Premier jeu du studio islandais Myrkur Games, le jeu d’action-aventure narratif Echoes of the End, édité par Deep Silver, est enfin disponible. S’inspirant de God of War par bien des aspects tout en gardant sa propre identité, le titre soulève une question : est-il réellement à la hauteur de son modèle ? C’est ce que nous allons découvrir dans ce test.
Une histoire de fratrie en plein chaos
L’Empire d’Aema est en crise, tout juste sorti d’une guerre civile. Différentes nations continuent de s’affronter pour le trône, tandis que d’autres aspirent simplement à la paix. Certains sont prêts à tout pour obtenir le pouvoir, quitte à détruire des régions entières.
Nous incarnons Ryn, une jeune Vestigale, un être capable d’utiliser la magie sans aide extérieure. Ce don est cependant une malédiction, car il est très instable. Alors qu’elle surveille les frontières de son pays avec son frère Cor, ce dernier se fait enlever. Seule contre tous, elle s’aventure dans des contrées hostiles et magiques. Entre complots et découvertes sur sa famille, son voyage est loin d’être de tout repos.
Bien que touchante, l’histoire reste assez classique. On sent que les développeurs ont essayé d’intégrer des rebondissements, mais ils sont malheureusement prévisibles pour quiconque a l’œil aguerri. L’aventure se termine d’ailleurs en une dizaine d’heures.
Echoes of the End nous plonge dans un monde magnifique mais vide
Les développeurs se sont largement inspirés de leur terre natale pour concevoir les décors, et le résultat est magnifique, bien que perfectible. Si certaines textures sont un peu floues et que les arrière-plans des cinématiques sont parfois instables, les jeux de lumière, quant à eux, sont sublimes et nous ont arraché quelques « waouh ».
Côté animation, outre quelques détails qui clignotent en arrière-plan, les expressions des personnages, surtout celles des PNJ, sont parfois trop rigides. On a l’impression d’avoir affaire à des poupées de cire. En revanche, les bruitages et l’ambiance sonore sont splendides. La musique, toujours présente en fond, est discrète et n’entrave en rien l’expérience.
Cependant, le monde reste vide en dehors des ennemis et des monstres. Les interactions sont quasi inexistantes et les couloirs s’enchaînent. Il y a bien quelques bifurcations menant à des coffres pour les plus curieux, mais c’est tout. Le bestiaire est également très limité, certains boss revenant même plusieurs fois.
Un rythme qui peine à décoller
À l’instar des jeux qui l’ont inspiré, Echoes of the End propose un mélange d’action, d’aventure, d’énigmes et de narration. Concentrons-nous sur le premier point : le combat. Ryn dispose de deux types d’attaques (légère et lourde) ainsi que de ses pouvoirs de télékinésie. Avec ces derniers, vous pouvez projeter des objets sur vos adversaires, les balancer les uns sur les autres ou les faire tomber dans un ravin. Pour la défense, vous avez la roulade, l’esquive et une parade qui peut déséquilibrer l’ennemi si elle est effectuée au bon moment. C’est là que le principal problème se pose.
Lorsqu’un adversaire prépare une attaque, vous avez un certain temps pour parer le coup. Cependant, les gestes de Ryn sont lents et ne peuvent pas être interrompus une fois lancés. Vous vous prenez donc des dégâts en pleine tête. Évidemment, les ennemis sont rarement seuls et n’hésitent pas à vous attaquer ensemble. Vous pouvez faire un peu de ménage grâce à vos pouvoirs, mais parfois cela ne suffit pas. Tous les pouvoirs s’activent avec une gâchette et l’orientation du joystick. Si vous relâchez la gâchette ou le joystick trop tôt, vous brûlez votre mana pour rien. Dans le feu de l’action, cela devient vite frustrant.
Côté équipement, il n’y en a pas, et ce n’est pas plus mal ! Cela évite d’ouvrir l’inventaire tous les 15 mètres pour équiper de nouvelles pièces, ce qui est très appréciable. Vous avez néanmoins un menu pour débloquer des compétences qui s’articulent autour de quatre axes : le combat pour de nouveaux combos, la magie pour renforcer vos pouvoirs, l’amélioration du compagnon de voyage (avec un succès limité) et les soins. Pour se régénérer, Ryn draine la vie de ses adversaires. Attention, cette compétence n’est pas illimitée : sa jauge se vide rapidement et se remplit uniquement sur les cairns. Il faut savoir quand l’utiliser, car la parade n’arrête pas la compétence. Vous pouvez donc subir des dégâts si vous la lancez au mauvais moment.
Echoes of the End ne fait pas dans la monotonie
Durant notre test d’Echoes of the End, nous avons grandement apprécié sa variété. Le jeu est découpé en chapitres, et chacun d’eux a sa particularité, que ce soit au niveau de l’exploration ou des phases de plateforme.
Jouer avec les objets et la gravité est une excellente surprise qui vient casser la monotonie que l’on peut ressentir dans ce genre de jeu. Si jamais vous bloquez sur une énigme, vous pouvez demander de l’aide à votre allié, qui vous guidera sans s’imposer, ce qui est très agréable.
Le résumé de notre test sur Echoes of the End
Echoes of the end est un jeu qui nous laisse mitigé. On sent que l’équipe de Myrkur games a longuement travaillé sur leur premier bijou. Néanmoins, l’histoire a du mal à nous happer, les rebondissements étant trop prévisibles. Les combats manquent clairement de fluidité et le fait de ne pas pouvoir faire de parade instantanément est un véritable handicap. En revanche, la variété des phases de plateforme à chaque chapitre est un véritable plaisir. Cela casse la monotonie que l’on peut ressentir dans ce genre de jeu. On sent qu’il y a de bonnes idées, mais qui malheureusement ne sont pas exploitées à fond. N’oublions pas que c’est le premier jeu de ce studio qui a une petite équipe. Nous avons déjà eu affaire à des AAA avec beaucoup moins de qualité.
Echoes of the End est disponible depuis le 12 août 2025 sur PC, PS5 et Xbox Series.
Points forts
- Des paysages magnifiques…
- Des énigmes parfois intéressantes
- Une aide qui ne s’impose pas
Points faibles
- … Mais un monde vide
- Un bestiaire limité
- Des combats qui manquent de peps
- Des bugs graphiques réguliers