Balan Wonderworld est un jeu de plateforme, édité par Square Enix et développé par Balan Company, dont certains membres ne sont autres que les créateurs de Sonic comme le célèbre Yuji Naka. Une démo avait été publiée et nous avions fait un article sur notre ressenti. Est-ce que la version finale vaut le coup ? Découvrons-le dans notre test.
Test de Balan Wonderworld sur PS5
Un monde étrange.
Dès le début du jeu, vous aurez le choix entre Léo ou Emma, deux jeunes gens qui ont l’air d’avoir une vie quelque peu morose. Chacun des deux personnages à une histoire qui lui est propre, mais qui malheureusement ne sera pas développée. Tandis que le héros que vous aurez sélectionné se balade en ville, son chemin croisera celui d’une boule de poil et décidera de la suivre. C’est alors qu’ils feront la rencontre d’un étrange maître de cérémonie nommé Balan. Notre protagoniste se retrouvera, par le biais d’un train magique propulsé dans un univers bien particulier.
Vous serez transporté sur l’île des Tims, habitat de ces attachants petits êtres portant le même nom. Cette place est le point central du jeu qui relie tous les mondes entre eux, mais qui est également évolutif. En effet, à chaque endroit que vous pourrez visiter vous trouverez sur votre passage des cristaux de différentes couleurs. Ces derniers sont la nourriture de ces compagnons, une fois rassasiés, ils iront se divertir dans la roue présente au cœur de l’île afin de débloquer diverses activités pour leur plus grand bonheur.
En ce qui concerne l’exploration des mondes, vous devrez mettre la main sur des statuettes à l’effigie du maître de cérémonie, qui vous serviront à avancer dans le scénario.

Hélas, que ce soit au sujet de Balan, de cet univers particulier, de nos protagonistes ou encore de l’antagoniste, aucune histoire n’est réellement développée et nous laisse sur notre faim de découverte.
Balan Wonderworld dispose d’un système de jeu bien pensé.
Dans ce jeu, un seul objectif est présent : purifier le cœur des habitants des divers mondes hantés par leurs cauchemars. Pour y parvenir vous aurez à votre disposition des costumes, au nombre de 80 au total, tous plus étranges les uns que les autres, mais chacun ayant un pouvoir spécifique, bien que parfois la question de l’utilité peut se poser.
Pour les obtenir, vous devrez avoir en votre possession une clé qui ouvrira un coffre en forme de cristal qui contient votre prochain habillement.
Un niveau est découpé en deux actes plus un boss et reflète un univers qui lui est propre avec des vêtements restant dans ce même thème. Cela dit, rapidement vous vous rendez compte que si vous souhaitez acquérir la totalité des statuettes, vous devrez attendre d’avoir le déguisement adéquat pour mettre la main sur l’objet tant convoité, ce qui vous obligera à faire plusieurs aller-retour si vous voulez les avoir au fur et à mesure, ou faire preuve de patience pour tout avoir lors de votre deuxième passage.

Chaque artifice dispose d’un effet qui lui est propre ce qui offre une variété très intéressante au gameplay, mais qui parfois alourdit le rythme. Quand vous vous changerez, votre personnage fera quelques tours sur lui-même et lorsque l’on doit effectuer des actions nécessitant plusieurs uniformes, ces petits tours peuvent devenir pénibles à la longue. En plus, avec un tel nombre, il est évident que certains ne serviront jamais et brilleront par leur inutilité.
Parfois, des mini-jeux seront présents sous forme de sport, ou alors de défi de Balan. Dans le dernier cas, Balan affronte Lance, l’antagoniste, notre allié lancera des attaques et son ombre apparaîtra. Pour le vaincre, vous devrez appuyer lorsque les deux images sont parfaitement superposées pour obtenir un maximum de points. Si vous faites un score fabuleux, votre nombre de cristaux sera doublé et vous obtiendrez une statuette.
Chaque nouvelle zone est complètement différente, que ce soit sur la bande-son mélodique et parfois envoûtante qui l’accompagne ou ses décors aussi paisibles que bigarrés. Le seul point commun entre tous sera la palette chatoyante et bien accordée, ainsi que son dépaysement ce qui évitera une redondance certaine grâce au flux de renouvellement constant. Bien que chaque scénario ne soit pas très développé, nous pouvons sentir qu’un thème important est abordé à chaque monde, comme le harcèlement, les conditions de vie des agriculteurs, ou bien l’écologie.

