Annoncé comme un nouveau free-to-play, Disney Speedstorm est maintenant disponible en accès anticipé depuis le 18 Avril. Nous avons passé un paquet d’heures dessus et ce que l’on peut dire, c’est que si le jeu surprend agréablement, ce n’est pas par son modèle économique, qui rappelle la spécialisation de Gameloft dans le jeu mobile.
Disney Kart bleu
Dans les faits, Disney Speedstorm est un jeu qui sortira en free-to-play à une date indéterminée mais est déjà disponible en accès anticipé avec 3 formules à des prix allant de 29€99 à 69€99. Vous pourrez trouver les détails ici. De notre côté, nous avons opté pour le pack fondateur standard, celui à 29€99.
Cet accès anticipé permet de débloquer un peu de contenu mais pas TOUT le contenu du jeu pour autant. Et dès le mode solo on a un problème car on se retrouve très vite bloqué dans la progression, puisque avant de pouvoir jouer un chapitre, il faut au préalable débloquer son personnage star. Difficile de faire avaler cette pilule quand le jeu a été payé derrière…
Hormis un peu d’avance par rapport au reste du monde, Disney Speedstorm n’offre pas grand chose d’autre et c’est un système avec lequel on a quand même du mal. D’autant qu’il y a des chances pour que Gameloft cherche à tirer profit des ventes avant de lancer le jeu gratuitement. Ce qui ne nous poserait pas de problème si le contenu au lancement était suffisamment conséquent. La frontière entre free-to-play et pay-to-win est parfois mince et il vaudrait mieux que Gameloft surveille à ne pas la franchir.
Une progression lente
Mais non, il faut malheureusement faire comme avec tous les free-to-play ou autres gachas, c’est-à-dire passer par un système de progression trop lent pour débloquer le moindre contenu. Un système d’autant plus frustrant que certains défis ne peuvent qu’être réalisés sur plusieurs jours. Gameloft promet néanmoins un suivi régulier et notre avis pourra être mis à jour en fonction des évolutions. Espérons au passage que ce suivi ne surcharge pas davantage les menus, dans lesquelles on ne sait plus trop où donner de la tête tant il y en a.
Débloquer les pilotes, augmenter leurs stats, leurs niveaux, leurs compétences, augmenter le niveau des équipiers (se présentant sous la forme d’un jeton à associer aux pilotes)… autant dire que de la patience, il en faudra pour augmenter au maximum un seul personnage. Essayez maintenant d’imaginer pour tout le casting… Vous l’aurez compris, il plane une douce odeur de redondance dans l’air. Heureusement, Disney Speedstorm parvient à très fortement limiter la casse grâce à un gameplay au petits oignons et… très speed.
Un jeu aussi boosté que son nom
Maintenant que nous avons parlé DU point qui fâche, on peut venir sur le reste et très franchement, on n’a pas grand chose à reprocher à Disney Speedstorm. Le jeu ne se contente pas de singer les modèles du milieu. Tout d’abord, nous avons droit à près d’une dizaine de circuits inspirés des mondes de Disney. Des circuits très vivants et agréables à l’oeil. Et si le nombre peut sembler faible, il faut savoir que ces derniers possèdent chacun plusieurs tracés, suffisamment différents pour ne pas donner la sensation de jouer sur les mêmes pistes.
Outre les premières courses, le jeu montre très vite ce qu’il a dans le ventre. Disney Speedstorm se base sur un système de drifts et de boosts, ce qui donne un aspect survitaminé aux courses. Les personnages disposent tous de 4 compétences, à récupérer tels des items sur le terrain, de manière aléatoire. 3 d’entre elles sont des compétences communes, que l’on retrouve chez différents pilotes, la dernière est une compétence spéciale, unique à chaque pilote.
Notre préférence va à Bob Razowzki et ses portes de téléportations. Portes qui ramènent l’adversaire en arrière lorsque celui-ci passe dedans. Ces compétences peuvent être soit lancé directement, en avant ou en arrière, soit être chargée, ce qui apporte un effet plus puissant. Par exemple, un bouclier chargé lui donne un supplément offensant, ce qui occasionne des dégâts aux adversaires qui nous touchent.
Le jeu tourne environ à 60 FPS sur PS5. C’est vraiment stable tout juste quelques ralentissements dans les menus et malgré les tas d’effets lumineux, les courses restent parfaitement lisibles, sauf sur un ou deux circuits, à l’instar de Pirates des Caraïbes, ou il faudra avoir l’oeil un peu plus ouvert lors des premières courses. En terme de bande-son, les remix électro-pops issus des différentes oeuvres dynamisent encore plus l’ambiance sur le terrain et ils sont complètement réussis.
