Lors des Game Awards 2022, Namco dévoilait aux yeux du monde celui que nous connaitrions un peu plus tard sous le nom de Dragon Ball Sparking Zéro. De quoi soulever une déferlante d’excitation puisque le titre, qui est le nom original de la saga Budokai Tenkaichi au Japon, signait le retour de cette dernière, plus de 15 ans après sa 3ème et mémorable mouture. Un vrai retour en force ? Réponse dans notre test.
Dragon Ball Sparking Zéro : suite et reboot de la saga Tenkaichi
Depuis ce 11 octobre, les fans ont enfin pu mettre la main sur Dragon Ball Sparking Zéro. Il aura fallu plus de 15 ans d’attente pour voir enfin venir le nouvel épisode de l’un des tout meilleur jeu de combat Dragon Ball. Et pour cette occasion, Namco et Spike Chunsoft ont mis les petits plats dans les grands. À commencer par son roster de 182 personnages, sans compter les DLC à venir. Un casting si impressionnant que nous n’aurons même pas le culot de se plaindre des personnages manquants (comme au hasard Dragon Ball). À ce train, autant dire qu’il a fallu racler les fonds de tiroirs pour aller plus loin que les 161 figures de Tenkaichi 3.
Oui, certains nous dirons que c’est un peu de la triche comme souvent, car il y a pas mal de variantes d’un même personnage. Certes. Sauf que chacune de ces variantes ont leurs propres compétences et attaques. À partir de là, on peut les considérer comme des personnages globalement uniques. En revanche, ils ne sont pas tous débloqués d’entrée. Vous aurez quand même de quoi faire au lancement, si vous souhaitez simplement vous lancer dans des tournois ou de simples combats. Mais pour débloquer les autres personnages, ça se passe avant tout dans le mode histoire, baptisé ici « épisode de combat« .
Entre combats et histoires alternatives
Dans ce mode, vous allez pouvoir suivre le récit du point de vue de 8 personnages différents, chacun avec son propre arc. De Sangoku à Sangohan, en passant même par les bad guys tels que Freezer, Black Goku ou Vegeta (il n’est pas très bon de lui rappeler son bon fond…). Tous les arcs ne débutent pas forcément au début, hormis celui de Sangoku. Par exemple, celui de Vegeta ne commence qu’après son retour de Namek dans le but de mener une alliance pour vaincre Freezer. L’intérêt premier de ce mode histoire, ce sont les scènes alternatives. Lorsque le jeu vous y invite, vous pouvez prendre une décision autre que celle de l’arc original.
Loin d’être un gadget, ces choix mènent à de tout nouveaux arcs alternatifs, purement fictifs et vont agir comme un effet domino sur la suite des évènements. Parfois, une action particulière pendant les combats mène à de nouveaux embranchements. On a malheureusement un petit « mais » à citer pour ce qui est de la mise en scène. En effet, Spike Chunsoft a ici opté pour de simples saynètes pour faire avancer l’histoire. On retrouve quand même quelques fois des séquences avec le moteur du jeu, mais ça reste de petites séquences. En revanche, on apprécie cette option qui consiste à voir certaines séquences cultes du point de vue d’autres personnages.
Bien sûr, si le mode histoire était plus classique, nous ne l’aurions peut-être pas relevé, puisque ce n’est pas comme ci les autres jeux Dragon ball Z n’avaient pas déjà retourné l’histoire du manga dans tous les sens. Mais on se dit que ça aurait pu rendre les arcs alternatifs un peu plus immersifs. Pour autant, le plaisir de découvrir versions parallèles est bien là, tout comme le challenge qui les accompagne. À moins que vous ne soyez à l’aise avec la licence (les développeurs ont d’ailleurs pensé à vous en incluant un système de jeu manette classique), on vous recommande donc de plutôt suivre le cheminement original dans un premier temps.
Dragon Ball Sparking Zéro renoue avec les sensations grisantes d’antan
Outre le mode histoire, vous retrouverez bien sûr les traditionnels modes tournois, tels que les championnats du monde, le tournoi de Cell, de Yamcha, tous jouables en ou hors-ligne. Le mode combat personnalisé, quant à lui, permet carrément de créer ses propres cinématiques d’affrontements, que vous pourrez partager en ligne. Pour vous la faire courte, vous choisissez des personnages, un décor, un titre, des saynètes pré-établis en début et fin de combats, vous programmez des effets à déclencher lors d’une action contextuelle et vous obtenez votre affrontement scénarisé que vous n’avez plus qu’à partager en ligne avec la communauté.
