Critique – Demon Slave, un shonen féministe ?

Après Red Eyes Sword, le scénariste Takahiro propose un nouveau shonen. Il travaille en coopération avec le mangaka Yôhei Takemura, récompensé du prix Tezuka pour le manga Meg Ryan no kimi en 2007. Demon Slave prétend donner le pouvoir aux femmes, mais est-ce totalement le cas ? Voici notre critique.

Le monde est menacé par une Cité démoniaque

L’histoire se déroule à Tokyo en 2020. Il existe alors une dimension parallèle démoniaque : Mato. Il y existe la Pêche, un fruit particulier qui confère des super-pouvoirs aux femmes qui le mangent. Elles deviennent alors membres des escadrons antidémons, car ceux-ci grouillent dans la Cité et menacent la Terre. Les femmes se chargent donc de surveiller les portes Urikamon, autrement dit, les portails qu’empruntent les démons.

Pour les hommes, le monde est plus compliqué. Ils ne peuvent pas obtenir de pouvoirs. Par conséquent, ils travaillent et assurent toutes les tâches comme le ménage, la couture, la cuisine… Ils ne bénéficient d’aucun privilège, et ce, dès l’enfance. Un exemple concret ? Les adolescentes commencent les cours plus tard que les garçons, qui doivent d’abord faire le ménage dans les classes. Ils n’ont absolument pas leur mot à dire. C’est dans ce contexte qu’on rencontre Yûki Wakura, un jeune lycéen.

Demon Slave a des personnages bien définis

Monstre
Un démon attaque Yûki.

À première vue, Yûki n’a rien de spécial. Il n’est ni particulièrement intelligent, ni charismatique, ni même musclé… Bref, un garçon lambda. En revanche, il est vraiment doué dans les tâches ménagères. Il doit ses compétences à sa sœur qui a disparu dans Mato quelques années auparavant. Par accident, il va traverser un portail et se retrouver face à une horde de monstres. Une magnifique jeune femme, Kyôka Uzen, vole alors à son secours.

Afin de le sauver, elle lui confie que son super pouvoir est de pouvoir utiliser la puissance des êtres en les métamorphosant pour le combat. En échange, elle les réduit en esclave qu’elle récompense pour les tâches accomplies. Kyôka est la commandante de la 7ème section des escadrons. Elle aspire à devenir commandante suprême et venger son village des démons. Elle constate très vite que la puissance de Yûki est incroyable et souhaite par conséquent le conserver en tant qu’esclave même si les contreparties sont osées. En effet, Kyôka doit récompenser ses esclaves avec ce qu’ils désirent le plus et notre cher petit Yûki est visiblement loin d’être insensible aux charmes féminins…

Demon Slave

C’est d’ailleurs un peu le seul point controversable du manga. Demon Slave se veut hyper féministe et faire la part belle à ces femmes dominatrices. Cependant, Kyôka n’a pas le choix des récompenses et elle affiche un énorme dégoût lorsqu’elle doit le satisfaire. Elle est obligée d’exaucer ses fantasmes et d’un certain point de vue, c’est un peu gênant. Finalement, qui est l’esclave de l’autre ?

3 autres combattantes apparaissent aussi dans ce tome. Nei Okawamura (rassurez-vous, elle ne chante pas), est une enfant de 11 ans possédant le Senrigan. Ce pouvoir lui permet de voir à des kilomètres. Enthousiaste et naïve, elle se prend tout de suite d’affection pour le héros. Shushu Suruga est la bagarreuse du groupe. Elle peut modifier la taille de son corps. Très taquine, elle ne se cache absolument pas de jouer avec les nerfs de Yûki. Quant à Himari Azuma, c’est tout l’inverse. Elle désapprouve la présence d’un mâle quand bien même celui-ci devient l’homme à tout faire. Très à cheval sur les règles et fan numéro 1 de Kyôka, son pouvoir est de transformer n’importe quelle partie de son corps en arsenal mortel.

Personnages
Voici les femmes de la 7ème section de l’escadron antidémons.

Un manga dynamique

En effet, les 200 pages se lisent facilement et plongent rapidement le lecteur dans le vif du sujet. Les évènements s’enchaînent très vite et tiennent en haleine. De plus, le coup de crayon est remarquable. Les graphismes sont épurés et mettent en valeur la finesse des traits des personnages. On se délecte donc des combats qui sont visuellement impressionnants,

Édité par Kurokawa, le tome 1 de Demon Slave est disponible depuis le 11 février 2021, pour 6,90 €. Le deuxième tome paraîtra le 8 avril. Petit cadeau bonus, des fonds d’écran collector à télécharger grâce à un QR Code !

Tome 2
Couverture du tome 2

Appréciation : Bonne.

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Gihane
Gihane
Salut les copinous ! J'ai trois passions dans la vie : le Roller Derby, manger et les jeux vidéo. Le jeu qui a le plus marqué mon enfance était The Legend of Zelda : Ocarina of Time sur N64. Puis, j'ai fait l'acquisition d'un PC Gamer, PS2, PS3, PS4, Wii, Xbox 360, Switch, 3DS... Ce que je préfère, ce sont les RPG pour vivre de grandes aventures ! Et un jour, j'ai pris une flèche dans le genou... Ah non, on m'informe dans le casque que ce n'était pas moi !

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