Sur le chemin de Proton

Pratiquer le gaming sur PC, steam vous laisse deux choix sur linux : en natif si possible, avec Proton dans d’autres cas.

Pourquoi toute cette aventure avec Linux ?

Un jour, vous vous êtes senti l’âme d’un rebelle, un vrai, avec des tatouages de BFG10K sur le mollet et de Bulbizar sur l’avant-bras, et vous avez pris la saine décision de vous éloigner de Windows, aussi Millenium eut-il autrefois été. Ainsi, vous vous êtes installés une distrib’ Linux au poil pour jouer comme un.e grand.e. Avec un vent de liberté en poupe, vous avez enfin senti que l’humanité pouvait grandir. Problème ? Steam ne permet pas de jouer à tous ses jeux en mode natif sur votre système d’apostat… Damn ! Et tous les jeux que vous aviez achetés pour y rejouer 3 fois ? Les 750 joujous que vous ne pouvez plus lancer ? Le Ciel vous est tombé sur la tête ! Et pendant un moment, Valve, le propriétaire du client Steam, n’en a eu cure. Mais ? Mais avec un peu de suite dans les idées, et comme ils prévoyaient de monter sur leur futur Steam Deck (désormais disponible) un OS basé sur Linux, il fallait que les jeux de leur vaste base de données fonctionne dessus. Au moins les plus importants à titre d’apéritif. Par ricochet, ils s’échinèrent dès lors à doter le client PC de fonctions d’émulations – à dire vrai les mêmes que Steam OS – qui permettront à l’apocalypse (révélation en grec classique) d’advenir et de libérer le peuple de Microsoft (et de Sony ? Et de Nintendo ? Et de Zuckerberg ?) en achevant la noble tâche de rendre leurs jouets vidéo lançables sur Linux pour les utilisateurs du fameux client PC. Logique ! Mais pas si évident…

L’émulateur, du doux nom de Proton, existe depuis 2018 et en est aujourd’hui (2023) à sa 8e version officielle. Il existe même une base données, ProtonDB, sur laquelle vous pouvez vous renseigner sur l’opérationnalibilité (la jouabilité si vous préférez) de vos jeux. Attention tout de même, le site en question ne sort pas de la langueur monotone de Valve mais de la communauté des joueurs. Il reste donc non-officiel bien que riche et assez fiable. Votre jeu est Gold ? Quasiment pas de problème. Votre jeu est Platinum ? Normalement, aucun problème. Votre jeu est en natif (linux) ? Pourquoi y aurait-il des problèmes ? (Nda : Il y a toujours des problèmes ^^)

Proton est toujours en développement bien que sa phase expérimentale soit à peu de choses près terminée. Celui-ci est basé sur le logiciel Wine, que tout bon gamer linuxien connaît forcément et qui est déjà, de base, un émulateur windows and stuffs. L’option pour rendre vos jeux compatibles n’est pas checkée de façon automatique, mais le problème se règle en quelques clics. Ainsi, dans les propriétés vous pourrez forcer le jeu à tourner sous Proton, ce qui permettra ensuite de cliquer sur le bouton Install dont vous aviez perdu la trace, le coeur en détresse. Trop simple pour etre vrai ? Hoax ? Ici, on a testé, ça marche !! Bon, pas tout le temps… mais, oui, ça marche.

L’objet de cet article n’était pas de faire un test technique, simplement de vous informer que le bateau Microsoft vient de prendre une percée dans son flan avec l’arrivée de Valve dans la bagarre des systèmes d’opérations et du cross-plateform. Et aussi parce qu’il semblerait que la nouvelle n’ait pas ému grand monde… Alerte complot ? Steam domine déjà largement la distribution numérique de jeux vidéo sur PC, les développeurs finiront par suivre. Ne serait-ce que pour fonctionner sur le Steam Deck. Peut-être même qu’un jour Windows sera un Android-like (Android est également basé sur Linux, mais dans une version propriétaire). Maintenant, allez en paix !

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