Annoncé pour la première fois en septembre 2020, Final Fantasy XVI s’est dévoilé petit à petit. L’une des grandes nouvelles était que Square Enix a laissé les rennes à Naoki Yoshida. Les bases étaient posées, le seizième opus serait donc bien différent de ses prédécesseurs. La démo nous donne un avant-goût de ce changement, mais est-ce une réussite ? C’est ce que nous allons découvrir dans notre test.
La vérité peut être une finalité
Nous découvrons le monde de Valisthéa divisé en cinq régions. Chacune d’entre elle a en son sein ce que le peuple appelle le Cristal-Mère. Il s’agit de la source de toute magie, ce qui permet aux habitants de vivre aisément. La plupart des personnes ne disposent d’aucune capacité magique. Cependant, quelques-uns, nommés Pourvoyeurs, ont un talent inné pour maîtriser les éléments. Malheureusement, la majorité termine en tant qu’esclave, les plus chanceux tomberont sur un bon maître.
Les familles royales quant à elles ont été choisies pour une certaine particularité. Ils sont capables d’être en harmonie avec des Primordiaux, des êtres aux pouvoirs gigantesques, capables de communiquer avec les Cristaux-Mère. Ils habitent le corps d’une personne et sont capables de prendre leur forme originelle en cas de nécessité. Ces humains sont appelés Émissaire. Les croyances affirment qu’il existe qu’un seul Primordial par éléments.
L’équilibre est une chose fragile, surtout lorsque de grandes puissances sont engagées. Il finit toujours par être brisé. Valisthéa est envahi par le Fléau Noir, un mal qui détruit toute la nature, ainsi que la vie et empêche la magie d’être utilisée. La guerre éclate alors entre les nations pour non seulement acquérir plus de puissance, mais aussi pour avoir des terres cultivables.
Nous suivons l’histoire de Clive Redfield, un jeune noble dont la tâche est de protégé son jeune frère qui est l’Émissaire de Phénix, protecteur de Rosalia, Primordial de feu. Alors qu’ils se préparent à la guerre, le destin entier du royaume et du monde va changer à cause d’une trahison. De plus, un deuxième Primordial de feu fait son apparition, allant contre toute croyance.
Qu’est-ce que cela veut dire ? Quels secrets cachent encore ce monde ? Les questions sont nombreuses et les réponses bien rares.
Lors de la promotion du jeu, il a été dit que l’histoire serait beaucoup plus sombre et tragique que tous les autres opus. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette affirmation est parfaitement exacte. De plus, les rebondissements sont très nombreux et souvent inattendus, nous prenant par surprise. Autre nouveauté de taille, nous suivons notre héros sur trois périodes de sa vie.
Final Fantasy XVI un maître du combat
L’un des points importants d’un Final Fantasy, peu importe son numéro, est le système de combat. Certes l’histoire est toute aussi importante, mais les affrontements également. Depuis quelques années la fin du tour par tour pointe le bout de son nez. Cette fois-ci c’est certain, ce système disparaît des écrans. Les combats se font en direct et sont vraiment très différents du quinzième opus. Durant notre test, nous avons pu constater que les affrontements de Final Fantasy XVI sont beaucoup plus aboutis.
La nervosité est clairement au rendez-vous, ainsi que beaucoup d’effets. Parfois un petit peu trop. Le jeu pose les bases qui sont très faciles à prendre en main et qui consistent à utiliser les touches carré triangle et rond. Il faut attendre un peu, mais pas trop, pour que de nouvelles fonctionnalités arrivent, juste de quoi acquérir une bonne maîtrise. De temps en temps, il y aura quelques QTE. Ces derniers sont présents seulement lors des boss.
Viennent ensuite les commandes de Talgor, le fidèle compagnon à quatre pattes de Clive. Il peut attaquer, nous soigner ou envoyer les ennemis les plus légers dans les airs pour en faire des cibles faciles. Lorsque vous ne lui dites rien, il s’occupe des autres adversaires si jamais ils sont plusieurs. Pour ceux qui se demandent, oui il est possible de le caresser et lui faire plein de papouilles. Le tout est possible avec les flèches directionnelles.
