Critique Mission Impossible 7 – Dead Reckoning Partie 1 :

Tom Cruise ou, comme l’appelle tonton Spielberg le « sauveur du cinéma » revient pour la 7ème fois dans le rôle d’Ethan Hunt. Tandis que Top Gun Maverick effleurait déjà l’idée d’une IA pour remplacer l’humain, non sans faire un écho évident à l’actualité, Mission Impossible 7 pousse l’idée encore plus loin en faisant de cette IA une antagoniste aussi dangereuse qu’intangible. Mission grandement acceptée.

Une collaboration qui dure

Tom Cruise, en grand manitou de la saga Mission Impossible  en a toujours donné les rennes à des visages différents, dans le but de marquer chaque film d’une sorte d’empreinte indélébile. On accepte même sans problème la grandiloquence de Mission Impossible 2 à ce sujet. Mais depuis son épisode 5, la saga se résume à 2 noms : Tom Cruise et Christopher McQuarrie. Cette collaboration entre les deux hommes et ne date ni de la fameuse saga, ni du film Jack Reacher mais bien avant. Scénariste de profession, il avait d’ailleurs collaboré à l’élaboration du 4ème film.

Tout ça pour dire que les 2 hommes sont sur la même longueur d’onde, à savoir offrir le spectacle et les cascades les plus impressionnantes qui soit au public. Et, ce toujours avec cette touche bienvenue de « c’est pour du vrai » aussi appelé la « Christopher Nolan » (Ça a dû être une galère à l’obtenir, cette dérogation pour Oppenheimer…). Après tout ça se comprend. Pourquoi changer un cap si bien maintenu depuis quelques films ? Cela dit, la saga avait tendance, depuis l’arrivée de McQuarrie, a un peu se désavouer du genre espionnage. Un choix qualitatif pour certains, repoussant pour d’autres. Du coup, Mission Impossible 7 fait au mieux pour satisfaire les deux camps.

Hayley Atwell Tom Cruise Mission Impossible 7

Mission Impossible 7 navigue entre continuité et retour aux sources

Mission impossible 7 a été pensé pour tenir, ainsi que son nom complet l’indique, sur deux films. Une occasion rêvée de remettre au goût du jour la proposition initiale de la saga. Parce que oui, pour faire tenir sur 2 films un scénario qui pourrait très bien tenir sur un post-it, il faut bien fignoler tout ça. Sauf que contrairement à un certain Harry Potter, Christopher McQuarrie est assez malin pour donner un équilibre raisonnable à sa première partie, quitte à parfois exagérer voire à ne pas en faire assez.

En 2h45, il se passe des choses et pour ainsi dire, on n’a pas franchement l’occasion de s’ennuyer. Mais tout le paradoxe vient de ce curieux ressenti que le film s’efforce à étirer son récit pour l’étaler sur cette durée, en sachant qu’il doit en garder une bonne tranche pour la seconde partie. Certains diront que ce n’est qu’une impression et ils n’auront pas forcément tort. Une fois le train lancé, il ne s’arrête plus. Les courses poursuites, les plans iconiques, les moments de tensions, de bravoure s’enchainent à vitesse grand V, quitte à en faire parfois des tonnes.

Tom Cruise Esai Morales Train Mission Impossible 7

Dans Tenet, un personnage du film disait au héros  » ne cherchez pas à comprendre le concept. Ressentez-le ». Nous serions bien avisé de vous donner le même conseil pour Mission Impossible 7. Ne cherchez pas à comprendre d’où vient cette IA, son fonctionnement, ce qui en fait sa dangerosité. Contentez-vous de le ressentir. Vous en apprécieriez alors toutes les tensions dont elle se fait redoutable tisseuse. Y compris sa capacité à donner un semblant d’épaisseur et d’ambitions à un antagoniste qui en a bien besoin… contrairement à Hayley « Peggy Carter » Atwell qui vole presque toutes les scènes de Tom Cruise.

Conclusion

Mission Impossible 7 est un excellent divertissement, ce qui est la première chose qu’on lui demande. Mais, il fait aussi le choix de revenir quelque peu aux sources avec une intrigue où s’enchaînent les faux semblant, les dialogues étirés et de bons moments de pures tensions. Mais soyez sans crainte. McQuarrie et Cruise n’oublient pas les fans des derniers films. La communication du film s’est beaucoup faite autour de cette fameuse cascade à moto de l’acteur et producteur et à l’écran, le résultat ne déçoit que par le spoil massif dont elle a fait l’objet.

À ce titre, le climax figure aisément sur le podium des plus impressionnants de toute la saga, avec une inspiration évidente de la saga vidéoludique Uncharted créée par Naughty Dog. Vous pourriez peut-être ressentir quelques problèmes de rythme, propres à cette tendance un peu fâcheuse à étirer des récits sur 2 parties. Mais si ce que vous voulez, c’est du Mission Impossible et du Tom Cruise, c’est exactement ce que l’on nous sert. Nous nous sentirions mal avisés de nous plaindre outre mesure.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Maximus
Maximus
Quelque part, dans un des millions d'univers infinis qui composent notre multivers, je déteste les jeux vidéos. Je n'y éprouve aucun intérêt et pire, je me montre particulièrement condescendant envers les "gamers". Mais c'est un autre univers.

Articles Récents

Instant Gaming image