Silent Hill : The Short Message-notre avis sur ce titre gratuit

Silent Hill : The Short Message a été officiellement annoncé et lancé lors du dernier State of Play. Plus une expérience (de l’aveu même des créateurs) qu’un véritable jeu, celui-ci est en plus gratuit.  Est-ce pour autant un indispensable ? pas si sûr…

Des thèmes très forts, un scénario qui l’est moins

Silent Hill : The Short Message nous plonge dans la peau d’Anita, jeune fille se réveillant dans un immeuble connu pour ses innombrables suicides.  Dès son introduction, le titre pose ses intentions claires, nets et louables :  il va être question de sujets extrêmement sensibles et il vaut mieux ne pas être « fragile ». Suicide, automutilation, maltraitance, sentiment de rejet, influence néfaste des réseaux sociaux… Des thèmes très actuels chez les jeunes, que Hexadrive, développeur de cette petite expérience, traite sans utiliser le dos de la cuiller. Dommage que le scénario ne suive pas et surtout le gameplay ne suivent pas.

Certes, 2h, durée approximative de l’expérience, ça semble un peu court pour développer une histoire, et ça l’est indéniablement. Mais le but étant de montrer la voie que devraient suivre les prochains titres de la franchise, on aurait aimé que The Short Message ne se repose pas que sur ses thèmes, si durs soient-ils pour tenter de séduire et se démarquer. L’expérience ne s’avère pas non plus particulièrement effrayante. Un constat un peu amer alors que tous les ingrédients et même plus sont pourtant réunis pour en faire une expérience mémorable.

Dès le début, on note des dialogues forcés et peu subtils, avec notamment notre protagoniste qui parle toute seule, comme si elle donnait son avis sur les évènements et sur le monde actuel à des joueurs dont elle ne peut que supposer l’existence. Un détail qui joue contre la volonté de créer une ambiance vraiment terrifiante. Les moments les plus effrayants sont plutôt à chercher du côté de ces phases de poursuites labyrinthiques, qui sont, à la longue, plus frustrantes qu’effrayantes.

Un gameplay peu engageant

Un téléphone constamment entre les mains et un titre qui en évoque le contenu de la messagerie, on aurait pensé que cet accessoire serait l’un des morceaux phares de Silent Hill : The Short Message. Hélas, il n’en est rien. Si Anita traverse bel et bien les couloirs poisseux d’un vieil immeuble délabré, dont la DA reste plutôt digne de sa légende urbaine à base de mystérieux suicides, son téléphone lui ne servira que de lampe torche dans le cadre du gameplay et à recevoir de mystérieux messages, dont la réalité est vite remis en question.

On pense aussi à ces parasitages plus ou moins prononcé lors des phases de traques avec cette mystérieuse créature à tête de fleurs de cerisiers. Oui, en termes de narration, ces fameux messages parviennent à susciter l’interrogation, brouillant fréquemment la frontière entre rêve et réalité. Mais on aurait préféré que cela serve davantage le gameplay. Surtout qu’avec les capacités de la DualSense, il y avait de quoi proposer une expérience prenante.

Du reste, et même sans le téléphone, la boucle de gameplay reste très classique. Si l’on excepte un ou deux moments nous plongeant dans les souvenirs d’Anita, assez efficace sur le plan narratif, on traverse des zones se ressemblant toutes les unes et les autres. Quant aux phases de courses poursuites à travers des pièces transformés pour l’occasion en labyrinthe, elles commencent gentiment par un effet de pression bien senti, avant de basculer dans de la frustration pure et dure, en particulier lors de la phase finale.

Conclusion de notre avis sur Silent Hill : The Short Message

Avec Silent Hill : The short Message, Hexadrive nous offre (gratuitement) une expérience censée montrer à quoi les futurs jeux Silent Hill vont ressembler dans les grandes lignes. Au sujet des thèmes traités, nous sommes on ne peut plus convaincus. On parle de thèmes très actuels et extrêmement délicats, tels que les réseaux sociaux et l’obsession des jeunes autour, de la peur de la solitude, du suicide, de la maltraitance infantile. Des sujets qui auront rarement été traités aussi frontalement dans le jeu vidéo et qui ont un potentiel assez fort dans le cadre d’un média aussi expérimental.

Mais mettre de tels thèmes en place sans y faire suivre un scénario assez prenant et un gameplay aussi intéressant, c’est se mettre une épine dans le pied, et c’est malheureusement le cas de ce Silent Hill : The Short Message. suivant la même structure narrative sur ses 2h et malgré quelques fulgurations dans de rares phases narratives, l’expérience ne parvient jamais à vraiment remporter l’adhésion, se contentant principalement de mettre ses thèmes en avant sans jamais les valoriser avec une narration convaincante et une jouabilité intéressante. Un état de fait que l’on espère ne pas constater avec les futurs titres de la franchise.

Points positifs :

  • Des thèmes très forts…
  • Des éléments narratifs intéressants
  • les phases de poursuites parfois effrayantes…

Points négatifs :

  • … dans un scénario faiblard
  • Un gameplay qui se contente du minimum syndical et ne tire jamais profit de son concept
  • …mais plus généralement frustrantes.

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Maximus
Maximus
Quelque part, dans un des millions d'univers infinis qui composent notre multivers, je déteste les jeux vidéos. Je n'y éprouve aucun intérêt et pire, je me montre particulièrement condescendant envers les "gamers". Mais c'est un autre univers.

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