3 ans après la sortie du dernier opus de la série, Rico fait come-back. Chaud comme la braise, il est prêt à tout péter pour envoyer une nouvelle fois l’autorité en place paître. Coup de génie ou plat du jour réchauffé au micro-ondes, découvrez notre avis sur Just Cause 4.
Hasta la vista, baby
Parlons peu, parlons bien et abordons le scénario très anecdotique du jeu. Comme d’habitude, Rico sera bien le héros principal de ce Just Cause 4. Cette fois-ci, vous devrez combattre les forces de la Main noire et faire tomber le cerveau de la bande : Oscar Espinosa.

Le scénario s’arrête là. Le titre propose donc cette histoire comme cheminement principal, ce qui relève plus de l’anecdotique qu’autre chose tant celle-ci est peu développée. À côté de cela, le jeu vous propose des quêtes secondaires plutôt sympathiques et défoulantes comme, par exemple, escorter des unités ou encore saboter un complexe. Les quêtes sont variées et permettent une certaine progression.
Une météo peu clémente
À commencer par les phénomènes météorologiques tant mis en avant par les développeurs et qui sont finalement peu présents. Ils sont surtout exploités dans l’histoire principale, mais peu en dehors. C’est dommage dans la mesure où cette petite nouveauté fonctionne fichtrement bien. On aurait apprécié d’en avoir tout le long de l’aventure et en quantité plus nombreuse.

Quant à l’apparition du cycle jour/nuit, force est de constater que cela apporte plus de réalisme. Puis, les explosions, C’est quand même plus beau la nuit, non ?
Aux armes citoyens !
Formez vos bataillons… Si l’objectif premier du jeu est de couper la tête d’Oscar Espinosa, il vous faudra également des pions troupes pour y arriver. C’est là qu’entre en jeu votre second but : libérer des régions pour agrandir votre armée.

Cela consiste à remplir des tas de quêtes secondaires pour augmenter vos rangs. Concrètement, cela prend la forme de point du chaos que vous gagnez en semant du…chaos ! Autrement dit, l’accomplissement des quêtes secondaires (escorter des soldats, missions de sabotage, etc.) vous rapporte des points que vous pouvez utiliser pour libérer des unités rebelles qui grossiront vos rangs. Cela permettra surtout à votre ligne de front d’avancer au détriment de celle adverse et de conquérir ainsi plus de régions.
Le couac se trouve en fait l’équilibre entre ce système de progression « secondaire » et le scénario principal. De fait, on en vient à passer d’une mission à une autre pour engranger toujours plus de points. Dès lors, l’histoire principale, déjà anecdotique à la base, passe très vite à la trappe.
Du fun…Du fun…Encore du fun !
En résumé, le système de progression du jeu est conçu comme un bac à sable géant, immense même. Surtout, vous êtes libre de détruire tout ce dont vous avez envie avec une facilité parfois déconcertante. Et pour vous aider, vous pouvez compter sur une panoplie d’armes et de véhicules du feu de Dieu !

La carte sur laquelle vous évoluerez est aussi gigantesque, plus grande déjà que son aînée sur Just Cause 3. Notez que la taille de la map n’est pas plus grande en terme de km2. En effet, nous entendons ici la surface jouable. Composé de moins de plans d’eau, vous pouvez absolument atterrir où vous le souhaitez. Bref, la liberté totale.
Marcher ? La bonne blague !
L’une des grandes forces du jeu réside dans sa maniabilité. Très efficace, l’utilisation de la plupart des déplacements (hors véhicules) repose sur un combo grappin-wingsuit-parachute qui fonctionne bien, sauf pour les combats. En effet, ceux-ci sont parfois peu lisibles dès qu’ on utilise de trop cette mécanique.

Le grappin bénéficie, lui, de petits ajouts par rapport à sa version précédente. On voit ainsi l’apparition de propulseurs, d’un treuil et du ballon gonflable. Vous pouvez aussi compter sur des hélicoptères et pleins d’autres véhicules pour vous promener plus rapidement sur la carte.
De plus, un système de déplacements rapides existe, mais vous devrez pour l’utiliser avoir déjà visité l’endroit en question. L’idée est bien trouvée et cela permet de foncer à un endroit donné en un battement de cil.
Visuellement à la traîne
Une chose est sûre, Just Cause 4 ne gagnera pas la palme d’or des jeux les plus beaux sur le plan graphique. Les graphismes n’ont jamais été le point fort de la licence et cela se confirme avec cet épisode. Sans être fondamentalement laid, le jeu peine et joue sur les limites techniques de son « nouveau » moteur Apex.

Plus encore, les textures sont pauvres, la végétation trop clairsemée et les bâtiments manquent cruellement de finesse. Seul les panoramas forts forts lointains sont corrects. Visuellement, le jeu est donc daté.
Quant aux temps de chargement, ils ont été réduits avec, comme conséquence directe, une diminution des détails dans certaines zones.
Just Cause 4 est disponible depuis le 04 décembre 2018 sur PS4, PC et Xbox One.
Points forts :
- Toujours aussi fun et jouissif.
- Gameplay correct.
- Une panoplie phénoménale d’armes et de véhicules à employer.
- Un combo grappin-wingsuit-parachute toujours au poil.
- Déplacements rapides et efficaces.
- Variation dans les quêtes secondaires.
- Un énorme bac à sable.
- Les mécanismes liés à l’augmentation de votre armée et des points du chaos.
Points faibles :
- Scénario principal sous-exploité.
- Visuellement daté.
- Peu de nouveautés notoires par rapport à Just Cause 3.
- Déséquilibre entre l’histoire principale et la progression par les quêtes secondaires.
- Combats peu lisibles parfois.
- Les phénomènes climatiques trop peu présents.