Vient le dernier élément des combats : les pouvoirs des Primordiaux. Au fur et à mesure que Clive avance dans sa vie et sa raison d’être, il acquiert de nouvelles capacités, mais aussi plus de puissance. Il devient capable de gérer la puissance de plusieurs Primordiaux, comme nous avons pu le voir dans la deuxième partie de la démo. D’une simple pression de gâchette (L2) il est capable de changer d’élément. Par exemple Phénix se rapproche rapidement de ses cibles et est capable de faire des attaques dévastatrices. Garuda attrape les adversaires pour les mener directement à vous et faire des attaques rapides. Titan quant à lui génère un bouclier et fait des attaques de zone assez lourdes. D’autres viennent se rajouter, mais on vous garde la surprise bien au chaud.
Un arbre de compétence est mis à votre disposition et vous permet d’apprendre de nouvelles techniques à Clive, mais aussi à vos Primordiaux. Cela vous permet de créer des combinaisons intéressantes.
Si vous êtes nouveaux dans les actions RPG, ou que vous avez la flemme, on ne sait jamais, il est possible d’aller au plus court. En effet, vous pouvez attribuer vos capacités de manière rapide sans vous prendre la tête à chercher les meilleurs combos. Il en va de même pour les combats. Il existe plusieurs accessoires disponibles dès le début pour vous aider. Ils automatisent le jeu, retirant certaines difficultés. Bien entendu, avec ces derniers, tout est beaucoup plus simple et par conséquent, retire tout challenge. Ils sont équipés par défaut, pensez à les retirer si cela ne vous intéresse pas.
Bien entendu, vous serez toujours accompagné d’au moins un coéquipier. Cependant, l’un des plus gros changements ici c’est que vous ne devez faire attention qu’à Clive. Vos alliés n’ont aucun point de vie et ne vous suivent pas de partout. Ils sont entièrement indépendants et vous quittent parfois pour diverses raisons. De plus, terminé les sacs qui débordent de potions. Vous avez sur vous que 4 potions et 3 super-potions au maximum. Il est absolument impossible d’en acheter plus.
Lors des petites phases d’exploration, les objets utiles tels que les potions, sont des petits points bleus au sol. Il y a bien évidemment des coffres, mais ceux-ci contiennent de petits équipements, ou encore des ressources pour crafter vos armes.
Un monde qui se referme
Les développeurs de Luminous Production avaient tenté de créer un monde ouvert dans Final Fantasy XV, le premier qui n’était pas un MMO. Les joueurs n’ont pas beaucoup accroché à ce principe. L’équipe de Naoki Yoshida est revenu au classique monde fermé. Bien qu’il y ait des zones couloirs, ce n’est pas tout le temps le cas. Les zones sont assez vastes pour pouvoir faire de l’exploration. De plus, via la mappemonde il est possible de se déplacer presque quand on veut dans un coin précis grâce aux monolithes de téléportation.
Les ruines d’une ancienne civilisation jonchent le monde et certains des vestiges sont encore actifs. Bien que le monde soit fermé, cela permet de garder une certaine liberté. De ce fait, il est plus facile d’accomplir les diverses quêtes secondaires FedEx. Les habitants ont besoin de vous et vous le font clairement savoir quitte à vous faire parcourir 40 fois le tour du monde. Heureusement, ces dernières sont présentes en quantité très raisonnable. Nous ne croulons pas sous les demandes ce qui nous permet d’avancer à un rythme régulier dans l’histoire.
En parlant de quête. Chaque région que vous visitez dispose d’un leader qui est de votre côté. Lorsque vous obtenez leur confiance, ils vous offrent une broche. Cela est la marque qui vous permet de montrer aux habitants que vous êtes fiables. Les demandes commenceront à partir de ce moment. Il existe également un bureau des quêtes qui vous informera si quelqu’un a besoin de vous dans une région précise. Toutefois, il n’est pas forcément obligatoire de passer par là, les quêtes annexes étant marquées d’un point vert sur la mappemonde. Ouvrez l’œil et l’affaire sera vite pliée.
