Test Avatar : Frontiers of Pandora – une bonne surprise ?

La célèbre franchise Avatar, tirée de l’univers de James Cameron, revient pour un second jeu sur la scène vidéoludique après celui, directement adapté du film, sorti en 2009. Un jeu attendu par les fans depuis son annonce il y a un peu plus de 2 ans, mais ayant fait moins de bruit côté grand public. Alors que vaut le nouveau jeu d’Ubisoft, Avatar : Frontiers of Pandora ? On vous dis tout dans notre test.

L’Histoire simple et efficace de Avatar

Notre test a été réalisé sur PS5. Quelques bugs de Ray-tracing ont été aperçus mais la globalité de notre aventure sur Pandora s’est passé sans encombres.

Surfant sur la sortie du 2ème film Avatar: la voie de l’eau, sorti il y a un an maintenant, Avatar Frontiers of Pandora est né d’une collaboration entre le studio d’Ubisoft Massive entertainment (Far Cry 3, Assassin’s Creed Révélations ou encore le prochain jeu Star Wars Outlaws), Lightstorm Entertainment (films Avatar) et Fox Interactive (plusieurs jeux des licences Alien et les Simpsons). Ubisoft a voulu frapper un grand coup en sortant un open world sur l’univers des Na’vis.

Sur le papier, c’est forcément une grosse attente quand on connait l’univers riche d’Avatar. Censé également être une « extension » des films, nous étions encore plus curieux et impatient de la sortie de ce FPS.

L’histoire débute peu avant les évènements du premier film Avatar. Cette fois-ci, contrairement aux œuvres, vous êtes un Na’vi recueillis par les humains. Cryogénisé(e) suite à une bataille, une ellipse de 11 années passe et vous vous retrouvez dans un nouveau monde. Vous êtes aux mains de la RDA, une organisation humaine dirigé par le machiavélique John Mercer. Cette organisation a prouvé dans les films Avatar qu’ils ne sont pas ici par gentillesse. Ayant déjà détruit notre planète bleue, les humains sont sur Pandora pour extraire ses ressources afin de les récupérer et les ramener sur Terre. Dès la fin de la séquence d’introduction, on se retrouve à pouvoir choisir le sexe, le timbre vocal et personnaliser physiquement son Na’vi. Le menu n’est pas très complet mais il a le mérite d’exister.

Nous savons à ce moment précis du jeu que différents clan habitent cette lune et que nous sommes du clan des Sarentus, clan de la paix, désormais disparus. Nous devons arrêter « ceux qui viennent du ciel » pour prendre possession de leur lieu d’habitation.
Vous devrez parcourir l’exolune que la RDA pollue avec ses bases en allant voir les différents clans Na’vis pour vous aider. Une histoire assez classique mais qui s’épaissit au fil des heures. Nous n’en diront pas plus pour ne pas spoiler. Les évènements pendant le jeu se déroule entre le premier et le second film.

Pandora : un bijou

Nous nous échappons du laboratoire et arrivons dans la jungle luxuriante de l’exolune et notre aventure commence. Et là, première claque du jeu : les graphismes et l’ambiance. Le monde de Pandora est incroyable. Tout ce qui s’affiche à l’écran est fidèle à l’univers de Avatar. Les fans seront comblés. Tout au long de l’aventure, la faune et la flore nous en mettent plein les mirettes. Le satellite de Polyphème est d’ailleurs bien diversifié : la jungle, la forêt, des cascades, des morceaux de planète en suspension, etc. Tout y est !

Pour ce qui est des personnages du jeu, on apprécie le respect des echelles entre les avatars et les humains. On aurait préféré que les PNJ soient un peu plus travaillés mais cela reste acceptable.

L’exploration est en tout cas très plaisante car les mouvements de base du personnage sont simples et fluides. Sauter haut, courir et vagabonder de tronc en tronc est un réel plaisir. Un choix entre 2 systèmes d’exploration lors du démarrage vous sera proposé : un « guidé » et un plus axé sur l’exploration. Une chose est sûre, Frontiers of Pandora ne vous prendra que très peu par la main même avec le premier mode choisi. Le deuxième mode quant à lui n’affichera pas les quêtes sur la carte. Vous devrez vous débrouiller avec les indications des PNJ pour trouver vous-même les dites quêtes. Avatar Frontiers of Pandora

On débloque au bout de plusieurs heures de jeu l’Ikran, créature qui permet de voler comme dans les films. Vous devrez la dompter et vous connecter avec elle, ce qui facilitera à ce moment là l’exploration qui sera beaucoup plus rapide. Car oui, la map est très grande et même si c’est une joie de parcourir le monde imaginé par James Cameron, nous utiliserons à force les voyages rapides tout simplement pour gagner du temps. Même si c’est contre nature pour l’exploration, à dos de notre monture volante, les voyages peuvent paraitre long…

Pas de tour de guets ou autres endroits qui permettent de découvrir une partie de la carte, si ce n’est pour la découverte des bases RDA, ce qui en révèlera alors une (toute petite) partie. Seul moyen alors pour chasser la brume apparente : partir en exploration profonde.

