Test Bayonetta Origins: Cereza and the Lost Demon, une réinvention toute en poésie

Annoncé lors des Games Awards de 2022, Bayonetta Origins: Cereza and the Lost Demon, développé par PlatinumGames Inc. est sorti en exclusivité sur Nintendo Switch ce 17 mars 2023. Alors que vaut le spin-off de cette licence à succès ? On le teste pour vous !

Test Bayonetta Origins: Cereza and the Lost Demon

Cereza comme vous ne l’avez jamais vue

Nous nous rappelons tous de la sorcière sexy de Bayonetta, sorti sur PS3 et Xbox 360 en 2010. Pur jeu d’action de type beat them all, il dévoilait la guerre opposant les Lumen, défenseurs de la Lumière, contre les sorcières d’Umbra, maitresses des forces des ténèbres. Le rythme était effréné et les mécaniques de combats originales: Cereza pouvait en effet façonner sa combinaison, qui était en réalité composée de sa chevelure, en armes dévastatrices. Surtout, l’héroïne était grande, gracieuse et terriblement séduisante.

Test Bayonetta Origins: Cereza and the Lost Demon

Dans Bayonetta Origins: Cereza and the Lost Demon, le studio de développement redistribue les cartes. Terminé les tenues affriolantes qui collent au corps. Terminées aussi les attitudes provocantes. Nous découvrons une Cereza tout juste adolescente, brisée et naïve. Un brin rêveuse.

Une enfance douloureuse

Le jeu démarre sur le récit de l’enfance difficile et douloureuse de la petite sorcière. Née de l’amour interdit entre un Lumen et une Umbra, elle n’a jamais connu son père, exilé. Sa pauvre maman a été enfermée dès sa naissance et elle ne pouvait lui rendre que peu de visites. Jusqu’au jour où même ces brefs instants de bonheur lui ont été volés et où les sorcières d’Umbra ont emmené sa mère ailleurs. Dans l’oubli.

Test Bayonetta Origins: Cereza and the Lost Demon

Cereza est alors accueillie par une autre sorcière, Morgana. Cette dernière va se charger de lui apprendre les arts occultes mais la jeune apprentie n’a qu’une seule obsession: retrouver sa maman. Accompagnée de Chouchou, sa petite peluche, elle part à la recherche d’un pouvoir qui lui permettra de la sauver au cœur de la Forêt des Fées. Région pourtant interdite par sa tutrice.

Nous découvrons donc une jeune sorcière façonnée par une vie pleine de rejets par ses semblables et meurtrie de l’absence de ses parents. Elle est un peu tête brûlée et n’écoute pas grand monde autour d’elle. Son seul et unique ami et confident est Chouchou, la peluche que lui a confectionné sa maman en prison. Celle-ci se fera par la suite posséder par un démon que Cereza a tenté d’invoquer pour se protéger et se battra à ses côtés.

Un véritable conte pour enfants

Avec le test de Bayonetta Origins: Cereza and the Lost Demon, nous découvrons un environnement tout en poésie. Le jeu est présenté de manière à ressembler à la lecture d’un conte pour enfants, avec des dessins certes travaillés mais comme esquissés au crayon. Tel un livre, nous pouvons tourner les pages de cette histoire particulièrement touchante et sombre.

Les environnements sont beaux, colorés et sinistres à la fois. La voix de la narratrice rend la découverte du jeu encore plus similaire à un conte et transporte immédiatement le joueur dans l’histoire de Cereza. La bande-son est délicate et puissante à la fois. Elle renforce le sentiment d’émerveillement que nous procure le jeu et ne manque pas de nous offrir quelques frissons.

Test Bayonetta Origins: Cereza and the Lost Demon

Un gameplay qui nécessite une certaine prise en main

La jeune sorcière a des actions combatives limitées et elles consistent bien souvent à immobiliser sa cible. Fort heureusement, Chouchou aura des attaques bien plus offensives qui permettront au duo de venir à bout d’adversaires redoutables. Cependant, ces dernières lui coûteront du mana. Lorsque Chouchou verra sa jauge se vider complètement, celle-ci retrouvera sa forme de petite peluche inoffensive que Cereza devra porter.

