Sorti depuis septembre 2020 sur PC et Mac, Le Donjon de Naheulbeuk: l’Amulette du Désordre, développé par Artefact Studios et édité par Dear Villagers est arrivé pour retourner nos consoles. Que vaut cette version ? Découvrons-le ensemble dans notre test.
Test du Donjon de Naheubeuk sur PS5 avec une version PS4.
Bienvenue à Naheulbeuk, un donjon sans queue ni tête.
Tous les fans de la saga audio connaissent ce légendaire donjon et ses aventuriers tous plus maladroits les uns que les autres. Le jeu reprend tous ces différents points : l’humour, l’entente plus ou moins cordiale entre tous les membres de la compagnie et les rencontres souvent loufoques.
Ces aventuriers devront trouver la douzième statuette de Gladeulfeurha. Il est écrit dans les tablettes de Skeloss que seul un Gnome des Forêts du Nord unijambiste, dansant à la pleine lune au milieu des douze statuettes enroulées dans du jambon, ouvrira la porte de Zaral Bak et permettra l’accomplissement de la prophétie.
Bien entendu, tout le monde se fiche de cette prophétie, car votre groupe sera fortement rémunéré s’il parvient à mettre la main sur cette statuette. Une seule chose compte, la richesse.
Alors que personne n’est supposé connaître ce donjon, vous vous rendrez compte que cette aventure n’est pas près de se terminer.
Le Donjon de Naheulbeuk l’Amulette du Désordre n’est pas si désordonné que ça.
Ce jeu est avant tout un RPG tactique au tour par tour. Vous devrez fouiller l’intégralité du donjon, parfois agresser quelques marchands pour pouvoir mettre la main sur des équipements plus puissants afin de mieux défaire vos ennemis.
À chaque montée de niveau, vous pourrez dépenser vos points dans des attributs et des compétences. Le premier concerne les points qui constituent votre personnage. Pour le second, il peut s’agir de compétences actives ou passives.
Le plus intéressant c’est les compétences passives qui risquent de nous faire changer notre manière de jouer à mesure que l’on avancera dans l’arbre, grâce à la synergie entre les personnages. Chaque personnage développera une affinité particulière avec un ou plusieurs personnages donnant des bonus non négligeables pour les combats.
Le déroulement du combat peut s’avérer être un gros casse-tête également.
Au début de chaque combat, vous pourrez choisir la disposition de vos personnages, mais également peaufiner leur équipement si cela s’avère nécessaire. À chaque tour, vous aurez le choix entre plusieurs actions : vous déplacer, attaquer, ou passer votre tour.
- Le déplacement.
Celui-ci contient deux possibilités. Le premier est de bouger de seulement quelques cases pour pouvoir attaquer. Le second, appelé sprint, ne vous permettra pas d’attaquer, mais vous pourrez vous déplacer plus loin. Le nombre de cases varie en fonction de l’agilité de votre personnage. Le voleur aura plus de possibilités de mouvement que l’ogre.
À la fin de chaque déplacement, vous devrez choisir l’orientation de votre personnage. Ceci est vraiment très important, car si vous vous faites attaquer par derrière ou sur le côté, vous recevrez davantage de dégâts. Cela vaut également pour vos ennemis.
Attention, si votre personnage est sur une case adjacente à celle d’un ennemi et que vous cherchez à le replier, ce dernier attaquera votre personnage au début de son déplacement.
- Les attaques.
Ces dernières sont divisées en plusieurs catégories, corps à corps ou à distance. Attention, l’elfe ne peut pas attaquer avec son arc si un ennemi est sur une case voisine. Chaque personnage dispose dès le début du jeu d’au moins une compétence spéciale. L’utilisation de celle-ci consommera des PM et selon le type pourra infliger des dégâts à tous ceux présents dans la zone. On pense notamment à l’attaque magique de la magicienne, ou au ricochet de flèche de l’elfe.