Les Na’vis roulent des mécaniques

Ce qui va faire la différence dans votre aventure et votre expérience de jeu, ce sont ses mécaniques. Tout va principalement tourner autour d’un système de craft. Oubliez l’augmentation de compétences après avoir tué tel boss ou telle vagues d’ennemis. Ici, ce sont vos talents d’ingénieur qui vous permettront d’améliorer votre puissance. Pour commencer, il vous faudra récupérer des plans, soit dans les bases soit dans les clans des avatars.

Accomplir des quêtes ou autres activités pour les différents clans vous permettra en effet d’obtenir leur faveurs et ces derniers se feront alors un plaisir de vous en faire cadeau. Il incombera ensuite à vous d’explorer les différents biômes de la planète pour cueillir les différents éléments nécessaires à la fabrication et pour cuisiner vos plats. Dans les menus, il faudra alors épingler vos recherches. Vous n’avez alors plus qu’à explorer et trouver. Notez aussi que la qualité de vos ressources dépend de celle de votre petite cueillette. Forcément, plus la qualité de votre labeur est bonne, meilleur en sera le résultat.

Cela dépend aussi de votre manière de collecter les fruits (façon de les arracher de l’arbre, l’heure de la journée, la météo…) mais aussi de la façon de chasser le bestiaire pour la viande et les cornes (une flèche bien tirée dans les points faibles). Avec les bons gestes et les bonnes conditions de chasse et autres cueillettes, vous obtiendrez des résultats parfaits, ce qui impactera positivement sur la qualité de vos armes ou vêtements qui seront bien plus puissants. Un équipement qui permet par ailleurs l’augmentation de niveau de votre…avatar (haha).

Le système de craft est très complet avec une grosse base de donnée. Si le crafting n’est pas votre fort, sachez que vous aurez aussi une autre manière, moindre cela dit, de récupérer des armes ou vêtements. Il faut simplement fouiller dans des caisses de la RDA, disséminées de part et d’autres ou bien en fouillant les caches des bases.

Compétences et collectibles

En parcourant la map, vous trouverez des fleurs de Tarsyu, auxquelles vous devrez vous connecter pour assimiler des compétences d’ancêtres. Des pouvoirs spéciaux tels que le double saut ou brise armure qui amélioreront le gameplay et vous aideront dans vos missions.

Cinq arbres de compétence sont également disponibles pour améliorer votre personnage. Ils représentent différentes façons d’appréhender l’aventure, tels que l’arbre guerrier ou l’arbre santé pour ne citer qu’eux. Vous gagnez ensuite des points de compétences au fur et à mesure de vos quêtes ou en touchant des pousses de Tarsyu, cachées un peu partout sur la carte. Dépensez-les pour des compétences qui se traduiront alors par des bonus d’amélioration pour votre personnage.

Les tiges cloches sont aussi très nombreuses et vous octroieront un bonus de santé supplémentaire à chaque fois que vous en toucherez une.

Casse-tête et parkour

Si nous avons parlé jusque là de crafting, sachez qu’il ne s’agit pas d’une composante obligatoire pour avancer dans le scénario. Néanmoins, certaines missions de l’aventure principale n’en seront que plus compliquées, sans être pour autant impossibles à franchir. Le jeu vous laisse aborder l’histoire et l’exploration de la manière qui vous convient le mieux.
Le sens Na’Vi sera votre principal allié lors de votre excursion sur Pandora. Il vous permettra de voir les quêtes principales choisies dans les menus avec un halo bleu et surtout épingler les animaux et objets collectibles du jeu.

Lors de votre aventure, un scan est mis à votre disposition. Il vous sera d’une grande aide pour pirater les ordinateurs ou bornes de l’organisation humaine. Des petits casse-têtes pour passer de pièce en pièce seront de la partie en trouvant les chemins idéaux ou en creusant ses méninges pendant les missions principales. Des petites séances de parkour plaisantes et rafraichissantes sont aussi au programme. Pas bien compliqué, mais un bon moyen de dynamiser le tout lors de certaines missions.

