Les générations se succèdent, et les plus jeunes gamers ont commencé sur la sixième génération, voire la septième. C’est dans ces cas-là que l’on se rend compte que le temps passe vite. Alors pour ceux qui souhaitent savoir à quoi ressemblaient les premières générations de consoles, ou pour ceux qui ont envie d’avoir un coup de nostalgie. Nous vous souhaitons la bienvenue dans ce numéro 10 de Break’intellect : les plateformes à travers les âges !
La première génération de consoles
L’ingénieur de télévision Ralph Baer conçoit l’idée d’une télévision interactive. Il explore cette idée plus tard, en 1966, lorsqu’il est ingénieur chef et manager de la division Equipment Design de Sanders Associates. Il crée un jeu vidéo simple, pour deux joueurs, qui met en place deux points se poursuivant, le tout affiché sur un téléviseur standard. Après une démonstration, des fonds lui sont alloués. Le projet démarre en 1967. Un pistolet est créé à partir d’un jouet. Il sert à viser une cible bougée par un autre joueur.
Le résultat est le prototype « Brown Box » qui possède deux contrôleurs, un pistolet et six interrupteurs qui permettent de choisir un jeu. Un accord est finalement signé avec Magnavox en 1969. Les principales modifications par rapport au prototype, sont l’utilisation de circuits enfichés pour choisir le jeu et l’enlèvement de la possibilité d’avoir des graphismes en couleur en faveur de superpositions de calques pour réduire les coûts de production. Le résultat final est l’Odyssey en mai 1972 qui est la toute première console au monde. Elle marque le début de la première génération qui se terminera en 1980.

D’autres plateformes méritent que l’on s’y intéresse, car c’est notamment grâce à elles que le monde du jeu a évolué.
- PC-50X est une console sortie en 1975. Cette console créée par General Instrument sort du lot. Les développeurs ont mis les puces servant à faire tourner le jeu directement dans la cartouche et non dans la machine. Ainsi, il n’y avait pas besoin de changer de machine à chaque évolution.

- Commercialisée en 1975, la Video 2000, créée par Interton, vient tout droit d’Allemagne. Cette console était très en avance grâce à son nombre important de puce (14). À l’écran, on pouvait voir l’emplacement du joueur, ainsi que quelques objets graphiques basiques en plus d’avoir accès à des effets sonores également basiques. On pouvait donc avoir accès à des jeux un peu plus complexes que ceux de ses rivales. Une synchronisation du signal vidéo pouvait également être effectuée de manière manuelle.

- Durant cette période, Phillips a sorti deux consoles. L’une nommée Tele-Spiel, sortie en 1975 et l’autre nommée Philips Odyssey sortie en 1976. De part son coût élevé et son besoin important de cartouches, qui coûtaient cher, la Tele-Spiel ne fût pas très populaire auprès du public. Quant à la deuxième, elle a été créée pour faire de l’ombre à la version américaine. Cette console fût plus appréciée du public avec un coût bien plus abordable.
Les consoles dédiées
De part le coût important des cartouches, ainsi que le manque d’évolution technologique à l’époque, cette première génération a surtout eu beaucoup de consoles dédiées.
- Le plus productif et le plus connu de cette première génération était sans conteste Atari avec le légendaire Pong. Mais ce ne fût pas la seule console. Il y a eu Stunt Cycle, Video Pinball, Ultra Pong Doubles et Atari Game Brain. Toutes ces plateformes sont sorties entre 1976 et 1977.
- Nintendo a également eu des consoles durant cette première génération. Mais aucune n’a été exportée en dehors du Japon. Il s’agit de la Color TV Game sortie en 1978, ainsi que Computer TV Game, sortie en 1980.

Il existe encore bien des consoles de cette génération, mais les développeurs ne les ont pas reportées sur les suivantes pour diverses raisons. Bien entendu, à cette époque, il n’y avait pas beaucoup de différences entre les jeux. Malgré le nombre important de machines, elles étaient souvent semblables, en plus de l’absence de couleurs.
La Deuxième génération
Cette période s’étend de 1976 à 1983. La différence entre ces deux générations est la fin des consoles dédiées et l’arrivée des cartouches à prix démocratique. Bien entendu, le développement graphique fait partie intégrante de cette évolution. Les couleurs font doucement leurs apparitions. Certaines machines telle que l’Intellivision II de chez Mattel peut afficher 16 couleurs en même temps.

