Avis Assassin’s Creed Mirage : un retour aux sources réussi ?

Après environ une année d’attente depuis son annonce, nous avons enfin pu mettre la main sur le nouveau jeu d’Ubisoft : Assassin’s Creed Mirage. Est-ce que le retour aux sources de la franchise est une réussite ? On vous donne notre avis sans spoilers.

Sur les pas de Basim

Nous commençons le jeu en l’an 861, dans la peau de Basim Ibn Is’haq, qui sera le protagoniste principal de l’aventure. Nous avons déjà pu le voir dans le précèdent jeu Assassin’s Creed : Valhalla. Cette fois-ci, exit les montagnes et les paysages enneigés et bonjour les dunes de sables et la chaleur de l’Irak. Prévu à la base pour être un DLC de ce dernier, Mirage fut finalement développé comme un jeu à part entière centré sur l’histoire du personnage de Basim. Nous sommes aux manettes du héros à Angbar, banlieue environnante de la capitale : Bagdad.

Notre personnage est au départ un simple voleur qui a soif d’aventures et qui voit sa vie basculer lorsqu’il accepte une mission pour le compte de « Ceux qu’on l’on ne voit pas« . Nous ne nous étalerons pas sur la suite de l’histoire au risque de vous spoiler. Le voleur est amené à suivre la formation d’assassin à la forteresse d’Alamut pour se retrouver à la magnifique ville de Bagdad. Nous devrons par la suite accepter des contrats pour éliminer des personnages,   nous développerons ce point plus tard.Basim

Parlons en premier lieu des graphismes : Bagdad (ainsi que Angbar au départ de l’aventure) est somptueuse. Techniquement parfaite, la ville regorge de détails et est surtout magnifiquement reproduite par le studio Ubisoft Bordeaux. Les développeurs se sont inspirés des écrits pour être au plus près de la réalité historique de cette ville au IXe siècle. Le reste de la Map est principalement constitué de déserts arides ainsi que de quelques petits hameaux disséminés un peu partout. Le studio s’est concentré pour nous faire vivre une expérience complète dans Bagdad, expliquant la taille de la carte.

On prend un vrai plaisir à errer dans les rues ou sauter sur les toits, aux sons de la foule dans les marchés de la ville, et autres citoyens taillant le bout de gras. Nous pouvons également profiter d’endroits plus calmes, tout juste égayé par le sifflement des oiseaux. Bref, l’ambiance est envoûtante et très vivante, on n’y trouve rien à redire. Cependant, mention moyenne pour certaines textures, quelques bugs lors de nos chevauchées sauvages à travers la ville ainsi que les finitions des visages des personnages.

Faire du neuf avec du vieux

Le début de l’aventure de Mirage s’enchaîne parfaitement, nous apprenant les premières mécaniques de jeu ô combien importantes dans l’univers de la franchise : le parkour. Alors, nous n’allons pas réexpliquer le principe désormais connu de tous, mais la nouveauté de cet opus est le retour aux anciennes mécaniques de parkour, que nous avions connus jusqu’à Assassin’s Creed Unity. Nous ne pouvons plus grimper partout, mais seulement sur les bords définis par le jeu.  Basim peut par exemple s’agripper sur des pierres dépassant des murs et non plus sur des faces lisses comme dans les derniers jeux. Plus réaliste, mais également parfois très frustrant.

Plusieurs fois dans l’aventure, nous étions confrontés au besoin de nous cacher ou escalader rapidement avant que les gardes ne nous repèrent. Manque de chance, il est souvent arrivé que dans la panique, notre Basim s’accroche à tout sauf à l’endroit souhaité. Ceci dit, se balader de toit en toit, s’accrocher, sauter, atterrir et grimper reste assez fluide et dans la plupart du temps, le plaisir est bien présent. Ensuite, il est temps de vous parler du fonctionnement du jeu en général qui s’avère finalement assez répétitif dans sa forme mais pas si ennuyeux dans le fond. Pour résumer, nous devons remplir des quêtes qui font partie du scénario principal pour découvrir les gens influents à la tête de l’Ordre.

Basim se mue tel un détective pour remplir ses missions et contrats au fur et à mesure de l’histoire pour pouvoir en apprendre plus sur les antagonistes jusqu’à les assassiner pour remonter jusqu’au chef de l’Ordre. Dans Assassin’s Creed Mirage, les missions sont pensées principalement pour pousser au maximum les mécaniques du jeu à la discrétion. Credo de « Ceux que l’on ne voit pas« , il n’est pas illogique que les développeurs soient revenus aux sources en se basant sur une infiltration optimum pour éliminer ses ennemis. Nous devons, lors des missions finales concernant chaque antagoniste, user de réflexion pour rentrer dans les bâtiments gardés par d’innombrables gardes pour éviter le combat.

Assassin’s crie !

