Critique Destination Finale: Bloodlines- dans la (haute) lignée

Après presque 15 ans, la saga la plus mortelle du grand écran fait son retour avec Destination Finale: Bloodlines. Concept rafraîchit et famille en proie à un macabre destin, que vaut ce sixième opus ? Réponse dans notre critique de Destination Finale: Bloodlines ci-dessous.

Critique Destination Finale: Bloodlines joue sur les morts

15 ans d’attente, c’est long pour une saga horrifique lucrative. Mais il faut dire qu’après le 3ème film, pour lequel James Wong, concepteur de l’idée initiale (c’était d’abord pensé comme un épisode de X-Files) était revenu, les 2 films suivants avaient eu du mal à trouver écho auprès du public. Entre un 4ème opus totalement antipathique qui ne se reposait que sur sa 3D comme argument commercial et un cinquième qui sentait le rechauffé malgré l’inventivité des morts et l’idée de jouer sur le code moral, il était peut-être temps d’enterrer la saga. Mais 15 ans plus tard, après diverses complications, celle-ci sort enfin d’outre-tombe.

Sentant qu’ils ne pouvaient pas rester sur le concept éculé de base, les scénaristes ont apporté des idées qui permettent de donner une nouvelle dynamique à une saga qui en avait de toute évidence besoin. Que se passerait-il si quelqu’un parvenait à tenir la mort en échec jusqu’à la fin de ses jours ? Elle s’en prendrait à sa descendance. Voilà l’amère expérience que vit Stefanie, 18 ans, quand elle réalise l’origine de ses cauchemars incessants.

Dedans, elle y voit sa grand-mère, dans sa jeunesse mourir dans l’effondrement d’une tour. Lorsqu’elle réalise que cette dernière a echappé à ce destin pourtant inéluctable,  elle sait que ses heures et celles de sa famille sont désormais comptées. Le changement intéressant dans cette approche, c’est que ca permet de créer une meilleure dynamique entre les personnages. Un postulat qui sera par ailleurs le prétexte d’une séquence d’hôpital qui risque bien de compter parmis les plus mémorables de la saga.

Destination Finale Bloodlines julia Campbell screenshot officiel

Un sixième opus paranoïaque

Chacun veut essayer de prendre soin de chacun et l’empathie générale se ressent aisément. Pour autant, le film échoue à rendre son casting suffisamment attachant pour que leur sort ne nous rendent pas indifférent. Mais les producteurs ont bien compris que derrière cet habillage,  c’est surtout pour voir quelles idées aussi ingénieuses qu’absurdes ils nous ont concoctés. Le film ne lésine pas sur les effets graphiques et une fois encore,  la mort brille autant par son ingéniosité que par son humour bien à lui.

Là où ce Destination Finale Bloodlines sait aussi faire la différence, c’est dans son climat de malaise qu’il parvient à instaurer du début à la fin (qui reste franchement prévisible pour le coup). De la séquence d’ouverture dans cette tour d’une hauteur vertigineuse (la mise en scène joue vraiment bien dessus) à son plan final, le film maintient un état de tension palpable qui aggripe pour ne lâcher que rarement le spectateur.

Destination Finale Bloodlines screenshot William Buldworth

Résumé de notre critique Destination Finale: Bloodlines

Pour son retour sur grand écran, Destination Finale Bloodlines rafraîchit intelligemment un concept que l’on pensait usé jusqu’à la corde. Une idée qui permet de pousser plus loin encore le mythe autour de la mort et ce qu’elle à accompli durant toute la saga. En tournant cette fois-ci autour d’une famille, le film parvient à créer une dynamique que seul le premier film avait alors su instaurer, à l’exception que le détachement est un peu trop prononcé pour que l’on ressente une véritable empathie pour les personnages. Il y a également de rares sursauts de poésie dans cette danse macabre, comme lorsque le regretté Tony Todd revient une dernière fois dans le rôle de l’énigmatique William Buldworth.

Mais ce sixième opus joue intelligemment sur les codes de la saga pour offrir des scènes de morts particulièrement graphiques et encore une fois ingénieuses, avec ce mélange d’ironie, d’absurde et d’humour noir dont les producteurs nous ont si souvent habitué. Mieux encore, puisqu’il ne se contente pas d’aligner les décès, mais le fait dans une construction qui maintient une tension permanente du début à la fin, ce qui manquait franchement à la saga depuis le 3ème film. En bref, un film qui s’inscrit dans la haute lignée de la saga.

Destination Finale Bloodlines sortira le 14 mai 2025 au cinéma.

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Maximus
Maximus
Quelque part, dans un des millions d'univers infinis qui composent notre multivers, je déteste les jeux vidéos. Je n'y éprouve aucun intérêt et pire, je me montre particulièrement condescendant envers les "gamers". Mais c'est un autre univers.

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