Animal Crossing, Stardew Valley ou encore Spiritfarer. Des titres qui nous viennent immédiatement à l’esprit lorsqu’il s’agit de sortir la carte du jeu chill par excellence. Mais l’un d’eux se démarque tout particulièrement pour sa proposition unique même au sein du genre. Son nom ? Coffee Talk. Dans ce papier, on vous dit ce qui, selon nous, en fait une infusion a la saveur unique et raffinée.
Coffee Talk, une expérience qui parle à tous
Les jeux dit chills ont cette particularité de se démarquer dans le paysage vidéoludique en ce sens qu’ils ne répondent pas aux codes attendus dans la plupart des jeu vidéos. Contrairement aux classiques, qui mettent les joueurs au défi, quel que soit le procédé, les jeux chills sont avant tout des expériences relaxantes. C’est toujours le but recherché, que cela passe par la narration ou le gameplay, mais répondent généralement à des codes et une structure bien établis. Tales of the Shire, le nouveau jeu tiré de l’univers de Tolkien qui sortira à la fin de ce mois de juillet, reprendra aussi ce concept, proposant une expérience radicalement différente de ce que tous les jeux de l’univers ont été jusque-là.
Mais même lui répondra à ce que l’on attends de ce genre de jeu. C’est à dire prendre place dans un univers paisible, souvent champêtre, inclure du farming, de l’exploration ou encore du crafting, le tout sans la moindre pression. C’est là que Coffee Talk entre en jeu. Car ici, il n’est question ni de farming, ni de lieu champêtre et encore moins d’exploration. Ici, tout se déroule dans un bar, de nuit et en plan fixe. Et en tant que digne barista des lieux, nous n’avons que 2 buts: écouter les récits de nos clients et leur servir la boisson chaude la mieux adaptée à leur état d’esprit. Nous lançons à peine le jeu que la première grande différence nous frappe à l’esprit: son lieu d’action et son ambiance.
Coffee Talk se démarque en se déroulant de nuit, dans un lieu à l’esthétique feutrée, dans un milieu urbain. On est donc loin du soleil et de la nature dans lesquels baignent généralement les autres propositions du genre. L’air de rien, cette approche esthétique est déjà unique, car ces décors et l’ambiance ponctuée d’une musique lo-fi qui rythme tout le long de cette expérience ne servent pas que de simple habillage destiné à nous évader du vrai monde. Au contraire, Coffee Talk nous invite à la sérénité en nous rappelant constamment la grisaille du monde et les problèmes du quotidien. Il ne s’agit plus de fuir mais d’en accepter la réalité.
Des enjeux et une approche différents
Le Seattle fictif où prend place le jeu a beau abriter, en plus des humains, diverses races issues de la culture fantasy populaire, que ce soit vampires, orcs, loups garous et autres sirènes, tous sont confrontés aux mêmes enjeux sociaux, souvent liés directement à leur race. Cet aspect du récit est important car c’est justement cette prise de conscience qui conditionne l’expérience de Coffee Talk. On ne se détend pas en vivant personnellement une expérience paisible mais en permettant justement aux autres de se détendre. En écoutant les tracas du quotidien et soucis personnels que tout un chacun vient raconter. C’est en participant activement à cette écoute et par extension, en offrant la boisson qui convient le mieux que vous contribuez à la détente du client et au climat serein qui en découle.
L’autre différence, c’est le concept d’interactions systémiques propre au genre, qui laissent ici sa place à une forme d’interaction plus intime. Pour faire une comparaison frontale, un jeu comme Animal Crossing, qui met aussi des interactions sociales en avant, met en avant des interactions systémique dans la progression. Le fait d’établir une amitié somide avec les villageois aura une repercussion direct sur différents aspects sociaux. C’est quelque chose que l’on retrouve dans quasiment tous les cozy games et autres expériences relaxantes. Mais dans Coffee Talk, les interactions n’ont pas d’effets qui vont se répercuter sur différents réseaux ou autre canaux. Rien à long terme non plus.
on se détend avec une bonne boisson chaude
Coffee Talk ne nous invite pas seulement à décompresser, comme la plupart de ses modèles. Il invite surtout à renouer avec une forme d’écoute profonde. En renoncant à la pression, même légère, des conséquences et en optant pour une interaction intime et non pas systémique, il fait du simple échange humain un instant précieux. C’est ce choix qui le distingue et qui fait de chaque tasse servie un acte de calme et d’empathie, bien plus qu’une simple mécanique de jeu.
Même avec son décor de fond, Coffee Talk redéfinit véritablement le concept de jeu chill. Là où d’autres expériences misent sur un univers extérieur, mettant en avant la nature et tout les éléments relaxants qui en découlent, ou encore un système de progression ou du crafting, le jeu dirigé par le regretté Muhammad Fahmi préfère l’intimité d’une conversation, la chaleur d’un moment partagé et la subtilité d’une émotion transmise par une simple boisson chaude. Cette approche minimaliste révèle une autre facette du chill : celle où le joueur devient confident, et non le principal gestionnaire et actionnaire d’un monde virtuel.
Coffee Talk 1 et 2 sont disponibles sur PC, PS5, PS4, Xbox Series X|S, Xbox One et Nintendo Switch.