TEST – Ride 4 : Un nouveau virage pour la franchise ?

Après trois premiers épisodes plutôt corrects, Milestone a décidé de donner un nouveau souffle à sa franchise en donnant un côté plus course à son jeu en se rapprochant plus de son jeu Moto GP. Essayons de découvrir dans ce test de Ride 4 si le studio est parvenu à son objectif et si ce nouvel opus de simulation de courses de motos est à la hauteur !

Test de Ride 4 sur PlayStation 4

Ride 4

Un Gameplay très encourageant, mais trop exigeant.

On l’avait découvert sur Moto GP déjà en 2019, une nouvelle intelligence artificielle, une nouvelle façon de piloter, plus réaliste, mais aussi plus difficile pour certains. On constate dès les premières minutes de jeu et avec plaisir que la chute ridicule et irréaliste qu’on pouvait avoir dans les volets précédents, c’est désormais du passé. Ride 4 part du bon pied, car plus réaliste, mais il est aussi bien plus complexe, puisque sa difficulté semble s’est accrue ! Par exemple le mode « très facile » reste beaucoup plus exigeant que ce même mode de difficulté dans Ride 2. Cela peut déstabiliser, car le jeu ne sera pas vraiment à la portée de tous, même si l’expérience n’en est que plus plaisante, surtout pour les bons joueurs par rapport aux opus précédents. Ride 4 offre donc une meilleure prise en main dotée d’un véritable réalisme pour la physique de la moto comme du pilote, lorsque l’on désactive les assistances automatiques. En revanche on regrettera que l’assistance au freinage ne fonctionne pas très bien sur certains circuits comme Suzuka ou Mugello.

Ride 4

À l’instar des autres titres de la licence, chaque moto offre expérience de conduite différente. Les anciens modèles, plus lourds, demandent plus d’anticipation, on remarque que sur ces machines le freinage est plus compliqué et lent, ce qui correspond à la réalité, car il n’y avait pas d’électronique à l’époque pour vous aider à freiner ! De l’autre côté, les hypersportives demanderont plus de délicatesse, plus nerveuses, car il est très facile de lever la roue avec un coup d’accélération.

Ride 4

La grosse évolution de cet opus concerne son l’intelligence artificielle qui a connu une véritable avancée par rapport à Ride 3 en utilisant l’IA ANNA de MotoGP 20. En effet, les comportements des pilotes adverses sont désormais plus logiques, avec des manœuvres proches de la réalité, même si elles cachent bon nombre d’erreurs comme les contacts entre pilotes. Il est quasiment impossible de ne pas se retrouver au sol lors d’un départ tant les pilotes adverses nous percutent, espérons que cela soit corrigé dans les prochains patchs ainsi que l’aide au freinage.

Ride 4

Si vous avez mis la main sur les derniers MotoGP, vous ne serez pas dépaysés, les jeux sont très identiques. Depuis de nombreuses années, les jeux de moto souffrent d’un manque de renouvellement de Gameplay et depuis deux ans Milestone semble avoir trouvé la bonne direction pour rendre le jeu de moto plus immersif, agréable et accessible !

Un mode histoire sans saveur.

Le mode histoire lui n’en est pas vraiment un, il s’agit plutôt d’un mode carrière ce qui est courant dans ce type de jeu. Si le Gameplay évolue, le mode histoire, lui, n’avance pas. On débute avec une création de personnages qui n’a pas changé d’années en années : le choix entre une dizaine de visages, le nom, la nationalité, l’âge et le numéro et le style de pilotage. C’est donc encore une fois très limité dans la création du personnage. La suite du mode carrière c’est de grimper les échelons jusqu’au plus haut niveau mondial, le principe est simple : plus on gagne de courses plus on remporte des crédits destinés à acheter de nouvelles motos. On commence ainsi par la ligue régionale, puis on passe au niveau mondial et enfin on termine avec les séries finales. Au début, il faut ainsi choisir entre l’Europe, l’Asie et l’Amérique. Attention, il n’est ensuite pas possible de faire marche arrière et de partir sur une autre ligue, il faut attendre la ligue mondiale, choisissez avec précaution !

Ride 4

On ne retrouve aucune animation dans le jeu, un simple enchainement de courses, de contre la montre, c’est assez décevant, l’immersion n’est clairement pas au rendez-vous. Finalement on participe à des courses simplement pour débloquer toutes les motos de Ride 4. On regrette également de constater avec effroi que l’esprit du motard a disparu ? Revenons un peu en arrière, car dans Ride 2 une panoplie d’anciennes motos était disponible, quand Ride 3 lui plongeait dans la nostalgie avec un système de magazines en guise d’habillage de sa carrière ! Ride 4 lui se veut plus classique, plus limité, moins complet, car le mode carrière n’a rien de spécial à proposer aux joueurs.

Ride 4

Le jeu se concentre sur le mode course, du choix des motos et de l’ajout du mode endurance. Comme expliqué plus haut le jeu alterne dans sa difficulté entre course facile à gagner et contre la montre ou il est impossible de remporter l’or. Si on ajoute à cela l’absence totale d’animations sur les podiums et d’interaction pour donner un peu de matière au jeu cela fait beaucoup. Malgré toutes les améliorations de Gameplay, le mode carrière est la plus grosse déception de ce jeu. En revanche, sa durée de vie est assez conséquente, celle-ci peut d’ailleurs être encore augmentée avec le mode endurance !

La nouveauté de Ride 4 : le mode endurance !

Un élément qui peut influencer le Gameplay du pilotage d’une moto, c’est la gestion des pneus et du carburant et donc du passage aux stands. Cette fonctionnalité était d’ailleurs absente dans Ride 3, ce qui avait déçu les joueurs. Cependant, cela a été ajouté dans Ride 4, pour notre plus grand bonheur. Cette fonctionnalité est cruciale et très importante pour les courses endurances entre 25 minutes et 24 heures.

