Nous avons eu la chance d’assister ce vendredi 10 Mars 2023 à l’avant-première exceptionnelle de John Wick chapitre 4. Organisée au Grand Rex à Paris, celle-ci fut enrichie par la présence du réalisateur de la saga Chad Stahelski, et de sa star Keanu Reeves. Alors qu’a t’on pensé de ce 4ème volet ? Réponse dans notre critique de John Wick Chapitre 4.
Continental vs La Grande Table
John Wick Chapitre 4 débute peu de temps après la fin de Parabellum. Laissé pour mort par son mentor Winston ( Ian McShane), le tueur à gage le plus redoutable du Continental décime tout sur son passage. Une situation qui ne peut plus durer pour La Grande Table, qui confie alors au Marquis de Gramont (Bill skarsgård) le soin de mettre un terme aux agissements de celui qui se fait appeler Baba Yaga…
On commence par l’essentiel: Ce Chapitre 4 frappe très fort niveau action. C’est effréné, ça ne s’arrête jamais, les chorégraphies percutantes bénéficient toujours de cette mise en scène ultra stylisées… Alors que le 3 semblait avoir placé la barre assez haut, ce chapitre 4 le surclasse sur tous les points. Si l’on excepte que la plupart de ces séquences sont quand même tirés en longueurs (ils sont longs ces escaliers…) ce qui explique aussi la longue durée du film, de presque 3 heures.
Un scénario qui bastonne…
John Wick en a fait du chemin depuis la mort de son chiot. Sa quête de vengeance accomplie, celle-ci s’est mue en quête de liberté. Désormais, c’est toute une organisation aussi secrète qu’ultra puissante qui le traque. Mais contrairement à une saga comme Jason Bourne, celle dédiée au « Baba Yaga » n’a pas pour coutume de s’enorgueillir d’intrigues politico-complexes. » Il faut trouver et tuer John Wick« , voilà à quoi se résume l’intrigue de ce 4ème chapitre. Comme le précédent quoi.
Et comme le précédent, le but ici est d’enchaîner les bastonnades. Pour autant, il ne faudrait pas non plus la résumer à la bêtise qu’elle aurait pu être sans le savoir faire de Chad Stahelski et l’investissement total de ses acteurs. Plus que précédemment, les thématiques de l’amitié et de la loyauté sont au centre de l’intrigue. Certes, ce n’est pas franchement traité avec subtilité mais bon, la subtilité, John Wick la tabasse à grands coups de stylo.
… Et qui fait voyager
De Casablanca à Osaka, en passant par Berlin, jusqu’à Paris, qui constitue un peu le centre névralgique, John Wick chapitre 4 nous fait voir du pays, comme son prédécesseur. Alors hormis un plan franchement chouette comme celui sur la Place de l’étoile, on ne peut pas non plus dire que le scénario donne dans la carte postale, les plans étant généralement plutôt exigus. Néanmoins, Chad Stahelski se sert à la perfection des différents lieux, intérieurs comme extérieurs pour personnaliser sa mise en scène et donner à chacune d’entres elles une ethetique assez différente.
D’une baston façon Diablo (vous comprendrez) à une séquence très cool sur les escaliers du Sacré-Cœur précédée d’une confrontation à coups de voitures et sans parler d’une magnifique séquence dans le Continental D’Osaka, Chad Stahelski ne fait pas dans la dentelle quand il s’agit de frapper et de flinguer à tout va, mais s’évertue admirablement à soigner sa photographie à base de néons et autres lumières claires-obscures. Sur ce point, la confrontation finale est de toute beauté et non dénué d’une certaine poésie visuelle.
Des seconds couteaux bien affutés.
On ne peut pas faire cette critique de John Wick Chapitre 4 sans parler de ses personnages. La saga à toujours eu à cœur d’accorder de l’importance et de la matière aux personnages qui gravitent autour de John, alliés comme ennemis. Et c’est d’ailleurs une qualité qui permet aujourd’hui de développer davantage l’univers via des projets spins-off et donc sans son héros phare.
Ce film ne déroge pas à cette règle. Loin de là, parce que si les anciens sont toujours aussi attachants quoi que bénéficiant parfois d’un court laps de temps à l’écran, les nouveaux sont particulièrement intéressants. Mais entre le directeur du Continental d’Osaka incarné avec toute la sagesse du monde par Hiroyuki Sanada et le méchant » marquis de Gramont« , dont l’accent de Bill skarsgård nous fait franchement douter des origines françaises ( Laurence Fishburne à un accent bien plus convaincant), il y en a un qui devrait particulièrement marqué les esprits: Donnie Yen.
Ce dernier incarne Caine, un personnage intriguant, attachant et souvent drôle, de par son caractère presque nonchalant. Si nous ne dévoilerons rien de son intrigue, on peut toutefois regretter un peu que son passé ne soi pas un peu plus exploré. En plus d’avoir un passif commun avec John Wick, qui n’est jamais qu’évoqué, son talent pour les arts-martiaux auraient peut-être mérité plus d’explications compte tenu d’une certaine caractéristique autour de lui. Une subtilité que nous ne dévoileront pas ici, les trailers s’étant donnés assez de mal pour garder ce détail secret. Bref, Donnie Yen s’impose dores et déjà sur le podium des meilleurs seconds rôles de la saga. Si ce n’est le meilleur.
Conclusion: John Wick Chapitre 4 est un condensé du meilleur de la saga
Comme nous l’expliquions, John Wick est avant tout une saga d’action. Et le film offre ce qu’il faut et plus encore en la matière. Mais si la plupart des scènes nous subjuguent par leur esthétique, on peut regretter un peu que dans sa partie centrale, il ressemble un peu trop aux films précédents, allant reprendre des séquences dans des lieux similaires.Mais il propose assez de nouveautés à cotés pour ne pas être vu comme une vulgaire copie.
Alors pour conclure cette critique de John Wick Chapitre 4: Plus riche, plus dense, plus furieux et esthétiquement encore meilleur, John Wick Chapitre 4 est un spectacle grandiose qui s’impose, si ce n’est de son manque de subtilité, comme le film le plus fou de la saga. Et c’est bien pour ça qu’on adore.