Un contenu honnête et prometteur pour la suite
18 héros. Voilà ce qui compose le casting actuel du jeu. C’est plutôt honnête, même s’ils ne sont pas tous débloqués d’entrée (surtout pour ceux qui ont opté pour le pack standard). Mais ce nombre est amené à évoluer avec le suivi et il y a de quoi finir à terme avec un casting dantesque. D’ailleurs, on regrette tout de même l’absence d’autres personnages iconiques pour ce lancement. Par exemple, quitte à démarrer avec l’écurie Pixar, Flash McQueen et sa bande auraient eu tout à fait leur place ici.
Le mode solo, appelé Circuit de départ que nous n’avons pas pu encore terminer s’avère être un simple enchainement de chapitres, chacun coupés en 6 à 8 courses et dédiés à un personnage en particulier. On ne peut pas incarner le personnage de notre choix dans ces chapitres ni choisir les circuits. Un mode solo qui est donc fortement limité à l’heure actuel. On se contente d’enchainer les courses en tentant de réaliser de simples petits objectifs pour gagner le maximum d’XP mais c’est tout.
Par ailleurs, Événement limité permet de remporter des récompenses après complétion d’objectifs, Multijoueur réglementé mets tous les joueurs sur un pied d’égalité et les modes Jeu libre local et Circuits privés permettent de jouer sur n’importe quel circuit avec tous les personnages, tout en choisissant nos propres réglages Pour terminer, la Tournée de saison est une succession de chapitres se débloquant au fil des jours où l’on dispute diverses courses. Cette première tournée est dédié à Monstres et Compagnies et permet principalement d’obtenir des récompenses liées à Bob, Sully et autres stars du film.
En conclusion : Un titre fun et prometteur qui pêche par son modèle économique
Disney Speedstorm à un véritable potentiel que Gameloft semble décidé à bien exploiter. Avec des tas d’univers entre les classiques animations 2D, les Pixars, les films lives ou même les très vieux classiques de l’âge d’or, il y a une infinité de possibilités à explorer et le jeu devrait à terme finir avec un contenu gargantuesque. Toutefois, on ne peut s’empêcher de s’interroger à l’heure actuelle sur le modèle économique et Gameloft devrait peut-être rééquilibrer certaines choses, au moins en attendant le lancement en free-to-play.
Enfin, Disney Speedstorm est très agréable à prendre en main. Il est aussi vif que son titre le laisse entendre et sa fluidité est telle qu’il en devient immédiatement fun manette en main. Par ailleurs, le jeu propose un tas de modes mais ne consistent généralement qu’à remporter des courses. Nous ne dirions pas non à l’avenir à l’ajout de modes avec des règles plus variées. Il y a bien certaines variations sur des sélection de circuits et de modes, comme des tracés couverts de brumes ou dont les items et plateformes de boosts flottent en l’air mais à de rares occasions. Difficile de se prononcer complètement sur le mode solo, que nous n’avons pas terminé mais là aussi, l’ajout d’un mode championnat ou équivalent ne sera pas non plus de refus.
On attendra la fin de la période accès anticipé pour être catégorique concernant l’aspect Free-to-play mais actuellement, c’est le principal défaut du jeu. Dans tous les cas, sachez qu’une démo est disponible pour les abonnés PS+ Ultra. Pour les autres, notre sagesse vous conseillera de vous orienter vers le pack le moins cher du jeu. Même s’il faudra du temps pour débloquer les autres pilotes et les monter en grade, vous devriez très vite en apprécier les qualités et ont même de quoi séduire les réfractaires à Mario Kart. Et pour ce qui semble être un clone de plus dans le paysage, c’est vraiment pas mal du tout.
Points forts
- Un jeu très vif et grisant
- Les circuits (10 avec plusieurs tracés chacun), tous réussis et agréables à l’oeil.
- Un potentiel énorme à prévoir en terme de contenu
- Maniabilité et fluidité au rendez-vous
- La bande-son
- Les modes libres et circuits privés, qui permettent de jouer avec tous les pilotes et avec ses réglages.
- Jouable en cross-play
- Quelques petites variations de level design sur certains circuits
Points faibles
- L’aspect free-to-play, trop prononcé pour un titre payant actuellement et qui interroge pour la suite
- Un système de progression trop lent
- Des tas et des tas de menus…
- Le mode solo manque d’intérêt
- On ne dirait pas non à des modes de jeux plus variés
- l’interface principale, surchargée
Disney Speedstorm est disponible depuis le 18 avril 2023 sur PS5/PS4, Xbox One/Xbox Series, Nintendo Switch et PC