Atari ne s’arrête pas et continue sa lancée en 1977 jusqu’en 1983 en sortant quatre plateformes : Atari 2600 et la version Jr., ainsi que l’Atari 2800 (uniquement au Japon), l’Atari 5200 (uniquement aux Etats-Unis) et un prototype : l’Atari 5100.

Nintendo sort sa première console portable en 1980, nommée Game and Watch. C’est sur cette console que sont nés entre autre Mario, Donkey Kong ou encore Link. La production fût rapidement ralentie en raison du nombre limité de jeu disponible sur cette plateforme mais également de l’arrivée de la Game Boy que nous verrons plus loin.
Magnavox et Philips ont fusionné, faisant ainsi une seule et même console nommée Magnavox Odyssey 3 en 1978.
Comme pour la première, des consoles ont vu le jour mais sont restées dans l’ombre. À chaque génération, des machines restent sur le carreau.
La troisième génération de consoles
Cette génération ouvre le bal des console dites modernes. Les machines utilisent leurs processeurs de manière optimale, les dessins prennent vie, les couleurs sont plus variées, et un réel Gameplay commence doucement à naître.
Quatre consoles sortent du lot. La NES également appelée Famicom de chez Nintendo, la SG-1000 et la SEGA Master System de chez SEGA, l’Atari 7800, ainsi que la GX-4000. Mais cette dernière fut un échec commercial car elle est arrivée trop tard sur le marché avec à peine 150 000 unité vendues.
La NES domine le marché mondial avec 61,91 millions d’unités vendues. mais la Master System tient bon grâce à sa popularité en Europe et au Brésil, bien que loin derrière avec 13 millions d’unités vendues.
Certaines licences encore bien connues de nos jours sont nées à cette époque. Nous pouvons nommer FIFA, Final Fantasy, Bomberman, Castlevania, Dragon Quest, Metal Gear, Super Mario, Tetris, The Legend of Zelda… et bien d’autres encore.
La quatrième génération
L’arrivée des consoles 16 bits marque le début de cette génération. La grande rivalité Nintendo Sega se fait sentir. La Super Nintendo et la Mega Drive se font une guerre ouverte d’un point de vue commercial. Le PC-Engine sort en octobre 1987 au Japon mais n’est commercialisé qu’en fin 1989 en Amérique du Nord, en même temps que la Méga Drive. Les ventes sont équitables entre ces deux consoles, mais l’absence de jeux pour PC-Engine donne l’avantage à Sega.
Nintendo jusqu’à ce moment tenait 90% du marché mondial, mais très vite ce chiffre se retrouve à la baisse. En réponse à la sortie de la Super NES et de Super Mario World, Sega déploie une arme nommée Sonic the Hedgehog. En parallèle, Nintendo sort la Game Boy.
Au milieu de ce champ de bataille impitoyable, SNK sort de l’ombre la Neo-Geo AES, console la plus chère du moment. Mais son prix est justifié par les performances exceptionnelles de cette machine. C’est également la première à être disponible en location. La Neo-Geo AES sera surtout produite sous forme de borne d’arcade.
La cinquième génération
Débutée en 1993, terminée en 2006, les consoles de cette génération sont celle des 32 et 64 bits. Trois consoles dominent le marché : La Saturn, la PlayStation 1 et la Nintendo 64. Deux autres consoles essayent de sortir du lot, mais n’y arrivent pas. Il s’agit de la Jaguar et de la 3DO.
C’est à partir de cette génération que les bits ne voudront plus rien dire en terme de puissance. Désormais ce qui compte c’est la vitesse du processeur, la bande passante et la taille de la mémoire vive.
Un détail pour le moins important arrive avec cette génération. L’apparition de la 3D, ainsi que des Gameplay plus complets. Bien que certains supports en 16 bits avaient déjà cette fonction, la 3D des dernières plateformes offre plus de profondeur. C’est également l’époque des premières cinématiques
Les débats entre Nintendo et Sony voient le jour. Les joueurs se posaient la question : cartouche ou CD-Rom ? Nintendo à opter pour des jeux sur cartouches, offrant ainsi une fluidité supérieure des jeux grâce au temps de chargement inexistant, mais le coût de production et de vente plus était élevé. Sony quant à lui a préféré mettre les jeux sur CD-Rom : les temps de chargements étaient certes plus longs, mais les coûts de fabrication et de ventes étaient beaucoup moins élevés.
La sixième génération
La sixième génération débute en 1998 et se termine en 2013, avec l’arrêt de la distribution de la PlayStation 2. Les consoles principales de cette ère de jeu sont la PS2, Xbox, Gamecube ainsi que la Dreamcast. Les consoles portables sont également de la partie avec la Game Boy Advance et ses déclinaisons.