La proximité est un élément important pour les deux protagonistes car sans la présence proche de Cereza, Chouchou perdra plus vite ses forces. Ce qui implique l’élément sans doute le plus contraignant des combats: la gestion des deux personnages en simultané. Comprenez que vous déplacerez la sorcière avec le stick gauche et le démon-peluche avec le stick droit. Ce qui demande un certain doigté, surtout lorsque vous n’avez pas l’habitude de jouer à la manette. Et la coopération est un élément clé de votre progression puisqu’à de nombreuses reprises, vous vous retrouverez bloqué. Seul votre compagnon pourra alors vous permettre de poursuivre votre avancée.

Une progression évolutive

Si les combats et la progression peuvent vite paraître redondants et changent radicalement du dynamisme de ses prédécesseurs, Bayonetta Origins offre tout de même une évolution dans les compétences de Chouchou. Ces nouveaux pouvoirs liés aux éléments seront indispensables à votre progression et vous permettront même de découvrir des chemins alternatifs.

Votre aventure vous mènera également à croiser la route de donjons où il vous faudra rivaliser d’ingéniosité afin de résoudre des énigmes, entre autres choses.

Notre conclusion de Bayonetta Origins: Cereza and the Lost Demon

Le test de Bayonetta Origins: Cereza and the Lost Demon est clairement une agréable surprise. Inattendue et à des années-lumière des précédents titres de la franchise, elle embarque le joueur dans une épopée dessinée incroyable. Elle dévoile les origines meurtries de notre Cereza qu’on accompagne main dans la main dans sa quête désespérée. La bande-son, la narration et le character design nous emportent totalement. Impossible de ne pas être touché d’une quelconque façon en jouant à ce jeu tout en poésie.

Niveau gameplay, s’il peut certes paraître redondant, il respecte totalement la volonté du jeu. À savoir s’éloigner de l’action frénétique pour se concentrer principalement sur l’histoire de la jeune sorcière et sa relation avec Chouchou. Malheureusement, la mécanique du duo n’est pas toujours simple à prendre en main et peut parfois gâcher l’expérience à l’instant T.

Bayonetta Origins: Cereza and the Lost Demon est disponible en exclusivité sur Nintendo Switch depuis le 17 mars, au prix de 59,99€.

Points forts

  • Un récit poignant
  • Des graphismes poétiques
  • Une sensation de conte pour enfants
  • La bande son
  • La relation entre Cereza et Chouchou
  • Une mécanique de combat simple mais efficace

Points faibles

  • Courte durée de vie : 10h
  • Une mécanique de duo Cereza/Chouchou pas simple à prendre en main
Graphismes
90 %
Durée de vie
70 %
Gameplay
80 %
Histoire
88 %
Bande son
85 %

1 COMMENTAIRE

  1. Comment dire que j’étais rétissant a l’idée de complètement casser les code de bayonetta. Mais si j’ai bien compris bien que graphisme enfantin, il n’est pas forcément adressé a ceux ci.

    Je sais pas dire pourquoi j’ai une pensée pour Okami sur ps2 en voyant et lisant tout ca (sans doute le coté graphisme). Quoiqu’il en soi au final et encore + en voyant le test ++ que positif, je leur tire mon chapeau et respect pour la prise de risque.

    PS : beau boulot ma cherie pour ton first test XD

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Djeeni
Djeeni
L'univers du jeu vidéo, c'est une histoire de famille. Mon grand-père, mon père, mon frère. Je découvrais CivNet, Final Fantasy ou Patrizian avant d'apprécier les joies du shopping! Une addiction qui ne m'a jamais quittée, combinée à un amour profond pour la littérature. Logique que je pose mes fesses ici, non?

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