Test Kunitsu Gami: Path of the Goddess quand l’efficacité passe par la simplicité

En ce moment le Japon féodal a le vent en poupe et Kunitsu Gami: Path of the Goddess nous fait découvrir une partie du folklore très riche de ce pays. Le titre fait par Capcom propose un croisement entre l’action et la stratégie savamment mélangées. Vous verrez à travers ce test que les mécaniques sont très simples, tout en proposant une expérience se voulant unique. Qu’en est-il vraiment ? C’est ce que nous allons voir dans un instant.

Kunitsu Gami: Path of the Godess

Découvrez le Shinto

Le shinto est l’une des plus ancienne religion Japon et traite de plusieurs choses, dont les esprits et le caractère sacré de la nature.

Vous incarnez Soh, un guerrier invoqué par la prêtresse Yoshiro, gardienne du mont Kafuku. Au fil des années, les villageois habitant sur cette montagne veulent toujours plus sans avoir de but précis n’hésitant pas à affaiblir la nature. En guise de représailles, des Ikoku, des démons, sont apparus n’hésitant pas à tout raser sur leur passage. La prêtresse se voue alors corps et âme pour demander à la déesse de Kafuku de leur venir en aide. Malheureusement, les créatures ont volé les masques permettant à Déesse d’agir. Yoshiro et Soh sont alors obligés de descendre au pied de la montagne tout en purifiant les villages, mais aussi les Torii. Les grands portique rouge représentant l’entrée d’un sanctuaire shinto, mais également la frontière entre le pur et l’impur.

L’histoire est vraiment simple et ne s’encombre pas de superflu. D’ailleurs mis à part l’introduction, il n’y a pas de ligne de dialogue. D’ailleurs, au niveau de la durée de vie non plus, rien n’est de trop. En effet, le jeu vous embarque pour une histoire longue de 15 à 20 heures.

Dans Kunitsu Gami: Path of the Goddess c’est le jour et la nuit

Comme dit précédemment, vous devez purifier les villages qui représentent chacun un niveau différent. Pour ce faire, vous devez trouver les points principaux de la corruption afin de les éliminer durant la journée. Une fois cela fait, vous gagnerez des cristaux. Les habitants sont également pris dans des cocons de corruption et certains sont bien cachés. Une fois libre, c’est à ce moment que vous pourrez leur assigner un métier parmi la dizaine de disponibles. Attention, car vous devez également tracer la voie spirituelle pour Yoshiro afin qu’elle puisse atteindre le Torii et cela coûte également quelques cristaux.

Bien qu’au début la prêtresse puisse faire le voyage d’un point à un autre en une journée, rapidement cela lui prend plusieurs jours. Il faut donc s’assurer que la dame soit relativement en sécurité, ou sur un point facile à protéger. En plus de votre présence, vous pouvez placer les villageois à l’emplacement de votre choix pour leur barrer la route. C’est ici que toute la stratégie se met en place. Il faut non seulement choisir le bon métier selon la situation, mais aussi le bon emplacement. Heureusement, un charpentier est régulièrement présent et vous aide pour placer des pièges. Les emplacements sont déjà présents, il ne reste plus qu’à les monter avant la nuit tombée. Une fois celle-ci arrivée, le charpentier prend les jambes à son cou et vous le reverrez au petit matin si vous avez de la chance.

Vous avez également sur vos épaules la santé des villageois. Vous pouvez les soigner dans la limite des rations disponibles, mais attention, elles vous servent également. D’ailleurs, si Soh vient à perdre la vie en combat, il prend une forme fantomatique avant de revenir. La véritable défaite survient au décès de Yoshiro.

Soh est KO
Soh KO

Parfois nous ne sommes pas aidés par l’IA des PNJ qui est parfois aux fraises. En effet, ces derniers foncent dans le tas, se mettant parfois inutilement en danger.