La Dreamcast représente le dernier espoir de Sega après les ventes désastreuses de la Saturn. Malgré le fait qu’elle a été en avance sur son temps avec la possibilité de se connecter à Internet, cette plateforme n’a pas séduit les éditeurs qui ne lui ont apportés que peu de soutien. Malgré des jeux réputés comme Shenmue, Jet Set Radio ou encore SoulCalibur, la console ne séduit pas le public. En mars 2001, Sega annonce officiellement l’arrêt de fabrication de console.
Malgré un line-up assez faible, la PS2 se vend vite et bien. Sans doute grâce à son lecteur DVD intégré qui fait d’elle le lecteur DVD le moins cher du marché. Au fil du temps, sa ludothèque prendra de l’ampleur et deviendra de plus en plus important.
Sans jamais vraiment décoller, la Gamecube proposait des graphismes supérieurs à ceux de la PS2, mais avait manifestement un manque de soutient de la part des éditeurs. Mis à part les gros titres habituels de Nintendo, peu de « bons jeux » étaient disponibles.
Cette génération est également marquée par l’arrivée de Microsoft sur le marché du jeu vidéo avec sa Xbox. Le succès de cette plateforme est surtout dû à la création du Xbox Live, ainsi qu’à la série des Halo.
La septième génération de consoles
Cette génération marque le début de l’arrivée de la HD, ainsi que des manettes sans fil. Désormais, seul trois développeurs se partagent le marché. Microsoft avec la Xbox 360, Nintendo avec la Wii et Sony avec la PS3. Cette ère débutera fin 2004 avec l’arrivée de la Nintendo DS, pour se finir en 2012.
Voulant prendre un maximum d’avance sur Sony, Microsoft sort sa console un an avant ses concurrents. Mais cette précipitation a eu un coût pour Microsoft autant financier que pour sa réputation. En effet, les premiers modèles ont eu tendance à rapidement tomber en panne.
Sony arrive un an après avec la PS3. Cette dernière est un concentré de technologie, la rendant plus performante que la Xbox 360. Souhaitant faire des économies sur les composants secondaires, la première version de cette console fût tout aussi fragile que sa concurrente. Équipée d’un lecteur Blue-Ray, cette plateforme est alors la plus abordable du marché pour regarder des films dans ce format. Sa nouvelle manette sans fil équipée d’un capteur de mouvement offre une nouvelle interaction avec les jeux.
Pour la Wii, Nintendo a décidé de ne pas participer à la course à la technologie. C’est d’ailleurs cette console qui marquera cette génération grâce à la Wiimote. Cette nouvelle technologie offre une toute nouvelle interaction avec les jeux, donnant un nouvel aspect aux jeux vidéo. Terminé de jouer dans le canapé en bougeant que les doigts. Place désormais aux jeux interactif et sportif.
Chaque console de cette génération a un accès à Internet. C’est également sur ces consoles que le marché du dématérialisé a commencé.
La huitième génération
Débutée en 2011? cette génération est toujours d’actualité. La Nintendo 3DS a ouvert le bal lors de sa sortie, suivie par la PS4 en 2012. La nouvelle technologie qui marque le plus cette nouvelle ère est celle de la Wii U avec son écran tactile, ainsi que l’arrivée de la VR sur PlayStation.
Le jeu en ligne sur console est devenue partie intégrante de cette génération. Les jeux dématérialisés prennent de plus en plus de place, certains jeux sortent même exclusivement sous cette forme.
La neuvième génération
Certains diront qu’elle n’est pas encore d’actualité, d’autres qu’elle a commencé avec la Nintendo Switch. La rédaction entière s’est accordée à dire que la dernière de chez Nintendo ouvrait le bal de cette nouvelle ère. La neuvième génération a donc commencé en 2017. En effet, le fait que cette console soit une hybride entre fixe et portable fait d’elle la première dans son genre. Elle sera prochainement rejointe par la PS5 ainsi que la Xbox Scarlet.
À voir la huitième génération et le début de la disparition des jeux matérialisés, il est à se demander à quoi ressembleront les prochaines plateformes, ou si elles existeront un jour. En effet, avec l’arrivée de Stadia, Steam, Epic Game, Apple Arcade, ainsi que les autres plateformes de jeux en ligne ou en Streaming, la concurrence n’a jamais été aussi rude que maintenant.
Voilà qui est tout pour ce dixième numéro de Break’intellect. On se dit à la semaine prochaine pour un nouvel épisode.