Dans l’interminable feuilleton du rachat d’Activision Blizzard par Microsoft, une nouvelle et peut-être dernière page se ferme. La cour fédérale de San Francisco a rendu ce 11 juillet son verdict dans le procès qui opposait Microsoft à la FTC. Ce dernier est en faveur du géant de l’informatique.
Dans son procès contre la FTC, Microsoft prend des engagements
La FTC avait demandé un blocage du rachat, faisant valoir que ce dernier pourrait porter un trop grand coup à la concurrence. Un argument tournant notamment autour de la licence Call of Duty et son succès planétaire. L’autorité de régulation informatique aux États-Unis avait pu faire bloquer le rachat le temps que leur demande d’injonction soit examinée. Après quelques jours de procès et de témoignages en tout genres, la juge en charge de l’affaire a donc estimé que rien ne justifiait le blocage de l’accord entre Microsoft et Activision Blizzard
«L’acquisition d’Activision par Microsoft a été décrite comme la plus importante de l’histoire de la technologie et elle mérite d’être examinée de près. Cet examen a porté ses fruits : Microsoft s’est engagé par écrit, en public et devant les tribunaux à maintenir Call of Duty sur PlayStation pendant 10 ans, a égalité avec Xbox. Elle a conclu un accord avec Nintendo pour amener Call of Duty sur Switch. Et elle a conclu plusieurs accords pour apporter pour la première fois le contenu d’Activision à plusieurs services de jeux dans le cloud . Les preuves recueillies indiquent que les consommateurs auront davantage accès à Call of Duty et à d’autres contenus d’Activision . La demande d’injonction préliminaire est donc rejetée »
Fin de la bataille judiciaire… ou presque
Néanmoins, si Microsoft a remporté ce procès contre la FTC, tout n’est pas encore totalement gagné. D’une part, ces derniers ont jusqu’au 14 juillet 23h59 pour obtenir un sursis auprès de la cour d’appel. Dans le cas contraire, les 2 géants pourront signer leur accord avant la date butoir, fixée au 18 juillet prochain. Mais, il reste également la CMA, l’autorité de régulation britannique, à convaincre, même si leur intervention ne bloquera pas le rachat de façon générale.
Le pire des scénarios pourrait être que les jeux Activision Blizzard se retrouvent interdits de vente sur le territoire britannique. Une situation que tous les partis voudront certainement éviter, au vu des pertes économiques que ça engendrerait. Une bonne raison pour mettre en pause la bataille contre cet ultime rempart et lancer des négociations, avant l’audience programmée pour le 28 juillet prochain.