Annoncé au mois de juin 2024, Civilization VII n’a cessé de nous faire rêver en annonçant toujours plus grand. Pour cet opus, Firaxis Games a mis les petits plats dans les grands pour nous séduire, tout du moins en ce qui concerne sa promotion. Sachant que le sixième opus a peiné à convaincre son public, il était important pour le studio de redonner ses lettres de noblesse à cette licence. Le challenge est-il réussi ? C’est ce que nous allons découvrir dans un instant dans notre test !
Attention au passÂge du temps
Comme dans tous les opus, vous avez la possibilité de choisir votre dirigeant, la taille du monde, ainsi que la difficulté et l’Âge auquel vous souhaitez commencer. Nous vous conseillons fortement par l’Antiquité, histoire de pouvoir profiter un maximum. Vos premiers colons s’installent et votre première ville émerge des entrailles de la terre. C’est parti, le jeu commence, sans oublier les tutoriels.
Ces derniers vont à l’essentiel et arrivent petit à petit. Les néophytes pourront prendre rapidement leurs repaires. Quant aux vétérans, ils pourront avancer plus rapidement, retrouvant rapidement leurs marques. Les indications sont claires, faciles à comprendre pour un maximum de fluidité. L’interface est épurée ce qui permets aux suggestions d’être plus flagrantes.
Bien qu’accessible, Civilization VII reste technique, surtout lorsque l’on monte la difficulté. Dans le mode le plus facile, il est possible de se passer des alliances, mais dès que l’on souhaite corser les choses, elles deviennent vitales.
En haut à droite de votre écran, vous avez des objectifs à remplir. Une fois que tous sont accomplis, vous pourrez déclencher un âge d’or et vous pourrez en profiter au prochain âge grâce aux points d’Héritage. Il s’agit de points bonus vous permettant de partir avec de nombreux avantages lors de l’acte suivant. Attention, si aucun n’est accompli, votre progression s’en trouvera ralentie. Vous devrez rapidement compenser pour ne pas vous faire dépasser, voire raser. Si jamais vous pensez ne pas réussir votre objectif, vous pouvez tout à fait changer de ligne directrice au début du prochain âge.
L’influence est une partie cruciale dans Civilization VII
Caractérisé comme une nouvelle ressource, vous gagnez un certain nombre de point à chaque tour. Ces points sont pour le moins précieux. Ils vous permettent de négocier avec tous les dirigeants, même de bloquer une action que vous ne souhaitez pas. Terminé les négociations de manière illimitées. De plus, tout ce qui concerne l’espionnage se trouve désormais dans les fenêtres des dirigeants. Vous pouvez voler des technologies et des informations stratégiques aux alliés, tout en influençant leurs décisions internes, contre un certain nombre de point d’influence. Quoi qu’il en soit, sachez que vous n’aurez jamais assez de point pour être allié avec tout le monde.
En cas de conquête que ce soit par l’extension des frontières, ou encore par la forçe, il vous faudra ce précieux sésame pour convertir les villes à votre pays. Ne nous dites pas qu’il suffit de stocker, car ce n’est plus possible. À chaque changement d’âge votre civilisation subit littéralement un reset pur et dur. Vos villes redeviennent des communes, vos troupes ne sont plus sauf quelques unités en place dans les villes. D’ailleurs elles ont le droit à des promotions gratuites. Même votre dirigeant change de bord. En effet, vous n’être plus limité à votre origine. Ainsi vous pouvez mixer différentes civilisations et donc pallier vos faiblesses ou renforcer ce qui fait votre force.
D’ailleurs en parlant de commune… Dès que vous construisez une ville en dehors de votre capitale celle-ci devient automatiquement une commune. Elle s’étend rapidement et chaque ressource acquise par le lieu génère de l’or. En revanche, tout ajout en son sein demandera de débourser une somme de plus en plus conséquente. Au bout d’un certain moment, vous pourrez la spécialiser dans une ressource en particulier ce qui pourra grandement vous rapporter. Evidemment, si aucun de ces plans de vous plaît, vous pourrez toujours la convertir en ville moyennant encore une fois, une certaine somme. Plus votre commune est étendue, moins la conversion vous coûtera.
Une mauvaise gestion et tout tombe à l’eau
Le management de vos villes a été facilité en ce qui concerne l’expansion. En effet, vous pouvez soit agrandir votre cité en quelques clics ou assigner un spécialiste à une case. Cette dernière action permet d’optimiser les ressources produites sur cette case. Vous ne pourrez pas vous étendre à l’infini, vous êtes limité au bout d’un certain temps. Cela dit ce n’est pas une fatalité, car d’un âge à l’autre il est possible de reconstruire sur ce qui a été bâti.