À l’heure de rendre notre test de Dragon Ball Sparking Zéro, nous n’avons pas tant touché à ce mode, mais il reste assez permissif en termes de créativité, bien que l’ergonomie nous ait paru un peu lourde. Néanmoins, c’est un mode de jeu qui pourrait avoir un bel avenir. Surtout avec la mise en scène spectaculaire des combats. Parce que oui, Sparking Zéro nous fait très clairement retrouver les sensations de surpuissance qu’aucun jeu Dragon Ball n’avait vraiment su nous offrir depuis (malgré de rares exceptions). Un dynamisme tel que parfois, la caméra n’arrive plus forcément à suivre, surtout quand notre personnage se retrouve jeté à fond de balle contre des décors entièrement destructibles.
En parlant des décors, ceux-ci sont beaux, si toutefois l’on évite de regarder de trop près, autrement, les textures grossières les rendent à peine dignes d’une PS3 en fin de vie. Mais on vous rassure, il faut vraiment se focaliser dessus pour le voir et heureusement, le dynamisme des bastons et la mise en scène spectaculaire des pouvoirs spéciaux font office de bonne poudre aux yeux. Le rendu des protagonistes quant à lui est une quasi-perfection même si en réalité, il y a quand même cette touche 3D propre à la saga qui rend le tout moins proche de l’animé qu’un FighterZ.
Un titre riche et accessible
Malgré sa panoplie de coups, d’esquives et d’ersatz de Kamehameha ou autres Genkidama en tout genre, nous avons constaté durant notre test que Dragon Ball Sparking Zéro est un jeu très accessible. La bonne idée ici étant que les touches et combinaisons ont exactement les mêmes fonctions pour la totalité des personnages. Pratique pour ne pas avoir à apprendre par cœur les 182 personnages du casting. Certains ont tout de même des spécificités uniques par rapport à d’autres. Sangoku par exemple, qui peut augmenter le niveau de son Genkidama exponentiellement à son niveau de Ki.
D’autres combattants par exemple ont des avantages ou inconvénients par rapport à d’autres, tels que les cyborgs. Ces derniers ne peuvent monter manuellement leur niveau de Ki. Puisque l’on parle du Ki d’ailleurs, n’espérez surtout pas gagner quelque chose en fonçant dans la gueule du loup si vous ne faites pas attention à votre énergie. celle-ci vous permet de réaliser la plupart des seules actions en jeu pouvant réellement vous donner l’avantage. Si vous n’avez pas assez de Ki face à l’adversaire, ce n’est pas votre pauvre position de garde qui va vous sauver…
Mais pour les combats un peu trop ardus, le jeu vous invitera à baisser la difficulté lors d’un ou deux game over dans le mode histoires, tandis que vos zenis et victoires vous permettront de débloquer des capsules ou des vœux chez Shenron et plus si affinités, afin de gagner de précieux stats et avantages supplémentaires. Mais pour profiter pleinement du potentiel (aussi énorme que le roster), on vous invite à ne surtout pas négliger le mode entrainement, assez fun, complet et simple à prendre en main. Ce qui définit plutôt ce Dragon Ball Sparking Zéro.
Résumé de notre test de Dragon Ball Sparking Zéro
15 ans fut un temps d’attente bien long. Mais derrière ce Dragon Ball Sparking Zéro, c’est bel et bien le Budokai tenkaichi 4 tant rêvé qui se cache. Pas seulement parce que le titre européen se voit cette fois-ci calé sur celui de nos amis du Japon. Mais parce que toutes ces sensations que nous n’avions plus ressenties depuis 2007 et la fin de l’ère PS2, on les a bel et bien retrouvés ici.
Tout n’est certes pas parfait. À commencer par la narration sous forme de saynètes ou l’ergonomie de certains modes de jeux. Mais entre les récits alternatifs du mode histoire, la possibilité de créer ses propres combattants et surtout des affrontements qui nous font revivre et ressentir la puissance des personnages et les moments les plus épiques de Dragon Ball, c’est bien le retour de l’une des meilleures licences Dragon Ball que Namco et Spike Chunsoft nous ont ici offert.
Dragon Ball Sparking Zéro est disponible depuis le 11 octobre 2024 sur PS5, Xbox Series et PC.
Les points forts :
- 182 personnages au lancement
- Le mode histoire et ses embranchements alternatifs
- Le mode combat personnalisé, pour créer ses propres cinématiques de combats
- un gameplay accessible mais stratégique
- Une mise en scène dynamique et spectaculaire…
- Les décors destructibles, ça fait toujours son petit effet…
- Visuellement, on ne peut presque plus proche de l’animé
Les points faibles :
- Le choix de saynètes pour la narration en mode histoire
- Le mode combat personnalisé n’est pas très intuitif
- la difficulté du jeu est quelque peu déséquilibrée
- … Si bien que la caméra a parfois du mal à suivre
- … c’est aussi dans ces moments-là que l’on se rend compte de leurs textures grossières