On reconnaît bien la patte de Yuji Naka à travers le design des personnages, car ils partagent quelques similitudes avec notre ami le hérisson bleu Sonic.
Un gameplay pensé pour les enfants.
La première chose flagrante dans Balan Wonderworld est tout d’abord son manque de tutoriel, nous ne connaissons pas l’exécution des touches, ou encore comment activer les vestiaires, que nous avions remarqués dans la démo. Cela dit, avec un peu de curiosité, il est possible de trouver la solution en quelques minutes. En effet, les 4 boutons frontaux de droite ainsi que R2 et L2 servent exactement à la même chose : utiliser les pouvoirs de nos vêtements. Attention, avec certains déguisements vous ne pourrez pas effectuer de sauts. Pour accéder aux vestiaires, restez immobile ou maintenez une touche d’action sur un checkpoint, ils s’ouvriront devant vous et vous pourrez sélectionner la tenue qui vous convient.
Deux à trois fois par niveau, votre route croisera celle de petites créatures obscures, nommées Negati, qui voudront vous éliminer. Pour en venir à bout, sautez leur dessus, ou attaquez-les avec le costume de votre choix et le tour sera joué, il ne faudra pas plus de deux coups pour les exterminer. À chaque fois que vous serez blessé, votre habit sera réduit à néant, ce qui aura pour effet de passer au suivant dans votre inventaire, assurez-vous d’avoir un stock suffisant dans votre vestiaire, cela vous évitera des déplacements inutiles. Attention, vous ne pouvez porter que 3 accoutrements à la fois et alterner entre eux à volonté. Une fois que tous auront été détruits, Léo et Emma seront sans défense, s’ils sont touchés, la mort vous attend, ainsi que la perte d’un Tims. Certes, votre héros se retrouvera sur le dernier checkpoint que vous aurez traversé, mais nous ne connaissons pas les conséquences si jamais vous n’avez plus vos camarades. Ces adorables petites boules de poils ne sont pas là que pour faire joli et s’amuser sur les toboggans de l’île, ils représentent également votre nombre de vies.

L’acquisition des Tims est très simple. Si vous êtes un peu curieux, vous trouverez des œufs bien cachés durant vos phases d’exploration, parfois ce sont vos compagnons de route qui vous en apporteront. Autrement, au fur et à mesure que vous les nourrissez, certains d’entre eux deviendront énormes, il vous suffira à ce moment-là d’en attraper un de taille inférieure et de lui jeter dessus. Le plus gros pondra alors un œuf avant de reprendre sa forme initiale.
Attention, les Tims ne sont pas là uniquement pour faire joli. Aucun tuto n’est disponible pour nous expliquer leurs fonctions, mais avec un peu d’observation nous avons pu noter ceci. Cinq Tims vous accompagnent dans chaque monde que vous visitez et, selon la manière dont vous les avez nourris, ils auront diverses compétences. Ceux de couleurs rouges seront plus offensifs et vous aideront durant vos affrontements, tandis que les violets collecteront des objets. Leur teinte change en fonction du cristal que vous leur donnez à manger en dernier.

Bien que simpliste, on sent que Balan Wonderworld est un titre conçu pour toute la famille et se veut accessible aux plus jeunes, qui pourront le finir entre 15 et 20 heures en ligne droite, alors que si l’on désire le terminer à 100 % il faudra assurément avoir une certaine maîtrise et réflexion quant aux combos à faire avec les différentes tenues proposées et compter entre 25 et 30 heures. C’est là que la coopération locale prend tout son sens. Ce petit mélange bien proportionné nous emmène sans retenue dans ses mondes et on se laisse facilement entrainer.
Balan Wonderworld un jeu pour toute la famille.
La plupart des jeux en coopération locale ont souvent un écran scindé, mais pas ici. Les joueurs partagent le même écran ce qui peut être problématique si chacun des deux personnages part au loin pour explorer une autre zone, car la caméra reste braquée sur le premier équipier. Cela dit, avec du dialogue, cela peut rapidement devenir une réelle partie de plaisir.
En effet, avec la bonne combinaison de costume, aucun endroit ne nous est refusé. En revanche, une fois qu’un habit est porté par l’un des participants, il est alors inaccessible pour le second, il faut donc se répartir les tenues, car sans elles, Emma et Léo sont vulnérables.
Le sentiment familial est renforcé par ce mode. Si les deux protagonistes se retrouvent assez prêts l’un de l’autre, ils bougeront à l’unisson, un seul joueur peut commander les deux personnages. Attention, cela vaut uniquement pour les déplacements. Il devient facile de profiter d’un moment agréable avec son enfant et de lui confier des tâches simples comme récupérer des joyaux ou une statue proche, l’adulte pouvant prendre en main les passages un peu trop compliqués pour nos petites têtes blondes. Si vous souhaitez vous séparer, partez chacun de votre côté et le tour est joué.
Information pour les parents : chaque acte peut durer entre 10 et 15 minutes en moyenne et il est possible de sauvegarder n’importe quand. Si vous ne voulez pas que votre bambin reste trop longtemps devant l’écran, ce qui est compréhensible, vous avez le bon compromis.
Comme dans tous jeux familiaux, la caméra sera récalcitrante. Si vous ne pensez pas à la tourner, elle ne le fera pas seule, selon l’endroit où vous vous trouvez, la chute est quasi certaine, ce qui vous fera perdre un costume.
Balan Wonderworld est disponible depuis le 26 mars 2021 sur PC, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series X|S et Nintendo Switch.
Points Forts :
- Un système de gameplay bien pensé.
- Un jeu familial.
- Des niveaux variés.
- Une direction artistique réussie.
Points Faibles :
- Le joueur est lâché dans la nature.
- Une caméra récalcitrante.
- Ne propose pas de gros challenge.
- Un peu trop de costume.