Sorti pour la première fois en 1985 sur borne d’arcade, la série des Ghosts’n Goblins créée par Capcom jouit rapidement d’une certaine célébrité, tant par son concept que par sa difficulté. Rapidement adaptés sur plateforme de salon, tel que la Nes et la Super Nes, plusieurs jeux dérivés de la licence de base verront le jour, comme Gargoyle Quest ou Demon Crest. Le 25 février 2021, Capcom remet le couvert avec le remake de son poulain, Ghosts’n Goblins Resurrection sur Nintendo Switch. Découvrez notre test sur cette nouvelle version du jeu des années 80.
Test de Ghosts’n Goblins Resurrection sur Nintendo Switch
Une difficulté toujours au rendez-vous !
L’histoire du titre reste la même : vous incarnez Arthur qui entreprend une quête pour sauver sa princesse. Cette dernière a été enlevée par un seigneur-démon infâme dans le but de l’épouser… Vous allez donc devoir braver des hordes de fantômes et morts-vivants à travers plusieurs mondes bien différents. En effet, Arthur et son armure de chevalier vont devoir arpenter des champs de bataille, des cimetières, des cavernes, des montagnes de glaces, et bien d’autres niveaux.
La première chose frappante, mais attendue, c’est bien entendu la difficulté. Même si le jeu propose quatre modes de difficultés et que le premier mode vous fait revivre à chaque mort, le challenge est là. Les ennemis arrivent littéralement de partout et reviennent à l’infini. Les environnements sont aussi agressifs et gare où vous mettrez les pieds si vous voulez rester en vie. Comme à l’accoutumée, plus vous prendrez de coup, et plus votre armure partira en lambeaux, autant vous dire que vous jouerez le plus souvent en caleçon.
Cependant, les quatre niveaux de difficulté sont grandement appréciables afin de ne pas être trop frustré. En effet, le mode Laquais vous rend immortel, le mode Écuyer possède une difficulté « surmontable », le Chevalier est extrêmement compliqué et en Paladin il faut être un poil maso… Outre la difficulté, Capcom a ajouté des checkpoint dans chaque niveau, il est donc possible de ne pas recommencer l’aventure au départ même si l’ont perd la vie, ouf. D’ailleurs, le joueur aura souvent le choix entre deux stages différents pour avancer dans l’aventure, il pourra donc sélectionner celui dans lequel il est le plus à l’aise.
Ghosts’n Goblins Resurrection : et le gameplay ?
Arthur aura sa traditionnelle lance comme arme principale, mais il sera possible d’en changer au cours de l’épopée sanglante. Il pourra attaquer les ennemis dans les quatre directions, mais devra être immobile, impossible donc de se battre en courant. Ceci peut être frustrant, car les ennemis n’ont pas cette contrainte… Notre preux chevalier peut aussi sauter, et il faudra un certain temps pour s’habituer au saut. En effet, ce dernier n’a pas une très grande portée et il ne faudra pas se rater dans les phases de plateformes, sous peine de mort immédiate.
Chaque niveau possèdera des coffres et des fées. Les premiers renfermeront des récompenses pour le score, ou seront piégés. Les fées quant à elle, serviront à débloquer de la magie via l’Arbre de Brocéliande. Ce dernier se présentera comme un arbre de talents avec plusieurs habiletés à débloquer. Il sera ensuite possible de les équiper à la ceinture d’Arthur afin de s’en servir en combat. Certains sorts comme le Mur de feu ou l’Orage sacré seront là pour tuer un maximum de monstres, tandis que d’autres seront plus subtiles comme le Doppelgänger qui vous octroiera un clone pendant quelques secondes.
En outre, on notera la présence d’un mode coop. Votre partenaire pourra choisir un personnage fantomatique pour accompagner et aider le héros dans sa quête.
Techniquement irréprochable !
Ghosts’n Goblins Resurrection est incroyablement dur, injuste, tatillon, pointilleux et frustrant, mais on ne peut lui enlever sa qualité graphique. Capcom a véritablement créé un chef-d’œuvre avec ce titre tout en respectant l’ambiance de base de la licence. La patte graphique dessinée, crayonnée, est extrêmement détaillée et c’est un véritable plaisir pour les yeux (pas pour les nerfs par contre). La bande-son n’ait pas en reste du tout, et les mélopées connues des anciens titres sont remis au gout du jour avec brio et vous resterons en tête. C’est une véritable plus-value pour l’ambiance. La durée de vie de Ghosts’n Goblins Resurrection est plutôt compliquée à évaluer, tout dépendra de votre adresse et de vos nerfs. Cependant, un joueur voulant le 100 % et faire le jeu dans toutes les difficultés y passera une bonne dizaine d’heures minimum. Pour un titre de cet acabit, c’est très honorable.
Points Forts :
- Une difficulté digne des anciens titres…
- Les quatre modes de difficultés.
- Graphiquement irréprochable.
- Bande-son très bien réagencée.
- L’arbre de compétences.
- Le mode coop.
Points Faibles :
- … qui engendrera beaucoup d’énervement en 2021.
- Les déplacements, et notamment le saut, très capricieux.