Pour vous expliquer tout cela, un tutoriel au début du jeu vous est proposé afin de vous guider.

Le gros bémol dans les affrontements est la disposition des touches sur PlayStation. En effet, il faudra valider la fin de votre mouvement avec R1 puis choisir une attaque avec les flèches directionnelles. Ceci fait, une cible sera choisie, mais si vous voulez changer d’ennemi, ou simplement déplacer votre curseur pour éviter des alliés, vous devrez appuyer sur L3 pour pouvoir le bouger librement et valider votre action en pressant de nouveau ce même bouton. Si jamais vous vous trompez de touche, cela peut avoir de graves conséquences sur vos alliés, ou alors annuler le déplacement. Toute cette combinaison casse la fluidité de ce qui se passe à l’écran et c’est bien dommage.
Un autre défaut est le manque d’ennemi aléatoire pour prendre quelques niveaux si le besoin se fait sentir. En effet, tous les combats sont prévus en avance, mais si jamais un personnage termine plusieurs fois K.O., il prendra rapidement du retard sur les autres et par conséquent les prochains adversaires.
Un jeu exigeant avec les combats, mais un peu laxiste sur le reste.
Le jeu est sur un point de vue isométrique, ce qui nous permet d’avoir une vue d’ensemble de ce qui se passe et les décors sont particulièrement réussis. Toutefois, il est possible de zoomer et c’est à ce moment-là que les choses se corsent un peu. Les textures deviendront alors un peu floues. Cependant, le côté cartoon est très bien réalisé et reflète parfaitement l’univers de Naheulbeuk.
Ne touchez jamais à la caméra, le moindre petit effleurement du joystick et c’est la catastrophe, elle est rapide et s’emballe pour un rien, il nous faut quelques secondes pour retrouver le point de vue initial.
En revanche, la bande-son, quant à elle, est agréable et à certains moments reprendra même les instrumentaux du groupe Naheulband, notamment à la taverne où le titre « À l’aventure, compagnons » est joué régulièrement. Tout fan de la saga se mettra certainement à chanter les paroles correspondantes. Oui, on l’avoue, ce fut notre cas.
Les puristes de la saga MP3 se boucheront les oreilles à cause du doublage, ce ne sont absolument pas les voix d’origine et cela peut en déranger certains, ce que l’on peut comprendre facilement. Malgré cela, quelques répliques comme « CHAUSSETTE » du nain, la guerre éternelle entre ce petit homme barbu et l’elfe, ou encore la diplomatie légendaire du barbare illumine tout de suite le tableau.

La version console du Donjon de Naheulbeuk l’Amulette du Désordre contient le DLC en plus.
L’extension « Les Ruines de Limis » est effectivement incluse dans le jeu, et ce, sans devoir payer un supplément. Ce dernier étoffe un bestiaire déjà bien fourni avec des vampires et des nécromanciens, par exemple.
Avec cet ajout, la durée de vie monte facilement à une bonne cinquantaine d’heures si vous désirez fouiller l’intégralité du donjon.
Le Donjon de Naheulbeuk l’Amulette du Désordre est disponible depuis le 24 juin 2021 sur PS4 et Nintendo Switch en format physique ou digital et sur Xbox One uniquement en version dématérialisée, sur PC et Mac depuis le 17 septembre 2020.
Points Forts :
- Des graphismes cartoon réussis…
- La guerre éternelle entre le nain et l’elfe.
- Respecte la saga audio, mais innove.
- Un DLC est inclus sans frais supplémentaire.
- Des combats stratégiques.
- Une synergie entre les personnages parfaitement exploitée.
Points Faibles :
- … mais flous lorsque l’on zoom.
- Une caméra vraiment trop sensible.
- Le rythme des combats rompu à cause d’une série de touches complexe.
- Un manque de monstre pour le leveling.
- Les doublages ne sont pas les voix d’origines.