Test Indiana Jones et le Cercle Ancien : digne de la saga

Quand Bethesda et MachineGames ont annoncé travailler sur Indiana Jones et le Cercle Ancien, ce n’était pas vraiment gagné. Parce que la saga n’avait pas vraiment brillé dans ses adaptations vidéoludiques et parce que la vue FPS semblait être un frein pour pas mal de monde. 2 points qui n’ont pas empêché MachineGames de briller, comme on va le voir dans ce test de Indiana Jones et le Cercle Ancien.

Tintintintin Tintintin Tintintintin Tintintin tin-tin !

Qu’est-ce qui fait un bon film Indiana Jones ? de l’aventure, des gentils vraiment très gentils, des méchants vraiment très méchants, des temples secrets, des énigmes et des voyages autour du monde. Il n’y a donc aucune raison pour que les jeux fonctionnent différemment. Dans Indiana Jones et le Cercle Ancien, on retrouve notre Indy national, un an après les évènements des Aventuriers de l’Arche Perdue (et avant La Dernière Croisade), somnolant paisiblement dans son bureau du Marshall College lorsqu’un bruit le réveil en sursaut.

Son origine ? un grand gaillard, dont on reconnait les traits du regretté Tony Todd (Candyman, Destination Finale) venu dérober une relique qui semble être lié à un grand mystère qu’Indiana va se faire un plaisir de résoudre. Ni une ni deux, voici qu’Indiana Jones prépare ses valises sans demander l’autorisation de congés, direction le Vatican, afin de faire la lumière sur la raison de ce vol en particulier.

Indiana Jones e le Cercle Ancien screenshot Xbox Series X

Un mystère qui va le mener sur les traces d’un mystérieux « Cercle Ancien » et aux trousses d’un certain Emmerich Voss, un nazi (forcément) passionné lui aussi d’archéologie et accessoirement de domination du monde. Une aventure qu’il ne vivra pas seul puisqu’il sera accompagné d’une jeune journaliste, à la recherche de sa sœur disparue et dont Voss pourrait avoir un lien.

Au niveau de l’histoire, comme de l’ambiance et la mise en scène, rien à redire, on est sur un pur titre Indiana Jones, avec tout ce que ca implique en aventures et aussi en tour du monde, du Vatican aux Pyramides de Gizeh en passant par les montagnes de l’Himalaya.

D’ailleurs, le jeu n’attend pas pour caresser les fans dans le sens du poil puisque dès les premières minutes, on se retrouve à rejouer l’iconique séquence d’ouverture des Aventuriers de l’arche Perdue, avant que le titre ne suive sa propre voie, tout en s’inscrivant parfaitement dans le lore de la saga sans casser la continuité établie dans la trilogie originale.

Quand le maitre se démarque des modèles

Première chose qui nous a frappé lors de notre test de Indiana Jones et le Cercle Ancien, c’est bien évidemment l’utilisation de la vue FPS. ce n’est pas le premier jeu d’aventure a opté pour cette caméra, puisque des jeux comme Far Cry et Avatar nous viennent directement à l’esprit quand on évoque le point. Mais il faut dire que Indiana Jones et le Cercle Ancien à plus en commun avec des titres comme Uncharted et Tomb Raider, deux sagas qui ont toujours adopté une vue 3ème personne.

Pourtant, contre toute attente, ce choix, que l’on pense avant tout pris plus ou moins par facilité, contrairement à ce que nous disait la petite note que l’on a reçu en amont de ce test (après tout, MachineGames à ses aises dans le milieu du jeu narratif FPS, pourquoi changer ça ?) fonctionne parfaitement et ce pour plusieurs raisons.  La première, c’est que ca participe indéniablement à rendre l’immersion bien meilleure (on incarne pas Indy, ON EST Indy).

Indiana Jones e le Cercle Ancien screenshot Xbox Series X

La deuxième, c’est que ca lui permet justement d’éviter une comparaison trop frontale avec ces titres dont il est pourtant la principale inspiration. La comparaison ne s’évite d’ailleurs pas que sur le point de vue mais aussi sur le gameplay. En effet, là où beaucoup de titres du genre mettent aussi le paquet sur les gunfights, Indiana Jones adopte une autre approche.  Une approche plus terre à terre, à base d’exploration, d’énigmes,  d’infiltration et le moins possible de gunfights.

Un petit coup de fouet au genre

Ainsi, les développeurs se rappellent que Indiana n’est pas un combattant hors-pair. C’est avant tout un explorateur qui à soif de trouvailles et il lui arrive parfois de se retrouver dans des situations compliquées. C’est pour cette raison que Indiana Jones et le Cercle Ancien se présente davantage comme un jeu d’exploration que comme un jeu d’aventure, au sens où on l’entends habituellement. Au point d’ailleurs d’être plus proche du Point and Click que du jeu d’aventures.

Si l’infiltration est quelque peu ratée du fait, comme souvent, d’une IA plutôt à la ramasse, les mécaniques de jeux sont plutôt plaisantes. Durant ces très nombreuses phases, Indy peut utiliser plein d’objets sous la main afin de détourner l’attention des adversaires ou les utiliser pour les assommer. L’efficacité du ou des coups portés dépend de la masse de l’objet et de la cible visé. On note aussi que si elles ne sont pas des plus réussis là non plus, les animations changent en fonction de notre approche, ce qui est notamment le cas du fouet.

