Vous devez connaître la licence Metroid, une des sagas les plus emblématiques de Nintendo qui se divise en deux genres : les jeux Metroid en 2D et les jeux Metroid en 3D. Ces derniers sont d’ailleurs connus sous le nom de Metroid Prime quand les opus en 2D sont affublés de noms divers et variés. Ainsi le titre que nous allons vous présenter dans ce test est le dernier jeu Metroid de ce type, qui marque un point final à cet arc scénaristique des aventures de Samus Aran qui a débuté en 1986 sur NES ! Il aura fallu attendre 35 ans pour connaitre la fin de cette histoire et cela faisait près de 19 ans qu’on attendait la suite de Metroid Fusion. Voici donc Metroid Dread, le cinquième et dernier opus de cette saga incontournable, découvrons si après tant d’années la franchise fonctionne toujours !
Test de Metroid Dread sur Nintendo Switch :
Metroid Dread aka Metroid V !
Avant de commencer ce test, il est nécessaire de rétablir rapidement la chronologie des jeux Metroid en 2D, sachez qu’il y a eu 4 opus au total à savoir : Metroid (NES -1986), Metroid II: Return of Samus (Game Boy – 1991), Super Metroid (SNES – 1994), Metroid: Fusion (Game Boy Advance – 2002). Ainsi, Metroid Dread est la suite directe de Metroid: Fusion ce qui fait de lui le cinquième et dernier opus de cet arc. Néanmoins, il y a eu d’autres jeux Metroid reprenant cette chronologie, il s’agit en fait de remake comme : Metroid: Zero Mission (Game Boy Advance – 2004, remake de Metroid), Metroid: Samus Returns (3DS – 2017, remake de Metroid II: Return of Samus).

Maintenant, vous y voyez plus clair, mais même si vous n’avez jamais joué à un seul jeu Metroid de votre vie, sachez que Nintendo a pensé à vous en proposant dès le lancement du jeu un résumé des aventures de Samus Aran. Ce qui est finement joué, car n’importe quel joueur ou joueuse pourra profiter pleinement de ce Metroid Dread. Nous n’allons pas vous dévoiler l’intrigue principale de ce cinquième opus, en revanche nous pouvons vous dire que le scénario est tout bonnement incroyable ! Du début à la fin, tout est parfaitement maitrisé pour offrir aux joueurs un grand spectacle. On appréciera d’ailleurs grandement les cinématiques intégrées au jeu qui ne détonnent pas après une séquence de Gameplay. Tout s’enchaîne sans transition, ce qui rend le titre encore plus dynamique et nerveux !
On retrouve dès les premières minutes l’esprit des jeux Metroid pour notre plus grand plaisir ! Même si le Gameplay est classique, il fait tout de même des merveilles sur Nintendo Switch que ce soit en version portable ou en mode TV. Dans Metroid Dread, une nouvelle fois Samus est envoyée sur une planète pour enquêter sur un phénomène particulièrement étrange et c’est d’ailleurs la seule à pouvoir le faire, vous découvrirez pourquoi en lançant le jeu. Avant le départ de Samus et pour éviter toutes pertes humaines, des robots de grande taille conçus pour l’exploration et la capture de spécimens ont été envoyés : les E.M.M.I.. Malheureusement, une fois arrivés sur la planète, ces derniers n’émettaient plus un seul signal, Samus a donc du se rendre sur place pour enquêter. Vous vous doutez bien que ces robots vont devenir les principaux ennemis pour Samus et ces derniers sont très difficiles à battre, l’aventure commence alors !
Renforcez Samus pour vaincre les E.M.M.I. !
L’objectif principal de Samus était de se rendre sur la planète où ont été envoyés les E.M.M.I. pour découvrir pourquoi ses derniers ne donnent plus signe de vie et aussi d’enquêter sur un mystérieux signal envoyé. Arrivé sur place, vous allez vous retrouvez confronter à un ennemi extrêmement dangereux où Samus ne pourra rien faire, elle se réveillera alors après un combat fortement déséquilibré. Vous allez bien sûr tomber face à un E.M.M.I. que vous allez apprendre à détruire, cependant ce dernier était déjà endommagé, les six autres E.M.M.I. risquent de vous poser de grands problèmes.
Pour endiguer cette menace, Samus devra alors explorer cette planète en parcourant différentes zones, à la recherche de puissance, de renforcement et d’équipement pour son armure. Cela permettra de rendre Samus plus puissante et résistante afin de pouvoir vaincre les E.M.M.I. tout en lui permettant d’accéder à de nouvelles zones auparavant inexplorables au début du jeu. Bien sûr, dans ce monde en 2D, de nombreux ennemis vont se mettre sur votre chemin, il faudra alors les vaincre avec les moyens à votre disposition. En revanche, si vous mourez, il faudra recommencer depuis le dernier point de sauvegarde, matérialisé sur la carte par des zones jaunes, alors prenez garde !
