Préview – Medieval Kingdom Wars : ça fait toujours mal la première fois

Développé par un studio indépendant dénommé Reverie World Studios, basé à Toronto, Medieval : Kingdom Wars est un jeu de stratégie dans la veine des fameux Total War. Oui, mais la recette fonctionne-t-elle aussi bien que celle concocter par Creative Assembly ? Réponse partielle dans notre aperçu. Notons que ce test à été réalisé avec un PC composé d’un processeur fourni par Intel. Vous trouverez la configuration exacte de notre PC de test en bas de cet article.

Bienvenue dans Medieval : Kingdom Wars

Disponible depuis juin 2017 en Early Access, Medieval : Kingdom Wars est issu

Test/Preview de Medieval : Kingdom Wars
Le Moyen-Age, c’était quand même la belle époque…

d’une série de jeux STR fantasy sortie sur Steam en 2013 et 2016 appelés Kingdom Wars et développés par Reverie World Studios. Vous le comprenez, il ne s’agit donc pas du premier jeu pour ce studio. Néanmoins, il faut noter que c’est leur toute première réalisation à portée historique. Heureux hasard, il se trouve que le titre est en réalité un « Total War-like ». On a donc affaire à un jeu de stratégie en temps réel.

Une fois le jeu lancé, nous sommes accueilli par un didacticiel qui nous permet d’approcher les bases du jeu. Vous devrez ainsi mettre à sac un château anglais. Notez que l’on se trouve propulsé au XIVe siècle, soit au début de la guerre de Cent Ans. Ce n’est qu’après ce (court) prologue que débute le gros morceau : la campagne solo.

Votre Majesté est mal culottée…

Au total, ce sont 14 factions que vous pourrez mener, dont le Royaume de France, d’Angleterre, de Bourgogne, d’Aragon, de Castille, la Papauté, le Saint Empire Romain Germanique, l’Irlande, l’Écosse, le Portugal, Venise, l’Émirat de Grenade ou encore le Duché de Bohême. Le casting est insuffisant. Il manque quand même certains ténors comme les royaumes nordiques, la Russie, Pologne et autres pays de l’Est de l’Europe. Évidemment, nous n’oublions pas non plus les Byzantins, les royaumes du Moyen-Orient ou encore du Nord du Maghreb qui ont aussi joué un rôle important à l’époque médiévale. À titre de comparaison, Medieval II Total War était beaucoup plus complet.

map Medieval : Kingdom Wars Test/Preview
Jouer l’écosse est assez jouissif…

À la tête de votre domaine, vous devrez gérer quelques villes qui vont ont prêté allégeance. Le système de construction et de gestion s’avère très classique. Autant vous le dire tout de suite vous ne serez pas dépaysé si vous êtes un adepte des Total War. Gérer vos finances consistera simplement à veiller à équilibrer vos dépenses et vos revenus. Cela manque donc de nouveauté à ce niveau-là. Medieval : Kingdom Wars étant toujours en accès anticipé, on espère que la gestion sera complexifiée au fur et à mesure du temps.

Nous ce qu’on veut, c’est de la baston

Analysons maintenant l’autre côté du jeu : les combats en temps réel. Le jeu de stratégie est souvent un genre relativement figé et peu de studios proposent des alternatives assez convaincantes pour le révolutionner. Pourtant, les Canadiens ont ici produit un effort certain qu’il faut souligner. En effet, ils ont réussi à apporter quelques innovations (mineures, certes, mais elles existent).

Ici, pas question d’une bataille comme dans les Total War. On est face à un RTS avec des variations par rapport aux canons du genre. Ainsi, le système de construction des bases est simplifié. On commence dans une base avec nos troupes de campagnes. Il faudra ensuite l’agrandir et former de nouvelles troupes afin de battre votre adversaire. Des sillons creusés à même le sol deviendront l’endroit idéal pour mettre en place votre défense sous la forme d’une palissade en bois, puis d’un rempart en pierre plus tard dans le jeu.

Image gameplay RTS Medieval : Kingdom Wars
Coucou les amis !

C’est justement ce système d’emplacements prédéfinis qui simplifie le plus le système de construction. Bien plus, il s’agit d’un gain de temps crucial en temps de guerre. Vous aurez ainsi des emplacements vos « camps de pierre », « camps de fer », caserne etc. Votre camp se situera, si vous êtes l’envahisseur, sous les remparts de la ville ennemie. En d’autres termes, vous vous préparez à un siège et ça, c’est cool !

Aux armes, serfs !