Parlons des combats qui sont également un élément important du jeu. Lorsque vous êtes repérés par les gardes, Basim prend les armes et nous retrouvons les mécaniques des premiers AC. Le personnage devient alors empoté. Lors des combats, seules deux touches sont disponibles. Une touche pour les coups d’épées (à maintenir pour un coup puissant), et une touche pour parer et tuer en un coup. Et c’est tout…

Cela peut paraitre simple, mais les combats se complexifient vraiment lorsque trois adversaires arrivent sur vous en même temps. Jongler entre la touche des coups d’épées et parer, devient alors compliqué. Une nouveauté cependant nous aidera lors de l’aventure, à savoir la « Concentration d’Assassin« . Ou l’art d’éliminer rapidement et facilement plusieurs ennemies (sous réserve de remplir la jauge dédiée). Un élément optionnel qui pourra toutefois s’avérer pratique lors de vos combats avec plusieurs ennemies autour de vous.

Les combats ont gagné en difficulté et c’est probablement la raison pour laquelle Ubisoft semble ici encourager davantage l’infiltration. Ils sont une alternative pour certaines situations, mais en abuser pourrait vous compliquer la tâche. C’est pourquoi, lors de l’élaboration des principaux assassinats, nous serons amenés à utiliser notre aigle Enkidu. Survoler pour avoir une vision globale du terrain, pour marquer nos ennemis et découvrir plusieurs points d’intérêts. Nous aurons le droit, en échange de jetons de Khidmah, d’être aidé par la population en réalisant parfois de petites tâches. Les jetons sont à récupérer dans les coffres en fouillant la ville et les passants ou en réalisant des contrats pris dans les repaires des Assassins. Un genre de quêtes annexes qui vous facilitera la vie lors de vos assassinats.

Une fois les missions réalisées, Basim disposera d’une jauge de détection en 3 étapes. Trop vous rapprocher des gardes la feront vite grimper. Vous devrez alors la diminuer en arrachant les affiches dans la rue ou en soudoyant des hérauts. Côté intelligence artificielle, elle est très en deçà, ce qui rend le titre globalement facile même en « mode difficile ». De quoi laisser les joueurs sur leur faim. Une IA mieux travaillée aurait rendu les phases d’infiltrations plus immersives.

Simple mais efficace

Quelques armes différentes comme une sarbacane ou des bombes sont à débloquer et améliorer. Nous retrouvons aussi un arbre de compétences qui permet de faire évoluer notre personnage.  Pour finir, nous disposons d’un inventaire avec quelques armes cachées dans des coffres, à améliorer auprès des forgerons ou marchands. En somme, on se retrouve face à un titre moins influencé par l’aspect RPG des derniers jeux de la saga.

Côté bande son, les doublages sont immersifs en VF comme en VO. Le charme de la ville de Bagdad prend vie grâce à tous les détails musicaux. Que dire des musiques orientales du jeu composées par Brendan Angelides : envoûtantes, grandioses et vivaces. Des adjectifs qui représentaient à merveille la capitale de l’Irak à cette époque.

La durée de vie de Mirage s’élève à une dizaine d’heures en ligne droite pour l’histoire principale et comptez environ 25 à 30 heures pour finir le jeu à 100%, voir plus si vous cherchez à fouiller le moindre recoin de Bagdad. Entre les quêtes annexes, les contrats, les trésors, etc… vous aurez de quoi faire. C’est une durée de vie correcte pour un retour aux sources, mais qui peut paraître insignifiante comparée aux derniers jeux.

Conclusion

Assassin’s Creed Mirage est sans conteste un très bon jeu. Un retour aux sources bienvenu pour les fans de la franchise ainsi que pour les nouveaux arrivants qu. L’histoire de Basim est prenante et nous nous attachons au héros. Nous grandissons avec lui et suivons pas à pas son épanouissement à travers son épopée. La durée de vie est correcte par rapport à son prix de vente. Les mécaniques de jeu, bien que vieillissantes, ne sont pas dérangeantes dans la majeure partie de l’aventure. Malgré des bugs qui collent à la peau d’Ubisoft, ce retour aux sources est une franche réussite. Si un succès critique et commercial est au rendez-vous,  reste à voir si Ubisoft changera ses plans pour la suite…

Assassin’s Creed Mirage est disponible depuis le 6 octobre 2023 sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox series X/S et PC.

Points forts :

  • Un come-back de la franchise réussi
  • Une durée de vie correcte par rapport à son prix
  • La ville de Bagdad : envoûtante
  • Une histoire simple mais agréable
  • Les musiques

Points faibles :

  • Des bugs encore présents
  • Un parkour parfois agaçant
  • Une I.A. très faible
  • Des combats sans saveurs
  • Une difficulté trop peu élevée

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Râ222
Râ222
Gamer depuis tout petit, fan de cinéma et de pop culture en général, je joue à d'innombrables jeux vidéos de tout styles différents. Si seulement je pouvais allonger les journées pour pouvoir réussir à tous les terminer ! Malheureusement sans cela, c'est Mission impossible. Master system, NES, Game Boy Color, PS2 à PS5, Switch, etc... Beaucoup de consoles sont passées entre mes mains. Une chose est certaine : le plaisir et l'envie reste inépuisable.

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