Ride 4

Ce système d’endurance enrichit le jeu, en ajoutant un contenu plus stratégique, de façon à régler comme on le souhaite notre moto. Finalement tout est une question d’équilibre entre notre vitesse, mais aussi notre durabilité même si tout n’est pas parfait dans ce système, c’est un vrai plus qui apporte plus d’immersion et de réalisme dans cette simulation de courses de moto.

Ride 4

Des graphismes perfectionnés accompagnés d’une bande-son classique !

La licence Ride n’a pas brillé par la qualité de ces graphismes ni dans sa direction artistique, puisque les opus précédents étaient globalement insatisfaisants visuellement. Néanmoins, avec Ride 4, les graphismes gagnent en qualité, en richesse et en détail. Même si cela est plus prononcé sur le design et la modélisation des motos, les décors ne sont pas en reste, car ils bénéficient également de graphismes à la hauteur des consoles actuelles afin d’offrir de sublimes panoramas.

Ride 4

Ride 4 est réussi dans la globalité de ces graphismes, même si vous aurez tendance à ne voir que la piste, c’est toujours très appréciable de pouvoir profiter d’un beau paysage lors de vos courses ! Des circuits nous ont même marqués comme celui de Philippe Island où on peut apercevoir au loin l’océan. La météo dynamique est également très bien réalisée et maitrisée tout le long des courses, tout comme le cycle jour/nuit qui apporte au titre une véritable énergie !

Ride 4

Les sons environnants, le bruitage de la mécanique des motos, le son que produisent les pneus sur la piste et le chant envoutant des moteurs des machines, tout est là pour vous accompagner dans Ride 4. Nous sommes bien immergés avec ses graphismes de qualité et sa bande-son qui apporte plus de réalisme à notre conduite en offrant des sons typiques d’une moto. On regrettera cependant les musiques du jeu, qui ne sont pas transcendantes et sont peu nombreuses.

Adoptez le style de votre moto dans Ride 4 :

Cela reste l’un des points forts du jeu : la possibilité de personnaliser la moto comme on le veut. Il est tout à fait possible de piloter un modèle avec le design d’une moto de Valentino Rossi, mais ayant des caractéristiques et un comportement différent !

Ride 4

Que cela soit pour la moto ou les combinaisons, une large panoplie de modifications vous attendent dans le jeu et cela fait vraiment plaisir. On se sent à la fois pilote, mais aussi mécanicien et designer grâce à toutes ces options. Si vous voulez faire profiter au monde de vos créations, sachez que ce sera possible dans Ride 4 qui possède un système permettant de partager vos créations, voire de télécharger les motos des autres et de les piloter. Notez d’ailleurs qu’en partageant vos créations, le jeu vous récompenserez en vous faisant gagner des crédits, sans même avoir participé à une course !

Points Forts :

  • Des graphismes améliorés des motos aux circuits !
  • L’ajout du mode endurance.
  • L’intelligence artérielle ANNA.
  • La large personnalisation des motos et des tenues.
  • Gestion de l’usure des pneus et du carburant.
  • Les bruitages envoutants des motos !
  • Une bonne durée de vie, qui peut devenir infinie.

Points Faibles :

  • D’innombrables bugs.
  • Un mode histoire trop vide !
  • Un manque flagrant d’animations.
  • Pas assez de motos anciennes.
  • La difficulté trop exigeante certaines fois, surtout pour les néophytes.
  • Système de pénalité trop strict.

Résumé

Ride 4 commençait mal avec un contenu qui s'oriente davantage vers les motos sportives. La grande majorité des petites et moyennes cylindrées disparaissent, ainsi les motards les plus aguerris seront déçus par ce que propose le jeu dans ses modèles. Ride 4 mise plutôt sur la piste de bout en bout, Moto GP s’invite donc clairement dans Ride 4 et c'est peut-être dommage, car on perd un peu l'esprit de la licence... En revanche Ride 4 brille par ses graphismes et sa direction artistique composée de motos magnifiquement modélisées (petit coup de cœur sur la fameuse Ducati Panigal V4R). Le mode endurance est un plus à explorer, mais le mode histoire est restreint et limité, puisque Milestone a fait machine arrière sur certains éléments du mode carrière. On constate aussi qu'il y a moins de motos que dans l'opus précédent : seulement 176 motos contre 230 dans Ride 3. Cela sera corrigé par l'ajout de DLCs qui sont malheureusement payants. Il reste quelques bugs dans ce titre comme le son que produit la pluie par temps sec et quelques problèmes dans les aides au freinage. L'expérience est toutefois suffisamment différente de Ride 3 pour mériter que l’on s’y plonge.
Graphismes
70 %
Durée de vie
70 %
Gameplay
75 %
Bande-son
60 %

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Kevin Dupeyroux
Kevin Dupeyrouxhttps://www.actugeekgaming.com
Bonjour, je suis Monky, rédacteur bénévole depuis 2016. Le jeu vidéo fait pleinement partie de ma vie, et je pousse toujours plus loin cette passion en commençant la voie du stream sur Twitch et YouTube ainsi qu'à écrire des news et des tests ! Les jeux vidéo, je suis tombé dedans quand j'étais tout petit, grâce à mon père qui a un jour ramené une "console" à la maison : une PS1 ! J'ai commencé avec la première console de Sony ainsi qu'avec les GameBoy de l'époque ! Je n'ai jamais lâché les jeux vidéo et je suis aussi devenu un collectionneur et un rétro gamer, je possède ainsi beaucoup de consoles et de jeux ! Désormais, je joue principalement sur PS4, PC, Nintendo Switch et 2DS !

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