Luminous Production revient sur le devant de la scène avec Forspoken. Connu pour avoir créé Final Fantasy XV, le studio de Square Enix nous replonge dans une nouvelle aventure. Cela faisait un moment que nous entendons parler ce titre pour le moins intriguant. En effet, sa première révélation était en juin 2020 et le jeu se nommait alors « Project Athia« . Un long chemin a été depuis parcourus jusqu’à sa sortie. Malheureusement, la démo disponible sur le PlayStation Store a refroidi plus d’un joueur. Qu’en est-il du jeu complet ? C’est ce que nous allons découvrir dans notre test de Forspoken.
Freyez vous un chemin jusqu’à la réponse
Vous ferez la connaissance de Frey Holland, une jeune New-Yorkaise orpheline qui a été trouvé sous le pont Holland. La seule indication de son identité était une petite couverture avec un prénom brodé dessus : Alfre. Ballottée de foyer en foyer elle a obtenu un diplôme, mais le travail n’était pas au rendez-vous.
Frey n’a qu’un objectif quitter sa ville natale à tout prix en accumulant assez d’argent pour partir avec son chat Homère afin de laisser ses problèmes derrière elle. Cependant, rien ne se passe comme prévu. Durant les années précédentes elle a croisé le chemin de personnes peu recommandable ce qui lui a amené son lot d’ennui. En effet, notre héroïne a eu plusieurs fois affaire avec la justice pour diverses entorses à la loi. Fort heureusement elle a toujours échappé à la prison de justesse. La dernière fois est celle de trop et les ennuis commencent vraiment.
Son appartement a pris feu et ce n’était absolument pas un accident. Hélas, tout l’argent qu’elle avait récolté pour s’offrir une nouvelle vie est parti en fumée. Contrainte de se séparer de son chat (amis des animaux soyez rassurés, Homère va parfaitement bien), Frey est au fond du gouffre. Le jour de ces 21 ans, un événement étrange va se produire. Un mystérieux bracelet doté d’une conscience et capable de parler va entrer dans sa vie. C’est à partir de là que l’aventure commence réellement, car c’est à ce moment que Frey est transportée directement vers Athia.

Stéréotype ou non, Frey a grandi dans la rue et a donc un langage très vulgaire, voire trop. Il ne se passe pas une phrase sans qu’une vulgarité soit présente. Comptez environ une aventure longue d’une quarantaine d’heures, si vous ne faites pas trop de tourisme.
Athiation à la Brume
De nombreux dangers sont présents à Athia. Dans certaines régions les dragons font la loi, mais le plus grand danger est la brume. En effet un miasme retrouve la quasi-intégralité du territoire, personne ne sait de quoi il s’agit, ni d’où elle vient. En revanche une chose est sûre, il n’est pas bon de se retrouver à l’intérieur. Tous les êtres vivants mutent à son contact devant des créatures horrible et sanguinaire. Chose étrange, Frey ne semble pas impacter par ce phénomène. L’espèce humaine est donc en danger.
Une petite poignée d’habitant ont réussi à se réfugier à Cipal, une ville sur les hauteurs d’Athia, se trouvant au-dessus du niveau de la Brume. En plus de cela la situation géopolitique est également tendue. Cette terre est divisée en 4 territoires bien distincts chacun gouverné par les Tanntas, de puissantes femmes, capable de maîtriser la magie. Leurs pouvoirs sont si grands qu’elles sont capables de construire des montagnes et de rendre un désert fertile. Ce sont les seules personnes capable d’utiliser les éléments de la nature. Tout du moins jusqu’à maintenant.
Avec son arrivée Frey dérègle le peu d’équilibre encore présent. En effet, en plus de résister à la Brume, elle est également capable d’utiliser la magie. Par tous ces faits, Notre héroïne est considérée comme un démon par les émissaires du gouvernement.
Dotée de magie d’un seul élément au début du jeu, son arsenal va rapidement s’étoffer. Il existe des sorts offensifs et de soutiens. Les gâchettes R2 et L2 permettent de lancer vos capacités sélectionnées, tandis que L1 et R1 à choisir ce que vous désirez. Les doigts se mélangent assez facilement au début, mais une fois le doigté acquis, les combats seront beaucoup plus fluides.
Pour vous aider dans vos affrontements, vous pourrez mettre la main sur divers équipements comme des capes, des colliers, ou encore des vernis à ongle. Vous pourrez récupérer tout cela par le biais de défis. Il est quand même assez important d’en faire un maximum pour avoir un stuff assez diversifié pour être prêt à toute éventualité.
De nouvelles compétences se débloquent au fil de l’aventure. Si vous ne parvenez pas à atteindre un lieu précis ne vous en faites pas, prenez votre mal en patience. De plus, sur votre chemin vous croiserez de petites bibliothèques. Ces dernières servent à améliorer vos sorts. Pour y parvenir, vous aurez des objectifs à accomplir, parfois assez fastidieux, mais le résultat vaut la peine de prendre le temps de réussir.
Forspoken, un monde désespérément vide
Comme vous vous en doutez, il n’y a aucun habitant sur les terres d’Athia, ce qui entraîne parfois quelques moments de solitudes. De plus, les zones sont vastes, et la répétitivité est au rendez-vous. En effet, vous devrez trouver des beffrois, ou de petites maisons vous servant de point de déplacement rapide, mais également de lieu de repos. Il y a également les défis pour votre équipement, ainsi que des mutants à éliminer. Rien ne change particulièrement hormis le paysage.