Un autre élément important du gameplay en mode RTS réside dans la mise en place de votre armée. Celle-ci sera composée d’un maximum de 30 unités. Prenez garde : vos serfs, qui serviront à amasser les ressources, sont aussi comptabilisés comme des unités. D’ailleurs, leur utilisation n’est pas sans rappeler les colons d’Age of Empire 3. Preuve que le studio a élargi son champ d’inspiration. Veillez donc soigneusement à trouver un juste équilibre entre mains d’oeuvre et soldats, surtout face à une IA assez vénère dès le départ et qui ne vous laissera aucune pitié.

Test/Preview de Medieval : Kingdom Wars
Les archers sont probablement l’une des meilleurs unités du jeu.

Heureusement que vous pouvez utiliser vos archers (aux dégâts surévalués) pour la contrer. A ce sujet, nous avons aussi remarqué un manque d’équilibre entre certaines unités, notamment les archers mais aussi les trébuchets dont la portée est juste énorme.

Du Français, vous dis-je ?

Point négatif, mais non moins essentiels pour les francophones : la qualité de la traduction française. On vous prévient, si l’utilisation de la langue de Shakespeare ne vous dérange pas, privilégiez l’Anglais. En effet, la traduction française est à chier. De nouveau, espérons que ce pont soit réglé grâce aux futures mises à jours.

Les graphismes ou la grosse couille

Attaquons maintenant le gros point négatif du jeu : les graphismes. Si Medieval : Kingdom Wars est un jeu indépendant aux moyens moindres qu’un studio qui produit des triple A, cela n’excuse en rien les graphismes de ce jeu à tomber par terre…Littéralement et ce n’est guère un compliment. En effet, les textures bavent, les animations se répètent ; bref, on n’a pas l’impression de se trouver face à un jeu « net-gen ». La 3D et la modélisation laisse clairement à désirer et c’est bien dommage. Il en va de même pour la qualité technique et graphique.

Test/Preview de Medieval : Kingdom Wars
Aie, ça pique les yeux !

De même, le studio nous avait promis une météo « dynamique ». Elle est là, mais elle ne sert à rien car elle n’a aucun impact sur le gameplay. Ainsi, le concept n’est pas exploité à fond.

Configuration du PC test

  • Processeur : Intel Core I7-8700K 3.7 GHz
  • Carte graphique : Sapphire Radeon RX 470 8go
  • Carte Mère : ASUS ROG STRIX Gaming-H
  • RAM : 2×8 go DDR4 3000 MHz Ballistix Tactical Tracer RGB
  • Watercooling : Be Quiet Silent Loop 240 mm.
  • Tour : Be Quiet Dark Base 700 Noir

Points forts :

  • Un jeu de stratégie en temps réel historique.
  • Un ancrage historique cohérent et rigoureux.
  • Un gameplay varié.
  • Un système de construction de base simple.
  • Une IA coriace.
  • Didacticiel, toujours utile.

Points faibles :

  • Des graphismes à la traîne.
  • Idem de la modélisation 3D.
  • Une traduction française épouvantable.
  • Un manque de lisibilité dans l’interface.
  • Un roster insuffisant.
  • ça manque d’envergure.

Résumé

Si vous êtes un adepte des RTS et de l'histoire, Medieval : Kingdom Wars est un jeu qui vaut la peine d'être joué, juste par curiosité. En effet, dans l'état actuel du jeu, celui-ci peine à convaincre notamment et surtout d'un point de vue graphiques. la 3D est quasiment à la ramasse et la technique pêche. On notera tout de même une volontaire de bien faire de la part du studio canadien qui ne se traduit pas forcément dans le concret. On notera aussi des variations dans le gameplay, hélas insuffisantes pour convaincre réellement. Bref, une petite déception qui, nous l’espérons, se muera en positif au fil des update.
Graphismes
25 %
Durée de vie
50 %
Gameplay
60 %
Histoire
50 %

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Thomas Lambier
Thomas Lambier
Gamer depuis tout petit, j'ai commencé avec la Megadrive de mon père et Ecco le Dauphin (et oui). Je suis ensuite passé à la 3D avec la PS1 et tous ces jeux d'anthologie avant d'enchaîner la PS2 et PS3. Avec la génération actuelle, je suis passé du côté obscur de la Force en passant sur One et je possède également mon propre PC Gaming. Par ailleurs, je tiens, depuis plusieurs années, à être un acteur à parti entière de ce magnifique univers à travers mon poste de rédacteur chez ActuGeekGaming.

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