Ravenlok est un titre indépendant développé et édité par Cococucumber, les papas du jeu d’aventure au tour par tour Echo Generation. Cette fois-ci, le studio s’est lancé dans un action-RPG possédant leur style graphique pixel-art 3D qui leur est propre. Que vaut Ravenlok, ce nouveau venu dans le monde des jeux indés ?
Un Alice au pays des merveilles revisité
L’histoire de Ravenlok démarre lors du déménagement d’une petite famille qui s’installe dans une maison en campagne. Les parents et leur fille unique ont quitté la ville pour avoir une vie plus paisible dans une demeure qu’ils ont hérité. En découvrant les lieux, l’enfant tombe sur un miroir qui va la transporter dans un pays imaginaire appelé Dunia. Une fois arrivée dans ce nouveau monde, elle apprend qu’elle est l’enfant de la légende venue pour libérer le royaume de la redoutable Reine corrompue et malfaisante. Jusque-là, l’aventure sent le réchauffé mais elle n’en est pas pour autant moins touchante.
Après cette brève introduction, que la partie commence ! La plupart des quêtes de Ravenlok sont focalisées sur la collecte et la livraison d’objet. La majeure partie des personnages auront besoin de vous pour leur ramener quelque chose qui leur est nécessaire. Pour mener à bien votre mission, vous allez devoir vaincre un ennemi qui possède cet objet convoité ou simplement le trouver dans les zones du jeu. De très simples indices vous sont donnés, à vous de vous débrouiller et de bien fouiner les alentours. Il n’est pas rare de devoir retourner dans une zone que vous avez déjà explorée afin de continuer votre aventure. Cependant, Ravenlok ne propose pas un large éventail d’item à collectionner. Au final, il vous suffit de ramasser tout ce que vous pouvez et ça servira un moment donné à votre progression.
Une ambiance qui régale mais tellement court
Dès les premières minutes de ce test sur Ravenlok, les graphismes et l’ambiance sonore sont très agréables.
En effet graphiquement, le studio reste fidèle à son style avec un mélange de pixel-art et de graphisme lissé. Les couleurs sont vives et les monstres assez diversifiés pour ne pas que nos yeux s’ennuient. D’autres studios indés ne font que changer les aspects basiques de leur bestiaire au cours du jeu alors que Cococucumber a ajouté énormément de créatures différentes dans les zones que l’on traverse. Il en est de même pour les boss qui ne sont jamais similaires. Les décors sont bien réalisés et il n’est pas rare de s’arrêter quelques instants pour contempler les magnifiques arrière-plans que Ravenlok propose. Même si le level design est assez linéaire, le monde de Ravenlok est captivant à découvrir.
Pour ce qui est des musiques et de l’ambiance sonore, elles sont également très bien réalisées. Elles permettent de garder l’accroche du joueur et de pallier au fait que les personnages n’ont pas de voix. Certaines musiques ne sont pas totalement adaptées à l’environnement, mais ça ne nous a pas dérangés.
Malheureusement, Ravenlok n’offrira pas une expérience très longue à ceux qui le veulent… On aurait aimé une durée de vie plus importante, car le titre se termine en 4-5h. Alors même si ce dernier est agréable à parcourir du début à la fin, ça reste très court pour un RPG. C’est un jeu facile à prendre en main et à terminer en une seule fois. Parfait pour un dimanche après-midi.
On sort les armes
Comme nous l’avons déjà dit plus haut, Ravenlok ne s’adresse pas aux joueurs cherchant un haut niveau de difficulté. En effet, les combats sont très faciles et ne nécessitent aucune grosse maitrise. Nous avons testé Ravenlok avec une manette (la manette Trust GXT 542 Muta) plutôt qu’avec un clavier car le gameplay s’y prêtait mieux d’après nous.
Les capacités de l’héroïne sont classiques. Elle peut dash assez rapidement, elle possède quatre attaques spéciales, une épée et un bouclier. Ce dernier possède une barre de durabilité ce qui nous empêche de bloquer tout le temps, mais en réalité nous n’avons jamais eu besoin de bloquer quoi que ce soit. En effet, le nombre de dash étant illimité, il suffit de les spam pour esquiver les attaques de vos adversaires. Cococucumber a réussi à rendre les animations très fluides et c’est un plaisir de se déplacer, même si la caméra fait parfois des siennes.
Les combats contre les boss sont de véritable formalité car tout est facile à prédire. De plus, il est possible de prendre des potions assez rapidement durant un affrontement. Ce qui fait que pendant notre test de Ravenlok, nous n’avons jamais eu de gameover. Pour une action-RPG c’est assez rare.
Conclusion de notre test sur Ravenlok
Le titre est une très belle réalisation de Cococucumber. Le monde de Dunia est fantastique à explorer, les graphismes ainsi que la bande sonore créent une atmosphère absolument idéale pour les quelques heures de jeu. C’est quand même là que le bât blesse, la durée de vie… Beaucoup trop courte. On aurait aimé avoir des combats plus compliqués pour compenser, mais ce n’était pas le but du studio. Le jeu est également uniquement en anglais, ce qui peut bloquer certains joueurs. Dans l’ensemble Ravenlok est sympa à découvrir mais peut-être un peu cher pour une seule après-midi manette en main.
Ravenlok est disponible depuis le 4 mai 2023 sur Xbox Ones/Series et PC.
Points forts
- Les graphismes
- La bande-son
- Les animations
Points faibles
- Combats trop simples
- Durée de vie