Pour combler se vide, les développeurs ont mis en place beaucoup de dialogue entre Frey et Krav, le bracelet magique. Cependant, ce sont toujours les mêmes 4 ou 5 phrases qui tournent en boucle et cela devient rapidement ennuyeux. Il en va de même lorsque vous vous rendez à Cipal, les PNJ disent toujours la même chose en boucle, ce qui ne donne pas envie d’y retourner souvent. Heureusement en ce qui concerne les conversations en exploration il est possible de les désactiver à partir des paramètres. Vos nerfs vous remercieront.
Pour se déplacer Frey peut compter sur ses talents. En maintenant la touche O appuyée elle parvient à atteindre une vitesse de croisière intéressante. De plus, elle est capable de grimper sur presque toutes les surfaces pour atteindre des hauteurs vertigineuses. Pensez de temps en temps à être curieux, car des coffres avec des verrous casse-tête sont présents un peu de partout. Ces derniers renfermements souvent des choses intéressantes.
Des documents présentant l’histoire d’Athia sont présents. Malheureusement, si vous êtes un peu trop curieux cela gâchera les divers rebondissements que l’histoire essaye de vous offrir. Ce qui a été notre cas lors de notre test de Forspoken.
Un petit bonus non négligeable est que la DualSense est exploitée à son plein potentiel tout au long du jeu. Les gâchettes sont plus ou moins résistantes selon le sort invoqué et le retour haptique nous fait ressentir les sensations de Frey en direct.
Vos yeux ont le droit à quelques Freyeur dans Forspoken
Les bande-annonces nous ont montré de somptueux graphismes de haute qualité, mais malheureusement, la désillusion est rapidement présente. Dès le départ vous avez le choix entre plusieurs modes d’affichage : qualité, performance et Ray-tracing. Nous avons passé les screen-shot de notre test sur Forspoken ont été pris avec le premier mode. La végétation est beaucoup plus dense, les textures ont leur petit charme très apprécié et certains lieux ont même le droit à un rendu photo réaliste. Malheureusement, les le faciès des PNJ reste bâclé, de même que les émotions, comme des poupées de cire. De plus, pour les cheveux, on peut parfois voir des pixels, ce qui dérange beaucoup pour un jeu actuel.
Lorsque l’on change de mode, c’est directement une agression sans nom. Certains décors disparaissent complètement et les textures deviennent légèrement floues de prêt et nous ne voyons rien au loin. De plus, de mode Ray-tracing n’apporte pas spécialement d’effets supplémentaires.
Vous devez donc faire un choix entre une image plaisante, mais qui tourne entre 20 et 30 FPS avec des chutes de framerate régulières. Ou alors une fréquence d’image stable à 60 FPS, mais avec une moins bonne qualité. Pour couronner le tout, lorsque nous somme dans une zone de jeu, les décors sont tout le temps identiques. Au bout d’un moment cela donne envie d’aller droit au but pour ne plus voir des brins d’herbe de partout, ou des cailloux.
De plus, le bestiaire ne change pas tellement. Nous voyons toujours les mêmes créatures encore et toujours, avec certes quelques changements subtils, mais rien de transcendant.
Une ambiance sonore contrastée
La première chose que vos oreilles remarqueront c’est que la bande-son est vraiment très agréable. Le rythme suit à la perfection ce qui se passe à l’écran et offre ainsi une immersion presque idéale.
Si vous avez fait la démo vous avez certainement été surpris par le doublage désastreux qui avait été présenté. Rassurez-vous, ce dernier n’est plus du tout le même en assurant une qualité supplémentaire. Toutefois, on sent que les acteurs lisent simplement le texte sans parfois comprendre le contexte. Les voix manquent parfois d’intonation lorsque des émotions fortes doivent être retranscrites.
Les bruitages quant à eux ne sont pas forcément en corrélation avec ce qui se passe à l’écran. Par exemple, lorsque Frey marche, on peut entendre un bruit de talon. Le hic ? C’est qu’elle est en basket.
Le résumé de notre test sur Forspoken
Sur le papier Square Enix a un projet capable de nous séduire, mais sur le terrain c’est autre chose. L’histoire part de manière très intensive pour au final rester sur un même niveau. L’histoire d’Athia est relatée dans des documents, mais ces derniers peuvent vous gâcher le plaisir des rebondissements si vous prenez la peine de les lire. Les magies sont diverses et au bout de quelques heures le gameplay gagnera en nervosité, car vous pourrez effectuer divers combos pour infliger un maximum de dégâts. La méthode de déplacement qui allie magie est parkour est vraiment original et très bien exploité. De plus, cette capacité peut également être utilisée lors de combat ce qui augmente le rythme des affrontements pour notre plus grand bonheur.
Comme rien n’est parfait, des défauts sont également bien présents. Notamment un monde vide avec un bestiaire qui varie assez peu, ainsi que quelques défauts graphiques. Malgré tout, Forspoken parvient à capter notre attention et donne l’envie d’avancer.
Forspoken est disponbile depuis le 24 janvier 2023 sur PS5 et PC.
Points forts
- Le parkour comme mode de déplacement est intéressant
- Une variété de sort intéressante
- Une bande-son charmante
- Une histoire intéressante…
- Des graphismes de qualité…
- Beaucoup d’endroit à explorer…
Points faibles
- Trop de dialogues superflus
- Trop d’injure
- Un doublage français platonique
- … mais qui manque de rebondissement
- … mais pas en mode performance
- … mais tout est vide