Test DLC Donkey Kong Bananza : Île de DK et Course aux émeraudes — un DLC séduisant mais mal calibré

Annoncé récemment lors du Nintendo Direct et sorti le jour même, le DLC de Donkey Kong Bananza intitulé Île de DK et Course aux émeraudes pointe le bout de son nez, quelques mois après sa sortie en fanfare. Lorsque l’on évoque Donkey Kong Bananza (notre test ici), ce sont des souvenirs vivants : les jungles luxuriantes, les cascades de bananes, l’exploration sans fin des entrailles de la terre. Le nouveau DLC s’appuie sur cet héritage avec ambition, mais laisse aussi entrevoir ses limites — entre nostalgie et opportunisme. Voici notre test du DLC Donkey Kong Bananza : Île de DK et Course aux émeraudes.

Un renouveau de gameplay bienvenu

Le DLC introduit le mode Course aux émeraudes, qui sert de colonne vertébrale à cette extension. On y incarne DK et Pauline dans un contexte inédit : employés d’une mystérieuse VoidCo, chargés de missions pour le (nouvel) antagoniste Void Kong. Cette inversion des rôles fonctionne — transcription bien pensée de mécaniques déjà familières, mais revisitées pour donner un sentiment de fraîcheur. Les quêtes, défis, capacités redéfinies, et l’utilisation des environnements à la fois anciens et inédits montrent que les développeurs ont voulu offrir quelque chose de plus qu’un simple relookage.

Le côté addictif se fait vite ressentir. On recommence, on ajuste nos stratégies, on explore, on collecte — le tout gagne en profondeur, notamment par les compétences, qui ne sont pas simplement des bonus cosmétiques mais des leviers de gameplay. L’aspect « boucle de jeu » est maîtrisé : le joueur est incité à revenir, à progresser, à découvrir des éléments cachés (dont certains puzzles particulièrement retors). Même si après quelques heures de jeu, la répetitivité se fait ressentir.

DK Island : fan service, mais atmosphère floue

L’Île de DK, le nouvel environnement ici introduit, incarne le cœur nostalgique du DLC. On y retrouve les clins d’œil assumés : décor, éléments visuels, références plus ou moins subtiles à l’histoire du jeu, aux jeux anciens. C’est joli, parfois très joli, dès que l’on apprécie le charme rétro et l’hommage.

Cependant, c’est dans cette partie que le bât blesse. Car si l’on peut admirer le soin graphique, on regrette que cette recontextualisation ne soit pas accompagnée d’une narration plus forte ou d’une intégration plus signifiante. On a l’impression d’un décor bien monté, mais parfois déconnecté — comme si les références étaient là pour cocher des cases plutôt que pour raconter quelque chose de nouveau. Le charme opère, mais l’émotion tarde à venir.

Les limites du DLC de Bananza

Il y a, derrière les aspects positifs, un sentiment persistant que ce contenu aurait pu être mieux calibré. Pour beaucoup, le prix demandé ne semble pas complètement justifié au regard de ce qui est proposé. Le joueur reçoit plus de missions, plus d’heures de jeu, mais ces heures souffrent parfois de répétitivité, d’un manque de nouveauté réellement existante.

En comparaison avec le jeu de base, ce DLC paraît moins inspiré — moins audacieux. Le contraste entre ce qui fonctionnait déjà très bien dans Bananza et ce que ce DLC apporte de neuf peut gêner. Le design des puzzles manque parfois de clarté. Certaines mécaniques paraissent être plus un ajout cosmétique qu’une véritable évolution. Enfin, la narration — ou du moins l’effet narratif — est diffuse : beaucoup de touches, peu de substance.

On peut regretter également, malgré le fait que ce DLC ajoute aussi la course aux émeraudes sur les différentes strates du jeu, que peu de contenu étoffe l’expérience. Des costumes nostalgique qui collent à l’univers l’île de DK aurait pu être rajoutés, des vrais points de compétences ou pleins d’autres idées qui aurait pu enrichir l’expérience du jeu de base : Bananza.

Conclusion de notre test du DLC de Donkey Kong Bananza : Île de DK et Course aux émeraudes

Île de DK et Course aux émeraudes est un DLC recommandable, surtout pour le prolongement du jeu original pour les fans et pour celles et ceux qui savourent le style, l’univers, l’ambiance de Donkey Kong. Le renouvellement est réel, et l’on prend plaisir à replonger dans les contrées de bananes et d’émeraudes. Mais ce n’est pas une extension qui bouleverse les règles du jeu — et dans le contexte des attentes élevées, cela se ressent.

Si vous cherchez quelque chose de solide pour prolonger l’expérience, ce contenu est une option valable. Mais ne vous attendez pas à vivre la surprise du siècle : elle ne viendra pas ici. L’essentiel est là, mais avec des compromis. Surtout à cause de son prix de 20€ fixé par Nintendo qui freinera plus d’un joueur.

Points Positifs

  • Gameplay toujours aussi addictif
  • Univers de l’île de DK respecté
  • Prolonge l’expérience de Bananza…

Points Négatifs

  • …mais pour un prix prohibitif
  • Répétitif au bout d’un moment
  • Pas de rajout de cosmétique ou de costumes marquants
  • Le rapport prix élevé /contenu limité

DLC Donkey Kong Bananza : Île de DK et Course aux émeraudes est sorti le 12 septembre exclusivement sur Nintendo Switch 2.

Graphismes
75 %
Durée de vie
68 %
Gameplay
72 %
Histoire
60 %
Bande-son
65 %

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Râ222
Râ222
Gamer depuis tout petit, fan de cinéma et de pop culture en général, je joue à d'innombrables jeux vidéos de tout styles différents. Si seulement je pouvais allonger les journées pour pouvoir réussir à tous les terminer ! Malheureusement sans cela, c'est Mission impossible. Master system, NES, Game Boy Color, PS2 à PS5, Switch, etc... Beaucoup de consoles sont passées entre mes mains. Une chose est certaine : le plaisir et l'envie reste inépuisable.

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