Développé par Fishlabs Studio et édité par Deep Silver, Chorus est un jeu de tir spatial narratif dans un monde semi-ouvert. Ce style de jeu n’est plus trop représenté ces derniers temps sur la scène vidéoludique. Arrive-t-il à apporter des nouveautés au genre et surtout signe-t-il le grand retour des spaces-shooters ? C’est ce que nous allons voir dans ce test.
TEST de Chorus sur PC
In Chorus Omnia
Dans Chorus vous incarnez Nara, membre d’un culte militaro-religieux appelé le Cercle. Ce groupe est dirigé par le Grand Prophète et prône la réunification de l’humanité dans la paix et la sécurité. Pour imposer leur doctrine et écraser la dernière rébellion, le Grand Prophète ordonne aux forces du Cercle porteur de la marque, appelé les Anciens, de se regrouper et d’attaquer. Lors de cette bataille, Nara, accompagné de son vaisseau spatial intelligent, Forsaken, se laisse submerger par une rage des plus obscures. À force d’utiliser ses rites magiques, elle entraine l’ouverture d’une brèche dans la réalité ce qui provoque la destruction entière de la planète et la mort de milliards de personnes. À la vue de ce spectacle macabre, la foi de Nara pour le Cercle et son mentor se brise. Elle décide alors de s’enfuir, d’abandonner son vaisseau, ses rites et de se réfugier loin dans un autre système stellaire.
Nara, accablée par la culpabilité, tente tout de même de refaire sa vie et devient une pillarde pour le compte de l’Enclave, mais se garde bien de révéler son douloureux passé. Elle et son vaisseau de substitution assurent la sécurité de la milice libre du système Stega Central pendant sept ans. Cependant, le calme de son exil est perturbé le jour où les forces du Cercle attaquent son nouveau foyer. Ces plus sombres secrets refont surface, mais Nara ne se laisse pas abattre et décide de combattre ses anciens camarades. Face à la supériorité technique et psychique des Anciens, Nara part à la recherche de son fidèle compagnon, Forsaken (Forsa pour les intimes).
Même si de prime abord le scénario ne brille pas pour son originalité, Chorus nous livre une expérience « Nara-tive » intéressante. Le jeu est riche en dialogues et cinématiques. L’évolution constante de l’héroïne tourmentée et de sa relation avec Forsa vous tiendra haleine jusqu’au dénouement de la trame principale. Le lore est bien plus profond qu’il n’y parait grâce à l’intégration parfaite de certaines quêtes annexes à l’écriture fine. Elles vous permettent de mieux appréhender l’histoire ainsi que les différentes factions et alliés rencontrés et de gagner au passage de bien belles récompenses.
L’intelligence de l’écriture, le côté grisant des affrontements et le soin apporté aux environnements semi-ouverts et aux effets visuels et sonores feront que la petite vingtaine d’heures nécessaire pour finir le jeu passera à la vitesse de la lumière.
Un gameplay nerveux et Forsa-pathique !
Dans Chorus vous commencez aux commandes d’un vaisseau de substitution vraiment basique. Cette phase fait office de tutoriel et va vous permettre d’appréhender les bases du pilotage et du combat. La gestion assez précise de la puissance d’accélération, le boost, les tonneaux et les trois catégories d’armes se prennent relativement vite en main et donne satisfaction. En revanche une fois Forsaken récupéré, le gameplay prend une tout autre dimension grâce à votre capacité spéciale (rites), le drift. Il vous sera d’une grande utilité lors des affrontements pour garder vos adversaires dans votre ligne de mire ou encore pour vous dépêtrer d’assaillants un peu trop agressifs. Cette capacité sera également cruciale lors de l’exploration des temples assez exigus.
Niveau armement, c’est assez sobre, nous avons le choix entre trois armes. Une gatling avec une puissance de feu assez faible, mais très rapide efficace contre les petits ennemis. Le laser avec une puissance de feu moyenne avec un temps de rechargement, diablement efficace contre les boucliers. Et enfin le missile avec une puissance assez forte, prévu pour les cibles fixes ou blindées. Le changement d’arme se fait très rapidement et tant mieux, car vos adversaires vous demanderont d’alterner entre toutes vos armes afin d’exploiter au mieux leurs faiblesses. Le maniement de Forsaken pendant les combats est vraiment grisant et procure beaucoup de plaisir.
Ce n’est pas tout, Nara possède également des aptitudes particulières appelées Rites. Ces capacités mystiques permettront notamment à notre héroïne de scanner une zone, de se téléporter directement derrière un ennemi pour l’abattre le plus rapidement possible, de lancer un éclair sur l’adversaire ciblé pour perturber le bon fonctionnement de son vaisseau (bouclier, armes, réacteurs, navigation), etc. Elle récupérera l’ensemble de ses pouvoirs au fur et à mesure de l’aventure, procurant une véritable sensation de montée en puissance.
La coque, le bouclier et les armes de votre vaisseau peuvent être améliorés. Pour cela plusieurs moyens s’offrent à vous, vous pouvez vous arrêter dans un des hangars (si vous les trouvez) et acheter les améliorations contre des crédits, vous pouvez aussi explorer les différents systèmes et utiliser votre rite pour repérer des débris collectables. Enfin vous pouvez réaliser des quêtes annexes qui vous récompenseront comme il se doit. Certains sets de pièces octroieront à votre vaisseau des bonus de stats non négligeables.
Des étoiles plein les yeux ?
Dès la diffusion des premières bandes-annonces, Chorus nous promettait des graphismes de qualité. La version finale du titre tient ses promesses et nous met une petite claque graphique. La diversité des environnements, les effets de lumière, de vitesse et d’explosion vous raviront la rétine. Avis aux amateurs du mode photo et des fonds d’écran sur le thème de l’espace, vous allez vous régaler ! On regrettera, toutefois, l’animation de la bouche de Nara qui peine à être convaincante pendant les cinématiques et le côté générique (vaisseau et portrait) des rares habitants de l’univers. Techniquement, Chorus est un jeu solide qui sait rester très fluide et lisible pendant les phases de combat. Cependant il est à noter que le titre souffre de petits effets de clipping lors des déplacements à très grande vitesse, mais rien de bien méchant.
Niveau bande sonore, on sent qu’un travail tout particulier a été fait pour renforcer l’immersion. Les musiques sont vraiment plaisantes et s’adaptent parfaitement au contexte du jeu. Les effets sonores ou autres bruitages ne sont pas en reste, tant ils s’intègrent parfaitement avec ce qu’il se passe à l’écran. Le titre bénéficie d’un doublage en anglais de bonne qualité également. Cependant, la myriade de sons qui entoure Nara rend assez souvent ses chuchotements ou discussions avec Forsa inaudibles. Cela peut engendrer un peu de frustration surtout que les sous-titres défilent rapidement.
Chorus est disponible depuis le 3 décembre 2021 sur PC via Steam et Epic Games Store, PlayStation 4, PlayStation5, Xbox One, Xbox Series X|S, Stadia et Luna.
Points Forts :
- La qualité visuelle et la diversité des environnements.
- L’univers mystique au lore profond.
- L’évolution du tandem Nara/Forsa.
- Le gameplay nerveux et satisfaisant.
- Le soin apporté aux effets visuels et sonores.
Points Faibles :
- Les phases de dialogues ou de chuchotement peu audibles et peu lisibles.
- Pas de vue cockpit.
- Répétitivité des rencontres aléatoires.