Que serait un Final Fantasy sans chasse aux monstres ? Vers le milieu du jeu se débloquera un tableau des contrats d’élite tenu par le très charismatique Mog. Classés par ordres de puissance, ces créatures terrorisent les gens. Seuls les plus valeureux guerriers peuvent s’en débarrasser.
L’accomplissement de toutes ces tâches vous donne des points d’expériences, mais surtout des objets très intéressants pour crafter votre équipement et être plus puissant. Le forgeron se fera une joie d’augmenter vos statistiques. Vous pourrez parfois obtenir de nouvelles pistes audio pour la taverne. Dans cette dernière se trouve un juke-box qu’il vous faudra remplir.
Final Fantasy XVI affirme son côté dark-fantasy
Mis à part une histoire très violente, on sent dans l’ambiance générale du jeu que nous sommes dans un monde sombre. Dès le début, Square Enix met le paquet pour nous mettre tout de suite en immersion. Plus on avance dans l’histoire, plus l’atmosphère devient lourde. On le voit à travers les graphismes du jeu, ou encore les cinématiques, mais aussi au visage de Clive. Tout est fait pour nous mettre dans l’ambiance au niveau visuel. La chose qui peut vous faire tiquer un peu, c’est l’absence de synchronisation labiale.
Malheureusement, on sent que les développeurs misent beaucoup sur les cinématiques, car elles sont nombreuses, vraiment nombreuses. Bien que certaines soient importantes, d’autres sont facultatives et on s’en passerait bien. Il y a toujours au moins deux coupures par zone, une quand on entre, l’autre quand on ressort et parfois il y en a encore à l’intérieur. À notre goût, cela fait un peu trop. Sur les 35 heures d’histoire principale, il y en a 11 consacrées aux cinématiques. Si vous souhaitez faire toutes les quêtes annexes, vous en aurez pour 70 heures si vous ne faites pas trop de tourisme.
De notre avis, la bande-son manque d’audace. Bien que magnifique, on sent un petit recyclage des précédents opus. Il manque ce petit truc pour nous impressionner et que cet opus puisse avoir sa propre identité. En revanche les doublages quant à eux sont vraiment réussis. Nous avons essayé en français anglais et japonais. Il en va de même pour les tournures de phrase. Elles ont été choisies avec soin afin d’avoir plus d’impact. Ils ne se sont pas contenté de traduire bêtement la version japonaise, mais ils se sont accaparés l’âme du jeu.
En revanche, on tire notre chapeau à la caméra ! Jamais nous n’ avons été embêtés avec cette dernière. Toujours bien placée, elle suit parfaitement ce qu’il se passe à l’écran. Même lors des affrontements, contre des monstres de grande taille, tout est fluide.
Le résumé de notre test sur Final Fantasy XVI
Presque trois ans après son annonce voici le nouvel opus de la saga Final Fantasy. Ce seizième épisode en est un peu le renouveau. En effet, c’est la première fois que nous avons droit à une ambiance aussi sombre et tragique. Le gameplay présente également des éléments inédits. Vous n’avez pas besoin de gérer vos coéquipiers, vous pouvez vous concentrer sur votre héros. Il est désormais possible d’incarner les invocations et de se battre sous leur forme, ce qui donne des affrontements très impressionnants. Les graphismes quant à eux ont vraiment été travaillés en profondeur. Toutefois, les cinématiques sont vraiment trop nombreuses et cassent un peu le rythme du jeu. De plus, le jeu a été pensé pour les joueurs vétérans, mais également les nouveaux venus. Des accessoires sont mis à disposition afin d’automatiser certaines actions de combat.
Final Fantasy XVI est disponible depuis le 22 juin 2023 sur PS5.
Points forts
- Une bande-son magnifique…
- Des graphismes sublimes
- Une histoire à couper le souffle
- Les combats de Primordiaux
- Un gameplay nerveux
- Des doublages au top
Points faibles
- Mais qui manque d’audace
- Des cinématiques trop nombreuses
- Pas de synchronisation labiale