C’est à ce moment-là que toute la gestion entre en jeu. Les catastrophes naturelles et potentiellement évitables. Les fleuves peuvent entrer en crue, détruisant tout ce qui se trouve à proximité. Des ouragans, cyclones ou blizzard peuvent également frapper. C’est la loi de la nature, vous ne pouvez pas y faire grand-chose mis à part réparer ce qui a été endommagé et vite. Si trop de quartier restent détruits trop longtemps, c’est la révolte. Construisez trop d’usine et autres bâtiments polluants, la montée des eaux ne vous loupera pas. Pas assez de bâtiments scientifiques, les épidémies frapperont sans relâche votre empire. Si vous n’avez pas assez d’unités militaires, vos rivaux vous attaqueront.
Pour couronner le tout, au deux tiers de l’âge dans lequel vous vous trouvez, vous aurez le droit à une période de crise. Vous ne pouvez pas l’éviter, juste limiter les dégâts autant que vous le pouvez. À l’heure où votre très chère rédaction écrit ce test sur Civilization VII, elle n’a pas encore eu l’occasion de voir tous les scénarios en question. Il peut y avoir des attaques répétées des cités-état, des guerres saintes et autres que nous vous laissons découvrir.
La guerre, un élément important
Afin de vous soutenir dans les guerres pouvant vous nuire, une nouvelle unité fait son apparition : les commandants d’armée terrestre et naval. Les avantages sont nombreux, bien que peu utilisés par vos rivaux avec la difficulté la plus facile, ils n’hésiteront pas à en lancer en grande quantité en augmentant la difficulté. Ils peuvent regrouper jusqu’à 7 unités en une seule case. Ils boostent également toutes les troupes autour d’eux. À vous de gérer comme vous le souhaitez les troupes que vous désirez.
Les commandants ont un arbre de compétences. Au fur et à mesure qu’ils acquièrent de l’expérience sur le champ de bataille, ils gagnent des points à utiliser. Vous pouvez donc les adapter en fonction de vos besoins. C’est donc une véritable armée que vous aurez sous la main, facile à contrôler et pouvant être redoutable si vous faites les bons choix.
Malheureusement, la gestion est parfois chaotique avec l’interface. Certains menus volants cachent le panneau d’action des troupes, nous empêchant de savoir ce que l’on fait exactement. Le déplacement sur les cases est également compliqué avec la manette. Le joystick droit permet de bouger la caméra et le gauche de se déplacer de case en case, tandis que sur PC la souris fait tout. Si vous trouvez la zone que vous chercher, vous aller devoir tout refaire avec l’autre stick pour aller là où vous voulez. Quand c’est à l’autre bout de la carte, ça peut vite devenir frustrant. Donc si vous pouvez brancher une souris à votre console pour jouer plus tranquillement, faites le.
Civilization VII personnalise son identité artistique
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cet opus parvient à se personnaliser au niveau du visuel et semble avoir trouvé son équilibre. Alors que le sixième opus avait un côté plus cartoon, les développeurs ont décidé de reculer d’une version pour s’approcher d’un style beaucoup plus proche du cinquième épisode.
La première évolution qui nous saute aux yeux est l’évolution des villes. On la voit grandir, évoluer, s’étendre de manière très naturelle. Si l’on prend un moment pour zoomer sur ce qu’il se passe sous nos yeux, on peut apercevoir les détails qui constituent notre ville. Espace ouvert, monuments, temple, plus rien ne vous échappera à partir de maintenant.
Au niveau de la bande-son, la musique générale est la même durant un Âge, la mélodie évoluant au fil de votre expansion. De plus, chaque civilisation a sa propre bande-son. Chaque leader parle sa langue natale et la musique change en fonction de votre interlocuteur lorsque le tableau des négociations s’ouvre.
Le résumé de notre test de Civilization VII
Civilization VII parvient à se moderniser tout en gardant ce qui fait de cette saga une force. On voit que les développeurs ont appris de leurs erreurs afin de les corriger en force. La nouvelle méthode de séparer distinctement les Âges et de faire un reset complet sur tous les empires est une technique intéressante. Paniquez pas, ce que vous avez construit reste. Sans oublier la possibilité de mixer un empereur avec plusieurs civilisations pour faire un gameplay un peu sur mesure. La stratégie n’a jamais été aussi au centre du gameplay. Une nouvelle ressource (l’influence) fait son apparition limitant ainsi les échanges politiques les rendant encore plus précieux. Le système militaire avec les commandants est également un véritable atout rendant la guerre plus palpitante que jamais.
Points forts
- Une véritable évolution graphique et sonore
- L’évolution entre chaque Âge
- L’apparition des commandants d’armée
- Une incidence concrète entre votre stratégie et l’état de votre empire
- Un tutoriel simple et lisible
Points faibles
- Une absence de tableau de statistiques pour les villes
- Une interface utilisateur un peu compliquée à certains moments
- Les déplacements entre les cases et la caméra à la manette