Samus pourra utiliser son canon, des missiles et obtenir de nouvelles armes, munitions, etc, pour devenir de plus en plus puissante au fil de l’aventure. Comme à l’accoutumée dans les jeux Metroid attendez-vous à de nombreuses phases de plateforme avec des sauts, des combats de boss et quelques énigmes. Là où Metroid Dread innove, c’est justement avec les E.M.M.I. qui sont, disons-le, invulnérables, du moins au début de votre aventure. Néanmoins, avant d’obtenir ce qu’il vous faut pour éliminer ces nouveaux ennemis, il faudra d’abord fuir ! En effet, les E.M.M.I. sont tenaces et quand ils vous repèrent ils ne vous lâchent pas d’une semelle, jusqu’à vous attraper et vous tuer. Il y a donc une véritable tension en jouant à Metroid Dread et plus particulièrement lorsque vous vous retrouvez dans une zone où se trouve un E.M.M.I.. Vous saurez que vous êtes dans ce type de zone lorsque vous allez entendre un bip, qui va finir par vous glacer le sang, car c’est souvent signe d’impuissance, de fuite et parfois de mort… Après quelques heures de jeux, vous serez capables de détruire ou feinter les E.M.M.I. et ce sera très gratifiant après toutes les souffrances qu’ils nous ont infligées, un pur bonheur !
Metroid Dread conserve l’esprit de la saga :
Metroid Dread est le premier jeu de la licence Metroid à sortir sur Nintendo Switch et on peut dire que c’est une réussite que ce soit techniquement comme graphiquement ! On ne constate aucun bug, aucune saccade ni perte d’images dans ce jeu qui offre en plus des graphismes de grande qualité. On retrouve Samus Aran plus belle que jamais dans son armure, qui a subi, vous l’aurez vu quelques modifications esthétiques qui ne jurent pas avec l’univers du jeu. Les ennemis, comme les décors sont réussis et les animations sont légion, dans le fond d’un décor comme sur les ennemis, ce qui rend le jeu très vivant. Metroid Dread va caresser la rétine du début à la fin, tout en alternant aisément entre cinématiques et Gameplay sans aucune coupure tout est géré d’une main de maître et cela nous enchante !
Comme expliqué brièvement, vous retrouverez dans Metroid Dread un Gameplay très dynamique et nerveux dans un monde en 2D. On reconnaîtra d’un coup d’œil qu’il s’agit d’un jeu Metroid, mais qui profite d’une élégance et d’une richesse que la licence n’avait encore jamais pu atteindre, car limité techniquement. C’est un réel plaisir de retrouver la suite des aventures de Samus Aran après tant d’années et on se sent vraiment bluffé par la qualité de cette licence qui n’a pas vieilli, elle s’est bonifiée avec le temps. Nous allons donc pouvoir profiter de cette aventure incroyable pendant au moins 10 heures, comptez plutôt environ 15 heures ou plus si vous souhaitez réaliser en plus de l’histoire les objectifs annexes. D’ailleurs pour vous aider à les atteindre, n’hésitez pas à utiliser sans modération la carte du jeu. Cette dernière regorge d’informations, à condition bien sûr d’explorer un peu les environs. Grâce à cette dernière et votre nouvel équipement acquis après quelques heures de jeu, il est possible que vous puissiez localiser une porte normalement fermée, mais que vous pourrez désormais ouvrir, sait-on jamais ?

Même si les E.M.M.I. peuvent transformer ce Metroid Dread en un die and retry parfois usant, car les E.M.M.I. sont sans pitié, vous pourrez compter sur la bande-son du titre qui vous préviendra quand vous vous trouvez dans une zone à E.M.M.I.. Cela vous permettra de mieux anticiper ces derniers, afin de les contourner pour mieux les vaincre plus tard. Ce bip inquiétant signe de danger sera vite reconnaissable et c’est la où la bande-son de Metroid Dread est excellente, car vous serez en mesure de savoir à l’avance que vous vous trouvez dans une zone à E.M.M.I., mais cette dernière ne s’arrête pas là ! Tout le long de votre aventure, vous serez accompagné par des musiques entrainantes et parfois inquiétantes pour renforcer la pression présente sur ce titre. De nombreux bruitages sont aussi de la partie, avec des sons classiques de la licence, jusque dans la navigation dans les menus. On ressentira cette ambiance sonore atypique et aux airs technologiques/alien.
Points Forts :
- Un jeu qui s’est fait attendre, mais qui s’est bonifié avec le temps !
- Des graphismes superbes, en mode portable comme sur TV.
- Très réussi techniquement, aucun bug, aucune saccade, pas de pertes de FPS ressenties !
- Une histoire qui vaut clairement le détour.
- Un Gameplay qui conserve l’esprit de la saga : simple, nerveux et dynamique !
- Les E.M.M.I. maintiennent la tension du début à la fin.
- Une planète riche en surprises à explorer de bout en bout !
- Metroid Dread tourne en 60 FPS constante.
- Une bande-son exceptionnelle !
- Une durée de vie raisonnable pour un jeu Metroid (minimum 10 heures et plus de 15 heures pour le 100%).
Points Faibles :
- Plus compliqué à jouer en mode portable qu’en mode TV (la faute au joystick du Joy-Con droit)…
- Peu créer beaucoup de frustration contre les E.M.M.I. en début de partie.