La bataille Na’vis

L’autre donnée importante du jeu sont les combats et l’infiltration. Les combats sont assez rigides et pas toujours  évident. Bien sûr, le crafting permet de faciliter certaines phases, qui n’en seraient que plus ardu dans le cas contraire, comme la récupération des bases de la RDA. Dans le cas ou les combats s’avèrent trop difficiles, vous pouvez toujours opter pour l’autre approche, à savoir l’infiltration. Malheureusement, il s’agit ici d’un aspect quelque peu raté. Comme souvent dans ce cas de figure, l’IA des ennemis n’est pas des plus adaptée, ce qui casse quelque peu l’immersion mais surtout, le level design ne semble pas spécialement pensé pour les approches furtives.

De fait, on se retrouve alors souvent à naviguer entre deux voies de l’eau, puisque d’un coté, l’aspect infiltration peu engageant peut nous inciter à foncer dans le tas, mais d’un autre coté, foncer dans le tas est souvent synonyme d’une mort rapide, tant les armes des ennemis peuvent faire très mal. Il s’agit alors de la jouer tactique mais disons que le jeu ne nous facilite pas la tâche.

Côté durée de vie, comptez environ 20h en ligne droite pour l’histoire. Pour ce qui est du 100%, vous pourrez doubler la mise. Environ 40h et plus avec les quêtes annexes et pour explorer un monde rempli de collectibles. Un mode coop est également de la partie. Ce dernier vous permettra de vous connecter avec un ami afin d’échanger divers  matériaux et nettoyer ensemble les bases de la RDA. Une manière rafraîchissante de diversifier le plaisir de jeu. La bande-son, digne d’un blockbuster hollywoodien vous accompagnera tout le long du jeu. On notera pour finir une VF très en deca de la VO.

Le résumé de notre test de Avatar : Frontiers of Pandora

Qu’on se le dise, Avatar est une très bonne surprise. Peu de joueurs l’attendaient au tournant mais force est de constater que ce nouveau titre Ubisoft s’en tire à merveille. Bien sûr, le jeu n’est pas dénué de défauts, mais les graphismes et l’ambiance de Pandora nous permettent de profiter pleinement du titre. Le système de craft est bien dosé et bien adapté au  lore riche de l’univers. Une base de données bien fournie permettra d’explorer la planète de fond en comble pendant de nombreuses heures. Attention à la répétitivité tout de même une fois l’histoire terminée avec des quêtes annexes redondantes et une multitude de collectibles à dénicher aux quatre coins de la carte.

Un état de fait qui n’est pas sans rappeler un autre hit d’Ubisoft Massive : Far Cry. Bien évidemment, c’est le même studio qui le produit et donc la même composante est à retrouver. Ce qui risque d’être répétitif pour certains, le sera moins pour d’autres. Mais un aspect ici fait toute la différence : un respect scrupuleux de l’esprit des films et de l’univers de James Cameron. De fait, on se retrouve devant l’un des univers les plus immersifs pondus à ce jour par le studio.

Avatar : Frontiers of Pandora est disponible depuis le 7 décembre 2023 sur PC, PS5 et Xbox Series X/S.

Points positifs :

  •  Un des jeux les plus immersifs du studio à ce jour
  • Système de craft complet
  • L’exploration
  • Ambiance et graphisme sublime
  • Bande son digne du cinéma
  • L’esprit des films et de l’univers parfaitement retranscrit
  • Un mode coopératif, c’est toujours sympa…

Points Négatifs :

  • …même quand ca n’apporte pas grand chose de plus
  • IA perfectible par moment
  • Le design des PNJ daté
  • Des combats souvent trop rigides
  • Un level design peu adapté à l’infiltration
  • Une VF en décà
Graphismes
90 %
Durée de Vie
80 %
Gameplay
85 %
Histoire
80 %
Bande-son
85 %

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Râ222
Râ222
Gamer depuis tout petit, fan de cinéma et de pop culture en général, je joue à d'innombrables jeux vidéos de tout styles différents. Si seulement je pouvais allonger les journées pour pouvoir réussir à tous les terminer ! Malheureusement sans cela, c'est Mission impossible. Master system, NES, Game Boy Color, PS2 à PS5, Switch, etc... Beaucoup de consoles sont passées entre mes mains. Une chose est certaine : le plaisir et l'envie reste inépuisable.

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