Dans Kunitsu Gami: Path of the Goddess la redondance n’a pas sa place

Avec tout cela, on pourrait croire que le gameplay est assez redondant, mais il n’en est rien. Capcom nous surprend en variant tous les niveaux en ajoutant des pièges, pas forcément bénéfique. La disposition des différents Torii, ainsi que de la carte en elle-même est importante, car les attaques depuis les hauteurs sont également possibles.

Le bestiaire s’étoffe tout au long du jeu et les Ikoku deviennent de plus en plus puissants. De plus, pus vous passez de nuit à un endroit, plus les adversaires seront grands et coriaces. D’ailleurs, il arrive que l’on se retrouve coincé assez longtemps sur un niveau le temps de trouver l’astuce à saisir et de rouler sur les trois suivants. La difficulté peut monter d’un coup avant de redescendre.

L’une des forces de ce jeu est également sa capacité à faire passer quelque chose de secondaire au premier plan. En effet, lorsque vous parvenez à purifier entièrement un village, celui-ci devient votre base. Vous pouvez demander aux habitants de réparer certains endroits afin que celle-ci retrouve sa gaieté d’antan. Lorsque tout sera réparé, vous pourrez obtenir en récompense de l’équipement supplémentaire pouvant être très utile pour votre voyage.

D’ailleurs, si jamais vous oubliez de sauver un villageois de la corruption, ce dernier ne sera pas disponible pour reconstruire le lieu. Vous devrez recommencer le niveau afin de trouver où il se cache. Ce sera d’ailleurs l’occasion de réussir certains objectifs annexes si jamais il vous en manque pour avoir plus de récompenses.

Réparation de la base
Réparation de la base, un villageois est manquant

Un univers aussi chatoyant que sombre

Bien que le jeu soit presque dépourvu de dialogue, toutes les émotions passent par le corps et la mise en scène. La direction artistique est magnifique et unique chaque niveau a sa propre personnalité et les jeux de lumières sont très bien réalisés.

En ce qui concerne la bande-son, celle-ci nous fait vivre de sacrées émotions. Tout change selon l’heure de la journée. Au petit matin l’ambiance est douce et paisible, nous donnant presque envie de nous détendre, mais plus la journée passe et plus le rythme s’intensifie pour devenir presque oppressant juste avant la nuit. C’est un détail certes, mais très importants participant ainsi à l’immersion du jeu.

Le résumé de notre test sur Kunitsu Gami : Path of the Goddess

Kunitsu Gami : Path of the Godess parvient à mélanger l’action et la stratégie de manière très brillante et parvient à nous surprendre de manière continue afin d’éviter une lassitude certaine. Bien que le cœur du gameplay soit identique, les détails changent, changeant ainsi toute la dimension stratégique. Si l’on peut penser que les coups d’épée sont au centre du jeu il n’en est rien. C’est la mise en place des divers éléments qui sont les plus importants, sans oublier la gestion de vos ressources. De plus, la gestion cyclique jour/nuit est brillamment utilisé et la direction artistique colle parfaitement avec les différents cycles pour notre plus grande immersion.  Cependant, la difficulté non linéaire est assez compliquée à gérer et peut rebuter les moins patients.

Kunitsu Gami: Path of the Goddess est disponible depuis le 19 juillet 2024 sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series.

Points forts

  • Un bestiaire bien fournit
  • Un cycle jour/nuit intéressant
  • Une bonne variété dans le gameplay
  • Une direction artistique intéressante

Points faibles

  • Une IA parfois aux fraises
  • Un déséquilibrage au niveau de la difficulté
  • Une absence de narration
Graphismes
85 %
Durée de vie
85 %
Gameplay
95 %
Histoire
70 %
Bande-son
90 %

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Amaranth
Amaranth
Je baigne dans les jeux vidéo depuis ma plus tendre enfance. Ma première console? La Méga Drive... Rassurez-vous, je ne suis pas encore un fossile.

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