore une fois, ces défis ne sont pas transcendants, récupérer tant de débris, éliminer tant d’ennemis, on a vite fait le tour. Parfois, les missions seront bien trop simples, tandis que pour d’autres, vous allez subir tellement vite de dégâts, que vous n’allez rien comprendre. Il y a un problème d’équilibrage dans certains combats, prenez donc garde à votre santé et à celle de vos alliés.
Lors des missions, à bord de votre Gravcycle, vous devrez explorer la zone de jeu à la recherche d’ennemis à éliminer avec vos canons et l’aide de votre escouade. Chaque membre possède des aptitudes spéciales que vous pouvez activer avec une touche dédiée : grenade, champ ralentissant le temps, etc. Il est aussi possible de soigner vos alliés en changeant de mode sur votre canon, vous pouvez également soigner votre escouade et vous même en passant ou activant des zones de soins. Vous pouvez récupérer des puces pour améliorer vos personnages et des débris pour faire monter de niveau Romer.
Un système d’amélioration basique, mais efficace.
Pour améliorer un personnage, que ce soit un allié ou Romer, il suffira de dépenser des points obtenus grâce à la récupération de puces, trouvées dans les missions. Même si c’est très simple à faire, cela reste efficace et cela permet de monter en puissance votre escouade.
Les puces d’amélioration peuvent être utilisées sur Romer pour lui donner plus de santé, augmenter les dégâts de ses armes, booster les compétences de ses alliés, etc. Attention, pour pouvoir les utiliser, il faut d’abord se hisser à un certain niveau, alors n’oubliez pas de récupérer des débris ! Les puces peuvent être également utilisées sur vos alliés pour les rendre plus puissants, même si parfois, certains seront déjà au niveau max au lancement du jeu…
Graphiquement satisfaisant
Concernant les graphismes du jeu, ces derniers sont corrects. Cependant, nous sommes très loin des graphismes que peuvent proposer des titres sortis la même année. Ce n’est donc pas le point fort de Disintegration. En revanche, même si le titre n’est pas à la hauteur de nos espérances graphiquement parlant, il propose tout de même des paysages hauts en couleur et magnifiques qu’on ne se lasse pas de contempler.
En jeu, on restera sur du 30 FPS, ce qui est assez dommage pour ce type de jeu, mais cela reste fluide et sans perte de framerate tout le long de la mission. Techniquement le titre tient la route, et propose un Gameplay atypique.
Que ce soit lors des combats, des missions, dans vos explorations ou encore dans des cinématiques, une bande-son sera présente, mais elle ne sera pas marquante. Vous entendrez beaucoup vos alliés parler, se plaindre, faire de l’humour, tout en tirant sur leurs ennemis. Les bruitages des armes sont classiques, seuls ceux du Gravcycle sont atypiques. Globalement on se sent accompagné, mais cela aurait pu être mieux !
Le multijoueur aurait dû être la vraie force de Disintegration !
Si l’histoire de Disintegration n’a pas été exploitée dans la campagne, que les missions s’enchaînent, se ressemble et manque d’intérêt, ce n’est pas si grave pour ce type de jeu, qui mise généralement plus sur le multijoueur. Malheureusement, nous n’avons jamais pu lancer une seule partie en multijoueur et ce, depuis le lancement du jeu ! Force est de constater que le jeu n’est pas joué, puisque les serveurs de Disintegration sont déserts ! C’est un coup dur pour V1 Interactive, car le mode multijoueur est vraiment intéressant comme nous avions pu le voir dans la bêta du jeu.
Il faudra donc jouer entre amis à Disintegration, puisque pour trouver des joueurs en ligne, cela est très difficile… On n’a donc pas pu profiter des modes de jeu en ligne : contrôle de zone, collectionneur ou récupération que propose Disintegration. Nous avons pu nous régaler sur la création de l’insigne, grâce à un éditeur très complet.
Il est aussi possible de personnaliser son équipage, il existe plusieurs styles que nous vous laissons le soin de découvrir, qui va façonner votre façon de jouer. Ce qui est décevant c’est que pour la personnalisation, cela se limite la plupart du temps à changer les couleurs de l’équipage. D’ailleurs, pour les acheter, il faut des crédits et pour avoir des crédits, il faut jouer en ligne, ce qui n’est pas possible depuis le lancement du jeu.
Points Forts :
- Des graphismes satisfaisants, offrant parfois de magnifiques paysages à admirer.
- Cet hybride FPS-Tactique à essayer au moins une fois
- L’éditeur d’insigne !
- Une durée de vie raisonnable.
Points Faibles :
- Une histoire intéressante sur le papier, très mal exploitée en jeu.
- Les pavés de sous-titres qui auraient dû être optimisés.
- Des défis simples comme bonjour.
- Des missions qui se ressemblent et s’éternisent…
- Impossible de jouer en ligne, les serveurs sont vides !
- Une difficulté en dent-de-scie.