Indiana Jones e le Cercle Ancien screenshot Xbox Series X

En effet, que serait un jeu Indiana Jones sans ce bon vieux fouet ? Ici, il servira à passer certains obstacles mais également au combat. En affrontement direct, situation que l’on vous conseille d’éviter au maximum, tant les ennemis vous inondent vite,  il permet d’étourdir un ennemi, voire à le désarmer, si l’on vise le coup au bon endroit. une condition qui fonctionne également  en mode infiltration, puisque viser dans les pieds permet de faire tomber l’ennemi, à la taille de l’attirer vers soi et la tête à l’étourdir etc…

Indiana Jones et le Cercle Ancien à beau être majoritairement une aventure linéaire (bien qu’il y ait des zones semi-ouvertes), les développeurs ont autorisé un grand nombre d’approches dans les situations, que ce soit l’exploration ou les phases de combats, avec ou sans infiltration. La plupart du temps d’ailleurs, absolument rien ne nous oblige à partir à la confrontation, puisque l’on peut espérer compter sur sa discrétion pour ne pas alerter le moindre adversaire. Dommage que l’IA ratée gâche l’immersion offerte par les nombreuses approches.

Un pur jeu d’aventures

Durant notre test de Indiana Jones et le Cercle Ancien, nous avons fait l’intégralité de l’aventure avec pas mal de contenu annexes, ce qui nous as pris environ 25h de jeu. Dans son contenu secondaire justement, le héros au fedora se rappelle constamment à nous. Le meilleur exemple concerne les notes et les livres. En effet, plutôt que passer par un traditionnel système rpg-esque pour faire monter ses stats, Indiana Jones et le Cercle Ancien nous invite a explorer les lieux pour trouver diverses quêtes annexes, notes et autres livres servant à débloquer ou améliorer diverses capacités.

Indiana Jones e le Cercle Ancien screenshot Xbox Series X

Dommage que le système de carte ne suive pas totalement. Précisons que oui, les lieux sont assez labyrinthiques pour que l’on ressente généralement le besoin d’utiliser la map pour se déplacer. Sauf que celle-ci reste assez illisible et souvent, c’est compliqué de consulter la carte en gérant nos déplacements. De plus, les annotations ne sont là aussi pas claires. Impossible par exemple de voir si on a déjà exploré des lieux et les interactions que l’on a pu avoir.

Dans la version française (imposée), Richard Darbois est du miel pour les oreilles, bien que la différence d’âge se fasse franchement entendre. Du reste, le tout passe pas trop mal, notamment pour ce qui est des rôles principaux, même si ca sonne parfois faux. Quant à la musique, on est dans le ton des thèmes mythiques de John Williams, quand ceux-ci ne se font pas directement entendre, ce qui est, vous vous en douterez, un vrai plaisir là aussi.

Enfin, le jeu reste très propre graphiquement, tout en ayant de petites peines sur le plan technique. Les animations sont plutôt en deca, de même que les visages des pnj. Mais La modélisation de Harrison Ford est très réussie. d’ailleurs, on voit ce dernier suffisamment à l’écran lors de nombreuses cinématiques pour ne regretter la vue fps sur ce point. La modélisation des décors est aussi superbe (le level design est d’ailleurs une petite réussite) et le jeu a beau tourné en 4k dynamique 60 fps sur Xbox Series X, il y’a souvent des ralentissements et le RT n’est pas parfait, notamment à cause d’effets clignotants sur les zones d’ombres et de lumières.

Indiana Jones e le Cercle Ancien screenshot Xbox Series X

Résumé de notre test de Indiana Jones et le Cercle Ancien

Indiana Jones et le Cercle Ancien n’est pas le jeu d’aventures auquel on s’attendait forcément. On savait que le choix de la vue FPS limiterait la comparaison, mais c’est aussi par son approche et sa définition du jeu d’aventure que le titre se démarque par rapport à ceux qu’il a inspiré. Ce n’est pas toujours très adroit, surtout avec une IA au rabais, qui casse quelque peu l’immersion et la richesse, tant du level design que du gameplay.

Mais il en résulte une délicate odeur de nostalgie, tant dans la proposition ludique que la passion des développeurs, qui ressort très clairement, pour le personnage de Indy et la trilogie de Steven Spielberg. Tout cela avec ce que ca implique en scénario manichéen , en énigmes ( un poil trop facile pour la plupart) et en tour du monde. Parfois « vieux jeu », mais c’est paradoxalement pour ca que sa place n’est assurément pas dans un musée.

Indiana Jones et le Cercle Ancien est disponible depuis le 9 novembre 2024 sur Xbox Series X|S et PC

Les points forts 

  • Un jeu d’aventure et d’exploration au sens pur
  • Un véritable tour du monde, avec des décors riches et variés
  • Pas de doute, c’est un titre Indiana Jones
  • La vue FPS, un pari gagnant
  • Richard Darbois, toujours un plaisir pour les oreilles…
  • La bande-son, très inspirée du travail de John Williams, quand il n’est pas directement repris
  • le level design très permissif

Les points faibles

  • Les énigmes un peu décevantes
  • l’IA des ennemis qui cassent l’immersion
  • …bien que le décalage de l’âge se fasse sentir et que le reste ne fasse pas non plus d’étincelles
  • Le système de navigation est mal pensé
  • légèrement en deca sur le plan technique
Graphismes
90 %
Durée de vie
80 %
Gameplay
80 %
Histoire
75 %
Bande-son
80 %

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Maximus
Maximus
Quelque part, dans un des millions d'univers infinis qui composent notre multivers, je déteste les jeux vidéos. Je n'y éprouve aucun intérêt et pire, je me montre particulièrement condescendant envers les "gamers". Mais c'est un autre univers.

Articles Récents

Instant Gaming image
Quand Bethesda et MachineGames ont annoncé travailler sur Indiana Jones et le Cercle Ancien, ce n'était pas vraiment gagné. Parce que la saga n'avait pas vraiment brillé dans ses adaptations vidéoludiques et parce que la vue FPS semblait être un frein pour pas mal...Test Indiana Jones et le Cercle Ancien : digne de la saga